Valérie Plante aura négligé le sport jusqu'à sa sortie
Crédit: Valérie Plante / Facebook

Os*i que je suis tanné ! Tanné de quoi ? De certaines décisions prises par nos différents paliers de gouvernement.

Il y a deux semaines, je me suis insurgé contre les coupures du gouvernement de la CAQ qui, sur le terrain, m'ont forcé à retrancher des jeunes élèves qui espéraient pouvoir participer à un sport parascolaire à Repen. Je ne vous rejouerai pas la même cassette, vous la connaissez déjà.

Ce matin, c'est un texte d'Alexandre Pratt (La Presse) qui m'a fait dire : « os*i que je suis tanné ! »

Pratt a discuté avec un haut dirigeant de la MLS et il a ensuite révélé des informations qui font suite à la nouvelle que j'ai breakée il y a trois semaines, soit celle voulant que le CF Montréal soit en mode séduction avec les différents chefs des partis politiques municipaux montréalais. #Élections #Novembre

En gros, Pratt nous a appris ce matin que :

1. Le CF Montréal n'est pas à vendre/déménager, mais la Ville de Montréal va devoir s'impliquer davantage pour que l'aventure se poursuive. Ça ne peut pas être plus clair.

« Le club a un brillant avenir à Montréal, mais pour cela, les élus devront mieux appuyer l'équipe. »  – Charles Altcheck, VP exécutif de la MLS

2. Une équipe nationale aurait pu s'installer à Montréal pendant toute la Coupe du Monde (3 semaines), mais l'administration de Valérie Plante a dit non puisque ça coûtait environ 600 000 $. Pourtant, 62 villes nord-américaines sont prêtes à recevoir une équipe pendant la compétition. Puisque Valérie Plante en est à ses derniers jours comme mairesse, on peut penser que tout son parti était d'accord avec ce refus.

Rappel : au moins, l'équipe canadienne tiendra son camp d'entraînement à Montréal…


3. Le CF Montréal n'est pas la seule organisation sportive à souhaiter une meilleure collaboration avec la Ville de Montréal. Elles sont nombreuses et se gênent de moins en moins pour le dire haut et fort.

4. Le CF Montréal n'a pas l'intention de construire un nouveau stade, d'hiverniser celui sur la rue Sherbrooke Est ou d'y mettre un toit ; l'objectif premier est d'y améliorer l'expérience client des gens qui achètent des billets VIP/premium. Ouin

5. Ce n'est pas la première fois que le club/la ligue exige un meilleur partenariat avec la Ville. On n'a qu'à se rappeler l'entrevue en italien de Joey Saputo…

6. Le club aimerait que les alentours du Centre Nutrilait soient plus accueillants/accessibles. Moi aussi…

La rue devant le Centre Nutrilait était plus belle sur les plans de construction.
(Crédit: Impact de Montréal)

Je ne suis pas de ceux et celles qui souhaitent voir le gouvernement tout subventionner et tout payer. Loin de là ! Mais je crois que le gouvernement doit tout de même construire plus de pistes cyclables supporter les entrepreneurs qui osent investir pour faire rayonner la Ville, autant à l'interne qu'à l'international.

On le savait déjà : Montréal ne présentera aucun match de la Coupe du monde puisque chaque rencontre coûtait environ 100 millions $ à financer…

Mais Montréal a récemment eu la chance d'héberger une équipe nationale pendant trois semaines (150 à 200 riches personnes qui allaient dépenser énormément dans nos entreprises, notamment pour le logement et la nourriture) ; la Ville a toutefois dit non, contrairement à 62 des 63 villes qui ont voulu héberger une équipe pendant trois semaines.

Faites le calcul (simple) : Montréal est donc la seule ville nord-américaine qui a dit non pour financer le transport et la logistique d'un camp de base (600 000 $). Montréal n'aurait pas rayonné et empocher des revenus pour une valeur de 600 000 $ avec une vingtaine de jours de camp sur la magnifique rue Létourneux ? Je ne parle pas de 5 à 7 millions pour les Kings de Los Angeles, là…

D'autant plus que selon les sources de mon collègue Nilton Jorge, ce serait l'équipe de France qui aurait élu domicile dans le 514.

L'actuelle mairesse et son équipe n'aiment pas investir dans le sport. Leurs actions le démontrent.

Est-ce pour ça que les Roses, le FC Supra et le Rocket se sont tous installés sur la rive-nord à Laval ?

Est-ce pour ça que Geoff Molson et France Margaret Bélanger investissent maintenant dans le sport professionnel torontois ?

Est-ce pour ça que Tony Marinaro avait raison en affirmant que Montréal n'était pas une ville de sports l'an dernier au show de Georges Laraque ? Une ville de sports, par définition, ça aime le sport, non ?

Quand on voit de grandes villes québécoises payer des fortunes pour des panneaux de signalisation, des cônes oranges loués, des pistes cyclables, des glissades à la piscine municipale, des feux de circulation ou des chantiers de construction fantômes, je m'insurge de voir que ces mêmes villes refusent de faire leur bout de chemin afin d'accueillir des événements sportifs de grande envergure. Quand elles ne scrappent pas littéralement le weekend du Grand Prix…

Plus j'y pense et plus je me dis que Laval devrait step up et se doter d'un terrain naturel et ainsi pouvoir présenter des événements de soccer internationaux. La Ville n'a que des terrains synthétiques de qualité pour l'instant, mais aucun terrain naturel.

T'sais, le métro se rend à Laval – quand la STM n'est pas en grève – et les rues sont larges sur la rive-nord montréalaise. Et il y a du stationnement…

Trêve de plaisanterie avec Laval vs Montréal : j'espère que le prochain maire ou la prochaine mairesse de Montréal aura une meilleure vision à moyen/long terme avec le sport. J'espère que les différentes rencontres tenues au Stade Saputo rapporteront des dividendes pour le CF Montréal, mais aussi pour Soccer Canada et d'autres organismes sportifs. Même si je crois que d'agrémenter les sections Premium ne devrait pas être la priorité #1 du CF Laval Montréal actuellement…

T'sais, Joey, on va jouer et s'entraîner où si le prochain calendrier hivernal est approuvé pour 2027 ?

Prolongation

Si le CF Montréal en vient un jour à quitter la province, on dira la même chose qu'avec les Nordiques et les Expos : le gouvernement n'aura pas agi quand c'était le temps.

Agissons maintenant, et non pas trop tard comme avec le Centre Vidéotron et les Nordiques…

Ah oui ! On ne doit pas non plus s'indigner pour un sport, mais pas pour un autre, parce qu'on aime plus un sport que l'autre. Au final, l'histoire semble se répéter et tous les sports doivent être soutenus.

Denis Coderre avait 1 001 défauts, mais il était conscient de l'importance pour une ville qui se dit internationale d'accueillir des événements sportifs d'envergure internationale, justement. À quand un peu de vision dans ce sens-là à la mairie de Montréal ?

Si on est prêt à payer pour encadrer le marathon Beneva de Montréal, pourquoi ne pas payer pour encadrer l'équipe de France ?