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L’américain de 18 ans qui déstabilise les défenses allemandes | Drogba à … Phoenix?

C’est la pause internationale cette fin de semaine, partout dans le monde du foot.

Partout? Non, la MLS étant ce qu’elle est, trois matchs sont tout de même à l’horaire aujourd’hui. Une chance pour Minnesota d’aller chercher sa première victoire face aux Revs? Un retour sur le droit chemin pour le Real Salt Lake face aux Red Bulls? La confirmation du rouleau compresseur qu’est Portland face au Crew de Colombus?

Surtout, c’était hier soir le début des matchs de qualifications du Hex pour la prochaine Coupe du Monde, la dernière ronde de qualifications qui permettra de se qualifier pour la Russie. Nul besoin de vous rappeler que le Canada, après des matchs décevants en phase de groupe, est d’ores et déjà éliminé. L’unifolié s’est contenté d’un match amical face à l’Écosse plus tôt cette semaine, résultat assez encourageant de 1 à 1 qui permet de débuter l’ère Octavio Zambrano avec un semblant de positif. Toujours mieux que Benito Floro.

S’il est encore loin le temps où le Canada rejouera pour une place en Coupe du Monde, les États-Unis recevaient le Honduras hier soir dans le premier match du Hex. Ce match était attendu avec une certaine nervosité par les voisins du sud, surtout considérant que les excellents Bobby Wood et Fabian Johnson, qui évoluent en Bundesligà, ont dû s’absenter pour cause de blessures. C’était donc un alignement assez MLS, avec les Michael Bradley, Jozy Altidore, Clint Dempsey, Darlington Nagbé, Tim Howard et compagnie. Finalement, disons que le nouveau coach Bruce Arena n’a pas tardé à faire sa marque…

6 à 0. Performance excellente des Américains, propulsés par le retour en forme de Clint Dempsey et sa performance de 3 buts, dont un magnifique sur coup franc. Un bon début de tournoi pour la troupe de Bruce Arena, et une bonne dose de confiance pour une équipe qui en avait bien besoin. Bradley a également bien fait avec un superbe but de loin, mais celui qui a été le plus impressionnant, le plus dominant, et de loin, est définitivement la jeune sensation de 18 ans, Christian Pulisic.

Vous avez bien lu, 18 ans. Le jeune prodige de Hershey, en Pennsylvanie, qui représente définitivement le futur du foot américain, s’est fait enrôler par le mythique club allemand Borussia Dortmund dès l’âge de 16 ans. Né d’une mère ayant longtemps joué au soccer universitaire et d’un père qui a longtemps fait carrière au soccer intérieur en Amérique, on raconte que Pulisic est déjà dominant des deux pieds à l’âge de 3 ans.

Suivant la carrière de joueur puis d’entraîneur de son père, il se promène à travers l’Amérique, passant même une année complète en Angleterre à l’âge de 7 ans où il s’entraîne avec des joueurs bien plus vieux que lui. Rapidement, il grimpe les échelons en Amérique et finit par rejoindre le centre de formation de l’équipe nationale, où il continue de briller.

Le déclic survient en décembre 2013, où un Christian Pulisic âgé de seulement 15 ans est le leader et le meneur de l’équipe américaine des moins de 17 ans qui participe au très attendu tournoi Nike International Friendly. En finale face au Brésil, Pulisic marque un but et en prépare un autre, en route vers une victoire de sa nation et le titre de joueur par excellence de la compétition.

À ce moment, le potentiel du jeune américain ne fait plus de doutes. Les offres d’université américains abondent, mais ils ne peuvent faire le poids face aux géants européens qui approchent Christian Pulisic. Des offres d’Allemagne, mais également d’Angleterre avec de grands clubs, incitent Pulisic à regarder vers le vieux continent. C’est finalement le Borussia Dortmund, rare équipe à faire concurrence au Bayern Munich en Bundesligà, qui convainc le jeune homme de se joindre à son centre de formation.

Le voilà donc qui débarque en Allemagne, dans une ville qui ne vit pratiquement que pour son équipe de foot, devant une langue qu’il ne connaît absolument pas, entouré de joueurs beaucoup plus talentueux que ce qu’il voyait auparavant en Amérique. Reconnu pour son excellente formation des joueurs (et ensuite sa revente avec profit vers d’autres clubs), Borussia Dortmund suit sa logique avec Pulisic et laisse le jeune joueur performer avec ses équipes U-17 et U-21.

Rapidement, l’intelligence, la rapidité, la vitesse d’exécution et le sens du jeu de Pulisic le propulsent vers la première équipe. À seulement 16 ans, Pulisic participe à quelques matchs amicaux, commence à être utilisé dans les 18 par l’entraîneur, et obtient finalement son premier départ en Bundesliga le 21 février 2016. Quelques mois plus tard, le 17 avril face à Hambourg, Pulisic marque son premier but en ligue allemande, un superbe jeu qu’il débute lui-même avec un court corner.

Il devient le plus jeune joueur « étranger » à marquer en Bundesligà, avant de devenir quelques semaines plus tard le plus jeune joueur de l’histoire de la ligue allemande a marquer deux buts dans une même saison. Dominant et en constante progression, le jeune homme se taille une place dans les 18, et même plus souvent qu’autrement dans le onze partant, cette saison avec Dortmund. Toutes compétitions confondues, il a marqué 5 buts cette saison, ce qui lui en fait déjà 7 en carrière en seulement 30 apparitions avec Dortmund.

Parallèlement, Pulisic fait sa marque avec l’équipe nationale américaine. Celui qui a quelques difficultés a gagner la confiance du sélectionneur Jurgen Klinsmann se voit propulser à l’avant-plan sous Bruce Arena, qui veut en faire son milieu offensif par excellence, son #10 partant.

Christian Pulisic, seulement 18 ans. Retenez-bien ce nom, ce n’est qu’une question de temps avant qu’un grand club européen ne l’achète à gros prix, avant qu’il ne se mette à remplir les filets ou qu’il propulse l’équipe américaine vers de nouveaux sommets.

La MLS est en ascension, mais les meilleurs joueurs, les joueurs d’exception, passeront encore et toujours par l’Europe pour atteindre leur plein potentiel. Il reste que les États-Unis viennent probablement de produire le meilleur joueur de l’histoire, et il n’a quitté le sol américain qu’à 15 ans.

À quand une telle histoire pour un Canadien? En attendant, il faut se contenter du Canadian Messi (je déteste cette expression, ridicule), Cyle Larin.

Ouvrez grand vos yeux, Christian Pulisic vous ébahira, et ce n’est que le début.

À ce sujet, jetez un coup d’oeil à ce superbe Vice.

DANS L’ABRI
– Drôle de rumeur, qui se fait persistante. Drogba en USL? Ça a mené à plusieurs débats intéressants. Est-ce qu’il n’aurait simplement plus le niveau MLS, ou veut-il seulement être certain de jouer 90 minutes chaque fois qu’il le désire (On passe le bonjour aux cojones de Mauro Biello) ? Votre avis?

– Dans un match amical hier au complexe Marie-Victorin, l’équipe  de l’Impact de Montréal s’est inclinée 2 à 0 contre un Fury d’Ottawa qui termine sa présaison. Inquiétant? Décevant? Sans monter aux barricades (aucun titulaire n’y était vraiment), disons que ce n’est rien pour se réjouir…

– C’est « à la mode » de se plaindre de Victor Cabrera, mais reste que ce que l’Argentin fait bien, il le fait TRÈS bien.

– Finies les rumeurs ou incertitudes pour la venue de Dzemaili en juin. Vous pouvez déjà inscrire son nom sur votre maillot bleu blanc et noir…

– Finalement, je vous invite à écouter le dernier podcast des gars du Kan Foot Club, où j’étais l’heureux invité. Débats, fous rire, les fameux Ben oui/Ben non et retour sur la signature de Schweinsteiger au menu. À écouter! Et profitez-en pour vous abonner au Kan Foot Club.

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