Sam Carchidi, un beat-writer de Philadelphie, n’a pas été gêné de demander à Ron Hextall si l’équipe était en reconstruction, après une saison aussi décevante qui a été complétée avec la sélection d’un espoir du calibre de Nolan Patrick et l’échange de Brayden Schenn. Carchidi voit l’année 2016-2017 ainsi mais ce n’est pas du tout le point de vue du directeur-général, et il s’est empressé de laver la bouche du journaliste pour avoir utilisé le r-word, comme ce dernier le dit si bien.
#Flyers getting younger, but don't dare call it rebuilding https://t.co/DLWKN6zEBb
— Sam Carchidi (@BroadStBull) June 25, 2017
Hextall a clâmé que ce n’était pas ce qui se passait : « On se rajeunit, mais reconstruction? Absolument pas. Nous avons des jeunes joueurs, et à un certain point on doit leur ouvrir une porte pour qu’ils jouent. »
Prends des notes, Marc. #Hudon
Carchidi explique qu’avec l’échange de Brayden Schenn, une place est désormais disponible dans le top 6 de l’équipe pour voir un jeune comme Oskar Lindblom s’y établir.
Dans une équipe où les buts manquent, c’est dur d’expliquer cet échange par autre chose qu’une restructuration, au moins. Schenn produisait à un rhytme très élevé et Jori Lehtera ne viendra certainement pas remplir ce trou.
Mon avis : Carchidi et Hextall ont tous les deux raison, et tort en même temps.
Je m’explique.
Les caractéristiques d’une équipe en reconstruction sont les suivantes, et nous analyserons ensemble lesquels les Flyers respectent.
- Les défaites sont normales et on s’y attend -> NON. Le plan n’a jamais été de perdre. Le deuxième choix (total) a été acquis par chance, comparé aux Sabres des dernières années.
- Les agents libres coûteux sont évités -> BOF. On n’a signé aucun gros joueur, mais on n’a pas peur de dépenser (disons Dale Weise).
- On donne des chances aux jeunes dans la LNH -> OUI. Regardez l’alignement de l’an dernier et dites-moi sans rire qu’on ne donne pas de chances à ceux qui le méritent. Provorov. Konecny. Gostisbehere.
- La masse salariale est basse -> NON. On est (très) loins des Coyotes.
- On échange des vieux joueurs contre des jeunes ou des choix -> OUI. Schenn contre deux choix de première ronde.
Bref, je crois que les accusations sont peut-être un peu fortes, mais que Ron Hextall n’est pas nécessairement blanc comme neige.