Danault : voici le 2e centre recherché? | Mondial junior : Chabot dominant | Le Pacioretty nouveau

Salut! Ça fait un bail!

Premièrement, j’aimerais souhaiter une très bonne année à tous les fidèles et nouveaux lecteurs du Danslescoulisses.com. C’est toujours un plaisir de vous retrouver et de discuter avec vous!

Je vous propose ce soir un article double où l’on reviendra dans un premier temps sur certains sujets incontournables du dernier Championnat mondial junior et dans un deuxième temps, on attaquera quelques points chauds entourant le bon vieux Tricolore, dont l’irrésistible ascension de Phillip Danault!

Prenez une petite shot de kek chose, on part!

1. Thomas Chabot!
Comme plusieurs le savent, j’aime encore ma Beauce natale, et je suis fier de tout ce que Marie-Philip Poulin de Beauceville a accompli au fil des ans, et voilà que Thomas Chabot, cette fois de ma ville d’origine, Ste-Marie de Beauce, en rajoute une autre couche!

Quel tournoi il a connu! Je regarde ces affrontements du temps des Fêtes plutôt religieusement depuis environ 25 ans et, en étant le plus objectif possible, je ne me rappelle pas d’avoir vu un défenseur canadien être aussi dominant lors de cette compétition. Il a été élu joueur par excellence du tournoi, rien de moins!

En regardant la défensive canadienne cette année, il y avait Chabot et… les autres.

Les Sénateurs ont réussi tout un coup au 18e rang en 2015!

Ce qui m’amène à mon deuxième sujet…

2. Noah Juulsen : on se calme!
On a fait grand état à RDS du « gros match robuste » de Juulsen en demi-finale contre la Suède.

Mais, personnellement, il en faudra plus pour me faire « capoter » à ce point sur ce choix de première ronde, 26e au total, huit rangs derrière Chabot, en 2015.

Oui, Juulsen ne se gêne pas pour distribuer un bon coup d’épaule s’il en a la chance. Il ne semble pas faire beaucoup d’erreurs (une petite sur le revirement menant au 3e but des Américains quand même…), et joue généralement la tête bien haute.

Il a connu un « bon tournoi » dans l’ensemble.

En gros, il fait le jeu simple, comme il se plaît lui-même à le répéter. C’est un défenseur intelligent.

Je ne trouve cependant pas que son coup de patin se démarque du lot, son maniement de rondelle est moyen, tout comme que son agilité en général.

Mais – et c’est un « mais » positif – sa charpente est impressionnante et on peut penser qu’à maturité il fera osciller la balance à environ 215 lbs… On sent aussi qu’il est loin d’avoir optimiser son potentiel dans toutes les facettes du jeu.

Reste à espérer qu’il ne devienne pas un genre de Tinordi 2.0.

Je ne pense pas qu’il va se « tinordiser », mais pour l’instant, je ne vois pas non plus le « prochain Petry » parfois assaisonné d’une « touche de Weber » dont n nous parle depuis son repêchage…

Et pendant ce temps, Anthony Beauvillier (NYI, 29e en 2015), Sebastian Aho (CAR, 35e) (et Brandon Carlo (BOS, 37e) ont tous entamé leur carrière dans la NHL avec un certain succès…

Mais, bon, on va se dire que la LNH ce n’est pas une course, c’est un marathon, surtout pour les défenseurs de son type. #cliché101

À suivre la saison prochaine à Laval.

3. Sergachev ou Jost?
Les Russes ont énormément misé sur leurs joueurs de 19 ans… et comme à l’habitude sur leurs athlètes évoluant en Russie. Ce qui fait que c’est souvent très difficile de bien évaluer tous les joueurs de cette nation lors de ce genre de compétition internationale. Cela dit, Sergachev s’en est généralement bien tiré, malgré une maigre production d’un seul but (+4).

Si on le compare avec l’autre joueur de 18 ans qui a été repêché immédiatement après lui et dont on avait beaucoup parlé en juin dernier, Tyson Jost, les partisans de la Flanelle peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Timmins semble avoir fait le bon choix. Jost serait un autre centre petit format comme on en a trop vu à Montréal ces 20 dernières années.

Je sais que Jakob Chychrun (16e en 2016) a déjà entamé sa carrière dans la LNH à Phoenix et que Charles McAvoy (14e) a fait tourner bien des têtes à Toronto et Montréal lors des deux dernières semaines, mais Sergachev demeure « the real deal ». Il a tous les outils pour devenir un défenseur gaucher de première paire dans un proche avenir.

Il sera intéressant de voir les plans que les dirigeants du CH auront pour lui l’an prochain. Montréal? Laval avec Juulsen? Une autre chance d’aller au CMJ?

Tout est possible!

4. Le prix des billets au CMJ : « Il faut appeler un chat un chat »
Quand René Fasel, le président de la Fédération internationale de hockey sur glace, a candidement avoué que le prix des billets était trop élevé ses propos tranchaient avec ceux des « grands penseurs » de Hockey Canada qui en essayant de nous expliquer la quadrature du cercle se sont couvert de ridicule pour la deuxième fois en trois ans. Faut le faire!

Oui, Montréal c’est d’abord et avant tout le Canadien de Montréal.

Oui, Montréal, comme Toronto à ce compte-là, est un gros marché, pas vendu d’avance au hockey junior. Et il y a plein d’autres choses qu’on peut y faire avec 500$-800$.

Mais Montréal, c’est pas Calgary ou Edmonton, ni Toronto!

Voyez ce petit détail qui, avec un brin de culture générale, aurait pu aider les cerveaux de Hockey Canada : Montréal, c’est d’abord et avant tout au Québec avant d’être au Canada!

Pour le Québécois moyen, francophone, qui parle peu ou pas anglais, qu’il soit « fédéraliste, souverainiste ou qu’il-s’en-caliste, le « Canada » c’est une entité politique identitaire souvent aussi étrangère que les États-Unis.

Le Québécois moyen – à moins d’être un proche d’Elvis Gratton – ne se perçoit pas souvent comme un « fier canadien » comme le ferait sans doute l’Albertain moyen. Le Québécois moyen est Québécois d’abord. Il est tout au plus un « Canadien » suite à une espèce de mariage de raison, une bonne part d’assimilation tranquille et/ou d’indifférence politique.

Bref, il n’ira pas nécessairement flamber sur un coup de tête son salaire d’une semaine de labeur pour aller voir l’équipe d’une nation à qui il ne s’identifie pas ou peu ou pas assez, même s’il la trouve bien sympathique à l’occasion.

Était-ce si difficile à comprendre?

Voyez comment au-delà des études de marché, un peu de sociologie et d’histoire de base aurait pu nourrir le « gros bon sens » de M. Chose chez Hockey-Canada qui n’a comme noble but que de « financer les programmes de hockey canadien » avec les 36 M$ de revenus engrangés à Montréal et Toronto…

5. Le Pacioretty nouveau!
On peut dire qu’en général je me suis toujours inscrit dans le camp des « sceptiques » au sujet de Pacioretty, autant par rapport à ses qualités de joueurs de hockey, que de leader et de capitaine.

Je ne sais pas jusqu’à quel point on peut mettre son mauvais début de saison sur le compte de sa fameuse micro-fracture à un pied, mais disons que j’ai trouvé que le timing de la révélation de cette fracture était bien choisi… Après sa léthargie, après les critiques maladroitement démenties de Therrien et une fois que Pacioretty s’est remis à scorer!

Cela dit, Pacioretty ne fait pas que marquer des (gros) buts ces temps-ci ; il s’implique dans les trois zones et est redevenu l’un des contre-attaquants les plus redoutables du circuit. Et même si tout n’est pas parfait dans son cas en avantage numérique (passes encore souvent interceptées…), on le voit mieux protéger sa rondelle et réaliser plus souvent de belles pièces de jeu.

Implication, émotion, protection de rondelle, créativité…

L’influence de Radulov?

Une des qualités de Pacioretty au cours de sa carrière c’est qu’il semble toujours apprendre de ses propres expériences et de celles des autres.

Voilà pour moi sa plus belle qualité de leader.

6. 2e centre : et si c’était Danault?
Dans un récent article, je vous disais à quel point je trouvais que Plekanec ressemblait de plus en plus à un joueur fini. Mon opinion n’a pas beaucoup changé depuis… Le petit # 14 est en perte de vitesse. Ça se mesure même en km/h dans son cas, mais surtout ça se quantifie maintenant en temps de glace réduit.

J’aurais pu être un peu plus nuancé dans le cas de David Desharnais qui est encore capable de connaître de forts matchs lorsqu’en santé. Toutefois, pour le natif de Laurier-Station un calendrier LNH de 82 matchs agrémentés de séries éliminatoires, c’est juste trop rigoureux.

Mais voilà que le déclin de l’un et la blessure de l’autre – sans parler de celle de Galchenyuk – ont donné la chance à Danault de nous montrer son savoir-faire.

Danault : Dale qui?

Danault nous avait laissé voir sa rapidité sur patins, sa hargne en fond de territoire, ainsi que son efficacité en protection de rondelle en début de saison. Mais dernièrement son temps de glace supplémentaire et ses responsabilités accrues lui permettent de nous laisser voir toute l’étendue de son coffre à outils. Le Québécois est très intelligent sur une patinoire et il sait passer la rondelle à un niveau jusque là insoupçonné dans la LNH.

Rapide, solide, hargneux, intelligent, bon passeur, capable de marquer 15-20 buts, bon sur les mises au jeux, en un mot : complet.

À défaut d’être un talent exceptionnel, tout en finesse et en élégance, c’est un des attaquants les plus complets qu’on a la chance de voir à Montréal ses dernières années. Un mélange des styles de Muller, Damphousse et Linden.

On n’enregistre pas 85 points en 56 matchs, dont 62 passes, à sa dernière saison junior en étant un simple plombier : Danault sait jouer au hockey… et il s’améliore encore.

Tout compte fait, Bergevin l’a peut-être trouvé l’an passé son deuxième centre en cédant Dale Weise et Tomas Fleischmann à Chicago?

Si c’est le cas, il aura une fois de plus déjoué tout le monde!

Et si Danault devient bel et bien le 2e centre de l’équipe ça élimine ce que tous estimaient être la plus grosse carence du club en vue des séries il n’y a pas si longtemps… #novembre

C’est pas rien.

Un dossier à suivre…

P’tites vites…
– Toujours un plaisir de voir Michel Therrien battre Mike « Oh génie! » Babcock! Ça fait maintenant 13 fois en ligne qu’il le bat, ont-ils osé dire du bout des lèvres à CBC… Et, du coup, c’est une « vulgaire » 400e victoires en carrière pour Therrien (et ses détracteurs)! Comment ne pas souhaiter une Coupe Stanley au « plus dur à jouer contre des durs à jouer contre »?

-Aucun mot de Don Cherry sur l’apport incroyable des Québécois au sein d’Équipe Canada junior cette année lors du dernier Coach’s corner! Ah, il a noté que le petit Sam Steel des Pats de Regina et qu’aucun défenseur de la OHL n’avaient été sélectionnés, par exemple… Et, bien sûr, rien sur le monstrueux tournoi de Thomas Chabot. Quelqu’un est surpris?

-À mes yeux Michael McCarron n’accuse aucune fraction de seconde de retard dans la LNH. C’est un NHLer. Excellent sens du jeu. Beau coup de patin lorsqu’en foulée. Mais, vous savez quoi? Il sera encore meilleur et plus explosif et fort l’an prochain et atteindra probablement le sommet de sa forme dans 2-3 ans. En attendant, il est déjà très efficace dans le rôle du pan de mur devant le gardien en avantage numérique. #NouvelleDimension #GallagherOversized

-Malgré tout son talent et le fait qu’il progresse, il ne faut pas s’enflammer trop vite avec Nikita Scherbak. Je suis d’accord avec mon collègue Christian Matte pour dire que sur plusieurs séquences il était en retard hier contre les Leafs, dont plusieurs en sorties de zone, là où les revirements sont les plus mortels… Ses faiblesses majeures demeurent les mêmes : il doit jouer la tête plus haute, améliorer son exécution sous pression et ajouter du muscle à sa charpente. #PasEncorePrêt  #PasGrave #PasEnRetard

– Il n’y a pas si longtemps ça chialait pas mal sur les résultats de Timmins après la cuvée miraculeuse de 2007. Si on prend en compte que Gainey a foutu en l’air une bonne partie des repêchages de 2008, 2009, le bilan n’est vraiment pas si mauvais depuis : Gallagher (2010), Beaulieu (2011), Galchenyuk (2012), McCarron (2013) sont tous déjà importants, voire essentiels, au succès du club. Scherbak (2014), Juulsen (2015), Sergachev (2016) sont tous sur la bonne voie. On comprend mieux la prolongation de contrat que Timmins a obtenu l’été dernier… et on va lui pardonner Tinordi (2010). #GaineyImpliqué

– Je ne suis toujours pas convaincu que Sylvain Lefebvre fait une aussi mauvaise job qu’une majorité de commentateurs le pensent au niveau du développement des jeunes dans la AHL. Ce n’est pas parce que le club ne gagne pas aussi souvent qu’on l’aimerait que le développement des jeunes se fait mal pour autant. Victoires et développement sont deux choses distinctes. Je pense aussi que les chaises qu’occupent les jeunes joueurs à St. John’s ne sont tout simplement pas les mêmes qu’ils occupent lorsqu’ils sont rappelés à Montréal. Certains, comme Andrighetto semblent avoir de la difficulté à s’adapter à cette situation et à comprendre leurs rôles à Montréal. Mais d’autres, comme McCarron et Carr, font le travail sur le bottom 6 sans problème. Quant à Hudon, il domine en bas, est bon lorsque rappelé, mais il redescend quand même. #Mystère #PasEncoredeChaisePourLuiàMTL

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