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Les 12 plus importants espoirs du CH : #12 à 7

Avec l’échange de P.K. Subban et la venue de Radulov, j’ai dû remiser et faire murir certaines idées.

À l’origine, je voulais vous proposer une petite analyse du dernier repêchage de Timmins, mais finalement je vous invite plutôt à un retour de notre fameux décompte des 12 espoirs les plus importants de l’organisation!

On commence aujourd’hui  avec les espoirs #12 à 7!

12. Victor Mete (n.c.): Un bon prix de consolation pour Samuel Girard
J’ai bien aimé ce que j’ai vu de Mete au camp de développement, un défenseur qui était encore, de façon surprenante, disponible au 100e rang lors du dernier encan amateur.

Très bon patineur qui excelle dans les sorties de zone en possession de la rondelle. On voit cependant toute la différence entre lui et Sergachev – et, à ce compte, Girard – une fois qu’ils entrent en zone adverse. Mete ne converge à peu près jamais au filet alors que Sergachev le fait à profusion grâce à son calme, sa créativité, son physique imposant et ses mains agiles.

Est-ce que Mete pourrait jouer un jour dans la LNH? Oui. Probablement sur une troisième paire, peut-être même une deuxième, s’il connaît une belle progression.

C’est vraiment tout un patineur, très bonne accélération et excellente vitesse de pointe. Il sera fort intéressant de suivre son parcours à London, surtout si Juolevi évolue à Vancouver dès l’an prochain. Mete deviendrait alors le #1 là-bas, lui qui n’a enregistré que 6 pts de moins que la jeune sensation finlandaise la saison dernière.

Mete est important dans la mesure où il remplace le décevant Mac Bennett chez les défenseurs gauchers, incarnant le prototype du petit défenseur moderne, hyper mobile, un genre de Trevor Daley. Mais surtout, avec les futurs incertains de Markov, Beaulieu et Emelin chez les gauchers de l’organisation, Mete pourrait rapidement grimper dans la hiérarchie chez les arrières.

Ça passe où ça casse avec ce genre de défenseur, mais je préfère les chances de Mete à celles de Bennett…

11. Brett Lernout (9) : Une deuxième année importante à St. John’s

L’imposant Manitobain Brett Lernout consolide sa place parmi les espoirs de l’organisation. Patineur fluide de 6’4 et 213 lbs, ce choix de 3e ronde en 2014, a bien fait à sa première saison chez les pros, se méritant même un rappel à Montréal lors duquel il a malheureusement été blessé à son premier match.

Lernout aura amplement le temps de se développer avec les droitiers Weber, Petry et Pateryn devant lui à Montréal, mais il devra prouver sa valeur dans la AHL en se montrant progressivement plus solides et polyvalent que les Hanley et Johnston, entre autres.

À moyen terme, il pourrait rendre possible un échange impliquant Greg Pateryn, un joueur dont il devrait grandement s’inspirer.

10. Nikita Scherbak (2) : Un espoir qui dégringole
Assurément le joueur m’ayant le plus déçu au dernier camp de développement, Scherbak, choisi 26e en 2014, n’a pas montré de réelle progression dans son jeu depuis son repêchage.

Si vous êtes un membre de l’état-major du CH et que vous vous appelez, disons, Trevor Timmins, vous devez commencer à ressentir une certaine nervosité par rapport à cet espoir qui semblait pourtant faire l’unanimité il n’y a pas si longtemps.

Le manque de progression d’un espoir comme Scherbak, qu’à peu près tout le même voyait comme un talent top 15 à son année de repêchage, entraîne du coup un surplace ou un recul qu’on n’aurait voulu éviter du côté de l’organisation.

Accélération sous la moyenne, mains plus ou moins vives, recherche davantage la périphérie que l’enclave, facile à contrer en possession du disque, créatif mais peu efficace, force physique déficiente, joue trop souvent la tête basse ; c’est simple, contrairement à la plupart des autres espoirs offensifs de l’organisation, on remarque davantage ses défauts que ses qualités.

On ne voit plus Scherbak comme le « futur joueur de premier trio » anticipé lors de son repêchage. En ce sens, la venue de son compatriote Radulov, surtout si l’aventure se prolonge dans son cas, n’annonce rien de bon pour lui.

À sa défense, Scherbak a bien sûr été ennuyé par de nombreuses blessures depuis deux ans, ça explique peut-être entre autres, son manque de force physique et de vitesse. Mais justement, les blessures sont souvent ce qui retarde souvent gravement voire fatalement le développement des jeunes joueurs lors de ces années cruciales suivant leur sélection.

Il a tout de même trouvé le moyen de bien terminer la saison à St. John’s l’an dernier et personne n’a encore officiellement lancé la serviette dans son cas. S’il prend du muscle à l’entraînement et améliore son coup de patin, ça pourrait régler quelques problèmes.

Mais s’il a un admirateur quelque part dans une autre organisation, Marc Bergevin devrait « écouter »…

Quitte à être trop pessimiste au goût de certains, c’est peut-être rendu ça l’« importance » première de Scherbak au sein de l’organisation, sa valeur sur le marché.

9. Noah Juulsen : Pourra-t-il en montrer davantage?
Sans doute le choix de première ronde le moins emballant depuis belle lurette, Juulsen ne se démarque pas beaucoup sur une patinoire. On espère en voir plus de sa part lors du prochain camp, ainsi que durant la prochaine saison chez les juniors.

On dit encore qu’il a une chance de faire partie d’Équipe Canada junior. Ce serait un pas dans la bonne direction, car on a plutôt l’impression que la dernière saison a été un pas en sens contraire…

Difficile de le classer plus haut dans ce classement compte tenu de la profondeur de l’organisation chez les défenseurs droitiers et compte tenu des attentes de plus en plus modestes à son endroit.

On pourra parler d’un très bel accomplissement dans son cas s’il parvient un jour à remplacer Jeff Petry.

Il doit d’abord développer sa force physique, mais il a aussi tout le temps devant lui.

8. Sven Andrighetto (8) : Les dés sont-ils pipés?
Bien sûr, Andrighetto est un espoir important du Tricolore dans la mesure où il peut contribuer maintenant : le Suisse est un joueur de la LNH. Dans les bonnes circonstances, disons, sur un deuxième trio, il pourrait marquer 20 buts et récolté une quarantaine de points dès la prochaine saison. « Ghetto » patine bien, lance bien et passe bien. Il peut aussi se montrer coriace en échec avant. Seule la constance offensive lui fait défaut, mais l’entraîneur n’a pas tout fait pour l’aider en ce sens…

Cela dit, le fait qu’on lui ait seulement octroyé un contrat d’une seule saison, semble nous en dire pas mal long sur l’importance réelle que lui accorde l’organisation.  Dans la catégorie « joueur facilement échangeable ayant une certaine valeur », on trouve difficilement mieux qu’Andrighetto et son contrat de 650 000$…

La seule façon de changer la donne pour Andrighetto, serait de supplanter Carr et ses autres « adversaires » dans cette lutte à finir pour les postes d’ailiers gauche sur les deuxième et troisième trios.

7. William Bitten : Mordez-moi quelqu’un!
Bon, je dis ça plus pour le jeu de mot facile que pour m’émouvoir devant cette prise du CH, mais quand même, Bitten est bon, pas mal bon.

Les observateurs semblent absolument unanimes dans son cas : que faisait-il encore sur les tablettes au 70e rang en juin derniers?

On veut bien croire qu’il n’est pas très gros à 5’10, 167 lbs, mais le centre droitier a les attributs qu’il faut pour compenser : rapidité, mains agiles, sens du jeu, éthique de travail.

Craig Button – qui n’a jamais peur de sortir des sentiers battus – le classait d’ailleurs 25e dans sa liste finale. Il est peut-être son plus grand admirateur, mais quand même, on voit mal ce que Bitten faisant encore dans les estrades au milieu de la troisième ronde.

Fils de deux champions canadiens de Badminton – je me rappelle encore de sa mère Doris Piché au Olympique de 92 et 96 – on a toutes les raisons de croire que le jeune Bitten est un athlète naturel et engagé.

Une chose fort intéressante dans son cas, c’est qu’il lance de la droite. Quand est la dernière fois que le CH a pu compter sur un centre droitier avec un profil offensif autant prometteur? Et je ne parle pas uniquement chez les espoirs, j’inclus même l’alignement du gros club.

Robert Lang!

Rajoutez à cela que le CH peine à sélectionner et à des développer des joueurs de centre offensifs et vous voyez encore un peu mieux l’importance de Bitten.

Des comparables?
Son style me rappelle bizarrement celui de Daniel Brière, en plus explosif sur patins mais moins rusé.

Au même âge, sa vitesse, sa stature et son potentiel général me rappelle aussi un certain Danny Kristo, mais il me semble un peu plus sérieux…

Au niveau du potentiel, puisqu’on en parle, on pourrait l’inscrire dans la lignée des Lekhonen, Andrighetto et Hudon, en version droitier. Cela dit, il y a peut-être déjà un peu plus de maturité dans son jeu au même âge…

Mais peut-on arrêter de le comparer à Gallagher? On compare toujours tout le monde à Gallagher! Un moment donné, ça devient de la paresse!

Même s’il est tenace et tout ça, Bitten, son style de jeu n’a rien à voir avec celui de Gallagher.

Gallagher est un attaquant qui se plante devant le but, un poison aux abords du filet. C’est de là qu’il va faire 80% de sa contribution à l’attaque, même s’il ne récolte pas toujours de points sur les buts marqués.

Bitten est surtout un contre-attaquant, un poison en sortie de zone et en zone centrale, un joueur avec plus de finesse dans son jeu, aussi bon marqueur que passeur.

Il n’est sans doute pas l’attaquant qui est le plus ressorti du dernier camp de développement, mais il était le plus jeune joueur sur la glace et il a trouvé le moyen de faire de très belles choses, dont l’une de ses fameuses feintes en échappée.

En fait, il a démontré toutes ses qualités ici et là. Un départ très prometteur dans l’organisation montréalaise pour Bitten et un choix rassurant pour Timmins.

On poursuit plus tard cette semaine avec ce qui s’annonce comme étant un très serré et fort « discutable » top 6!

Stay tuned!

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