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Vague de haine envers David Reinbacher : le Canadien a déjà dû intervenir dans le passé

Un grand sage a déjà dit : Il est plus facile d’unir les gens contre quelque chose que pour quelque chose. À preuve, personne n’est descendu dans les rues pour manifester pour les mesures sanitaires durant la pandémie de COVID-19. L’inverse s’est vu à maintes occasions.

Récemment, nous en avons eu un bel exemple alors qu’une vague de haine et de commentaires désobligeants a déferlé sur les réseaux sociaux contre David Reinbacher. Le défenseur de 18 ans, 5e choix au total du dernier repêchage, s’est retrouvé à recevoir des milliers de messages haineux sur son compte Instagram, faisant passer un événement heureux de sa vie en quelque chose de beaucoup moins positif.

Nous avons beau tenter de nous dire que c’est une minorité très bruyante, ça reste que ça ne parait pas bien du tout. C’est l’ensemble de la base de partisans du Canadien qui se retrouve à être perçu comme des gens n’ayant pas de manière. Après tout, ce n’est pas comme si c’était de sa faute si l’équipe a décidé de le repêcher à la place de Matveï Michkov. Sa seule faute, si on veut vraiment lui jeter une once de blâme, c’est d’avoir été le meilleur défenseur de sa cuvée. Le gamin n’est pas pour s’excuser pour ses bonnes performances! Ce serait tout bonnement ridicule.

En plus, comme il joue à la droite, il devenait encore plus alléchant pour Kent Hughes qui voit en lui un potentiel partenaire à Lane Hutson sur la future première ou deuxième paire de l’équipe. En point de presse, le directeur général a même souligné, un peu maladroitement cela étant dit, que s’il avait évolué à gauche, il aurait été moins haut sur sa liste. Je dis maladroitement parce qu’il s’est rattrapé en disant qu’il était malgré tout le joueur qui était le plus haut sur leur liste au rang de sélection du CH. Ça sonne comme quelqu’un qui s’est un peu mis les pieds dans la bouche et qui a rapidement réalisé sa bourde.

Mais même avec toute cette mise en contexte, il n’y a aucune raison de s’en prendre au jeune homme. Si quelqu’un a quelque chose à prouver aujourd’hui, c’est le Canadien. C’est lui qui a la pression de prouver qu’il a bien fait de passer par-dessus Michkov et les autres joueurs disponibles lorsqu’il a monté sur le podium pour annoncer leur sélection. Et ça, c’est le genre de question à laquelle nous n’aurons pas de réponse avant 3 ou 4 ans, au minimum.

Cette avalanche de commentaires désobligeants envers un joueur du Canadien n’est pas tout à fait une première dans l’histoire de l’équipe. Jonathan Drouin a été plus souvent qu’à son tour la tête de Turc des partisans. C’était Scott Gomez avant lui. Patrice Brisebois auparavant. On dirait qu’il en faut toujours un pour porter le blâme pour les déboires de l’équipe.

Même d’excellents joueurs ont été pris en grippe par des partisans mécontents. Aujourd’hui, Carey Price est devenu un intouchable, mais ça n’a pas toujours été le cas. Durant sa carrière, il a eu son lot de détracteur très volubile et ç’a fini par affecter le cerbère. De passage au podcast Sortie de zone de La Presse et du 98,5 Sports, Stéphane Waite a révélé que la direction a déjà eu à intervenir auprès de Carey Price.

« Regarde. Arrête de t’en faire avec ça. C’est une minorité de gens. » – Stéphane Waite à Carey Price

Selon lui, 95% des partisans adoraient Carey Price mais c’est le 5% de mécontents qui était le plus visible sur les réseaux sociaux. À voir le nombre de chandails du #31 vendus à travers les années et les nombreuses ovations au Centre Bell pour lui, il n’y a pas trop de doute à avoir que la majorité des partisans aiment Price. Pourtant, les commentaires négatifs l’affectaient quand même et l’organisation, à un moment donné, s’est dit qu’elle devait intervenir pour calmer le jeu.

Dans la même lignée, j’espère pour David Reinbacher que le Canadien de Montréal est intervenu auprès de lui pour s’assurer qu’il allait bien et qu’il avait accès à tout le soutien nécessaire s’il en ressentait le besoin. D’ailleurs, je suis heureux que certaines personnes aient décidé de compenser en lui démontrant qu’il était le bienvenu à Montréal et que la grande majorité lui souhaitait la meilleure des chances.

Merci à toutes ces personnes, ça me redonne un peu foi en l’humanité.

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