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L’organisation des Canadiens plus solide qu’on le croit | En rafale

Les récentes performances des Canadiens sur la route ont eu de quoi réjouir les partisans. Non seulement l’équipe est-elle décimée par les blessures, mais elle réussit à gagner des matchs sans que Carey Price ne joue le meilleur hockey de sa carrière. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces succès, mais ce qui m’intéresse particulièrement, c’est la profondeur de l’équipe.

Certes, on doit donner une partie du crédit au travail des entraîneurs qui préparent leur équipe avec doigté et s’assurent que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes malgré les changements perpétuels d’effectifs. Il y a bien évidemment le proverbial leadership dont font preuve les Pacioretty, Weber et Radulov et dont s’abreuvent leurs coéquipiers pour demeurer motivés. Mais l’élément qui surprend le plus demeure à mon avis, l’impact des nouveaux arrivés.

Les buts de McCarron et Scherbak face aux Maple Leafs m’ont fait particulièrement allumé sur cet aspect.

En fait, les Canadiens sont particulièrement malmenés depuis que les centres Alex Galchenyuk et David Desharnais sont tombés au combat les 4 et 6 décembre respectivement. Pourtant l’équipe a maintenu une fiche de 8-3-4 depuis la perte de son centre numéro un. C’est tout simplement exceptionnel compte tenu que les blessures se sont accumulées depuis. On n’a qu’à penser à Andrei Markov, Andrew Shaw, Greg Pateryn et maintenant Paul Byron et Brendan Gallagher. Ça fait pas mal de blessés importants en si peu de temps.

Durant cette période de 15 matchs, on a vu des joueurs profiter des opportunités qui leur étaient offertes pour donner des performances qu’on n’attendait pas nécessairement. Non, je ne parle pas du capitaine Pacioretty, même si ses 12 buts lui ont permis de reprendre sa place parmi les meilleurs franc-tireurs du circuit. Je parle plutôt des joueurs qui jouent habituellement un rôle de soutien ou dont on ne savait pas encore ce qu’ils étaient en mesure d’offrir.

Jeff Petry avait une fiche de 3 buts et 6 aides à ses 24 premiers matchs de la saison. Il a récolté 5 buts et 7 aides à ses 15 derniers matchs pour un total de 21 points depuis le début de la saison. C’est seulement la 2e fois de sa carrière qu’il atteint la barre des 20 points en une saison et on arrive à peine à la mi-saison. De plus, il est 2e de l’équipe au chapitre des tirs au but avec 52 lors de cette période. Il en avait décoché 41 à ses 24 premiers matchs. Et sa fiche de +11 le place au sommet de l’équipe à égalité avec… Nathan Beaulieu.

Ce cher Nathan dont on ne sait jamais quoi penser. Est-il un défenseur qui aura sa place un jour dans un bon top 4 ou un joueur qui sera toujours inconstant? La réponse n’est pas encore claire, mais ses 22:58 de jeu en moyenne depuis les 15 derniers matchs le placent au 3e rang de l’équipe derrière Weber et Petry. Et ses 7 aides en font le 3e passeur de l’équipe derrière Plekanec et Danault et à égalité avec Petry.

Phillip Danault, de son côté, est loin de mal paraître au centre de Pacioretty et Radulov. Son taux de réussite de 54,2% depuis qu’il a été jumelé aux deux attaquants vedettes le placent au premier rang de l’équipe. Il a amassé autant de points que Radulov depuis 15 matchs.

Paul Byron avant de subir une blessure face aux Stars était 2e chez les attaquants avec une récolte de 11 points en 14 matchs. Le rapide patineur en a impressionné plus d’un depuis le début de la saison et franchement, il fait passer son patron pour un génie avec son contrat de trois ans à 1 million par année.

Parmi les marqueurs, outre Pacioretty qui est dans une classe à part, quatre joueurs ont marqué 5 buts soit Radulov, Petry, Byron et Lehkonen. Ce dernier est en train de prendre son rythme dans la LNH. Il faut savoir qu’il obtient d’excellents résultats malgré un temps de jeu limité, c’est-à-dire moins de 14 minutes par match.

Aussi, n’oublions pas la robustesse qu’apportent les p’tits nouveaux. McCarron distribue en moyenne 2,8 mises en échec par match depuis son arrivée. Une moyenne seulement surpassée par Alex Emelin. Bobby Farnham aussi s’implique avec deux mises en échec par match. Pour mettre ces chiffres en perspective, une moyenne supérieure à 2 mises en échec par match vous place généralement parmi les 50 meilleurs de la LNH.

Et que dire des défenseurs Barberio et Johnston, des joueurs dégotés ici et là, qui accomplissent du travail très honnête sur la troisième paire?

On entend et on lit souvent des plaintes concernant la qualité des joueurs qui arrivent du club-école, des joueurs repêchés et formés par l’organisation et des joueurs de soutien que déniche le directeur général. Si ces plaintes étaient fondées autrefois, force est d’admettre que Marc Bergevin et son groupe ont accompli un travail qui semble tranquillement apporter ses fruits.

Ça prend toujours un certain temps pour analyser le travail d’un DG. Bergevin en est à sa 5e année à la tête de l’organisation montréalaise et bien que les fans et animateurs d’émissions sportives aimeraient toujours en avoir plus à se mettre sous la dent avec des coups d’éclat aux deux semaines, il faut reconnaître que le travail est généralement bien fait.

Les choix au repêchage effectués par Trevor Timmins sous la direction de Bergevin donnent des résultats intéressants. Galchenyuk est le centre numéro un de l’équipe, comme on l’espérait. McCarron et Lehkonen arrivent et commencent à avoir un rôle clair au sein de l’attaque. Scherbak a encore des preuves à faire évidemment, mais s’il peut prendre de la maturité, il sera un joueur fort intéressant à avoir au sein de l’équipe. Son enthousiasme et son talent pourraient être appréciés pour longtemps. Et bien qu’Andrighetto et Hudon peinent à se démarquer, il ne faut pas nécessairement les écarter du revers de la main, particulièrement Hudon.

Bref, un gros travail d’équipe dans cette organisation qui part d’en haut et qui se ressent sur la patinoire et dans l’entourage des joueurs. La cohérence, la structure et la stabilité sont des éléments clés qu’avait ciblés Geoff Molson lorsqu’il avait présenté Marc Bergevin aux médias. On en voit les résultats cette saison et on a aussi la preuve que la saison dernière n’était qu’une erreur de parcours et non un problème de fond.

En rafale
– Cédric Paquette était attendu.

– Puisque vous aimez tellement ça…

– Excellente performance d’un grand athlète québécois dans un grand événement sportif.

– Parce qu’on est en plein dans les éliminatoires.

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