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Une autre défaite, un départ et une arrivée

Plus ça change, plus c’est pareil.

L’Impact avait à coeur de rebondir face à une équipe en grande difficultés comme le Crew, surtout après trois défaites consécutives en MLS ainsi qu’un match nul décevant en championnat canadien face à York 9 FC.

Malgré un déplacement, le scénario semblait parfait pour l’Impact alors que le Crew de Columbus n’avait pas gagné un seul match depuis le 8 mai dernier. Une semaine d’intensité à l’entraînement n’y aura rien changé, l’Impact s’est montré incapable d’arracher le moindre point et quitte Columbus la tête basse, pleine de regrets et de déceptions.

Le pire est probablement que l’Impact n’a pas joué un match si horrible que cela. En fait, n’eut été de quelques erreurs de concentration assez facilement évitables, l’Impact aurait réalistement pu quitter l’Ohio avec un point, possiblement trois en poche. Les deux buts du Crew ont été marqués au tout début de chacune des mi-temps, face à un Impact encore somnolent. Une histoire qui se répète. Au 23ème match de la saison, c’est plus difficilement pardonnable, et ça devient de plus en plus logique de pointer l’entraîneur-chef.

Alignant encore une fois 5 défenseurs dont 2 centraux, les buts concédés sont difficiles à concevoir. D’abord un coup de pied arrêté que négocie très mal Evan Bush, tout comme les défenseurs, puis une contre-attaque en apparence anodine que Camacho et Diallo gèrent complètement mal et qui se retrouve au fond des filets. L’Impact pouvait encore y croire à ce moment, ayant obtenus sa part de chances et de possession, mais le carton rouge à Bacary Sagna a semblé verser une douche d’eau froide sur tout le monde, et le match en était joué.

Un geste mince, grandement exagéré par David Accam, qui mérite toutefois et tout de même un carton rouge. Frustrant, mais quand le dernier défenseur empêche l’attaquant de profiter d’une échappée, le carton rouge est automatique…

Au final, une séquence qui représente bien la soirée de l’Impact. Des erreurs de concentration inexplicables qui coulent l’Impact. Sans avoir réellement été battus ou dominés par le Crew, les Montréalais ont trouvé le moyen de se vaincre eux-mêmes. Encore.

Difficile de cibler un seul joueur de l’Impact ayant réellement bien fait. Zakaria Diallo a encore une fois trouvé le moyen de marquer, portant son total de la saison à 3 buts, mais sa prise de décision durant le reste du match était souvent déficiente, et il est à blâmer sur le deuxième but, voir même le premier.

Offensivement, l’équipe était encore à plat. Urruti a raté quantité de contrôles pourtant simples, Okwonkwo s’est montré timide sur la droite et, encore une fois, Taïder était complètement effacé en tant qu’ailier gauche. Au milieu, Shome et Azira ont eu peu ou pas d’impact sur l’essentiel du match. Azira est un bon soldat, mais il ne peut être considéré comme un partant en MLS. On le savait déjà l’an dernier, c’est d’autant plus clair cette saison.

Omar Browne a bien tenté d’insuffler un peu d’énergie à son entrée dans le match, mais la relation entre lui et Garde semble encore une fois très compliquée. Le Panaméen semble entêté à ne pas respecter les consignes de l’entraîneur, ce que Rémi Garde n’apprécie clairement pas, nonobstant tout le talent offensif du joueur. Au risque de me répéter, ça sonne comme un déjà-vu… #Silva

https://twitter.com/TVASports/status/1152752952614035457

À la revoyure, Harry
Au moins, la journée d’hier ne fût pas que négative pour les partisans de l’Impact. Nicolas Martineau a annoncé tout juste avant le match que l’Impact et Harry Novillo en étaient venus à un accord pour résilier le contrat de l’ailier français. Si le salaire du joueur comptera toujours sur la masse salariale pour cette saison, la place internationale qu’il occupait s’en trouve libérée et pourrait être utilisée sur une nouvelle recrue.

C’était un secret de polichinelle, mais Harry Novillo n’était clairement pas venu à Montréal pour jouer au foot. Au-delà de la fameuse histoire du passeport, il ne se donnait jamais à 100% sur le terrain, que ce soit à l’entraînement ou durant les matchs. En dehors du terrain, il passait le plus clair de son temps dans les bars montréalais, plus intéressé à faire la fête qu’à aider l’équipe « qui lui a donné une nouvelle chance ». Un véritable cancer dont l’Impact arrive à se libérer, et surtout une influence clairement néfaste dans le vestiaire pour des jeunes joueurs impressionnables comme Omar Browne ou Orji Okwonkwo.

Espérons en ce sens que le départ de Novillo s’est fait à temps, avant que ses habitudes de vie impropres à un athlète professionnel ne se soient profondément ancrés chez certains. Une autre grave erreur de recrutement de l’Impact, attribuable en grande partie à Rémi Garde. L’erreur est au moins contenue, mais on vient tout de même de perdre pas mal de temps, d’argent et de salive pour un joueur qui ne méritait pas grand chose. Personne ne s’ennuiera de son « intensité », en tout cas…

Lassi à la rescousse
Avec le départ d’Harry Novillo, l’Impact compte désormais deux places internationales libres, mais une semble déjà promise au jeune ailier gauche de 20 ans finlandais, Lassi Lappalainen. Son acquisition par le FC Bologne au coût de 1 million d’euros est confirmée depuis quelques jours, et il ne resterait que quelques détails à régler avant que son prêt vers l’Impact de Montréal soit complété.

Une acquisition qui semble peu impressionné les partisans montréalais, probablement refroidis par la position du joueur, un poste déjà bien garni à Montréal, ainsi que par l’affiliation avec le FC Bologne qui donne des airs de club-école à l’Impact de Montréal.

On peut comprendre un certain cynisme, mais le lien avec Bologne demeure plus positif que négatif pour les montréalais. Je doute fort que Lappalainen ne soit ici que pour quelques mois avant de quitter vers l’Europe. L’idée est possiblement de le laisser murir et se développer à Montréal durant au moins 1 saison et demie, ses performances dicteront par la suite son possible retour vers l’Europe. Ce n’est pas idéal, mais l’acquisition d’un tel joueur directement en MLS serait possiblement impensable sans la route tracée vers la Série A ensuite, et les partisans Montréalais doivent s’en réjouir. S’il est bon en MLS sans être extraordinaire, l’Impact pourrait bien le conserver à long terme éventuellement. S’il survole la ligue, les chances sont qu’il rejoindra le FC Bologne éventuellement, mais non sans avoir grandement contribué à l’Impact préalablement. Win-win, dans mon livre à moi…

Encore relativement inconnu, on dit Lappalainen très rapide, percutant sur son couloir gauche. À seulement 20 ans, il a accumulé 3 buts en 16 matchs en première division finlandaise, en plus d’être déjà sélectionné par sa sélection nationale.

https://twitter.com/ImfcSupporter/status/1144707932128522241

Un nom peut-être pas totalement sexy, mais un potentiel qui est fortement intriguant. Connaissant l’habituelle éthique de travail propre aux finlandais, j’ai l’impression que Lassi sera rapidement apprécié à Montréal. Et si vous me parlez d’une trop forte congestion à l’aile avec l’Impact, rappelez-vous que c’est le milieu Saphir Taïder qui évoluait comme ailier hier soir à Columbus…

Non, ce n’est pas le #10 ou #9 fortement attendus, mais ça n’en fait pas une mauvaise acquisition pour autant. Espérons maintenant que le mercato ne s’arrêtera pas là…

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