Top-100 de la LNH: Malkin, Thornton et Chara sont les grands oubliés de l’époque actuelle

La LNH a dévoilé hier sa liste des 100 meilleurs joueurs de son histoire, et il fallait s’attendre à ce que pareil classement nourisse une controverse.

À l’ère du numérique, ces listes sont analysées de fond en comble par des tonnes d’individus qui prendront d’assaut les réseaux sociaux pour décrier les omissions les plus impardonnables. Plusieurs médias, dont NBC Sports et TVA Sports, ont déjà publié des articles portant sur les grands oubliés du classement.

Critiquer ce genre de listes est devenu une sorte de tradition, un exercice obligé. C’est le moment de l’année où les partisans s’improvisent vérificateur général d’un jour, scrutant le classement jusqu’à la moindre incohérence, ne laissant aucun oubli dans leur croisade. L’agneau sacrifié chargé de concevoir la liste est assuré de se faire entomater.

Une brève pensée pour ces courageux qui doivent mettre en place un véritable aimant à discordes.

Pour revenir à nos moutons, TVA dénombre 15 oublis majeurs.

Et NBC, une douzaine.

Ce que je retiens, personnellement, c’est que le top-100 de la LNH ne compte que six joueurs actuels, soit Patrick Kane, Duncan Keith, Jonathan Toews,  Alex Ovechkin, Sidney Crosby et Jaromir Jagr.

Dans cette optique, quelques points que j’aimerais aborder rapidement…

– Est-ce que davantage de joueurs de la présente époque méritaient leur place dans ce classement? Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute que la diminution du nombre de buts attribuable aux systèmes défensifs et aux gardiens de but pénalise les joueurs. Les statistiques d’une vedette dans les années 1990 ne sont simplement pas aussi alléchantes que celles d’un joueur élite de nos jours. C’est pourquoi les stateux tentent de les ajuster à l’échelle pour obtenir des estimés plus fiables.

– Comment peut-on concevoir que Jonathan Toews ait été préféré à Evgeni Malkin? A-t-on succombé au cliché du bon canadien et du leader sacrosaint? Pourtant, la moyenne de points de Malkin en saison comme en séries éliminatoires ne fait qu’une bouchée de celle de Toews, et leur nombre de Coupes Stanley est quasi-identique (2 pour Malkin contre 3 pour Toews). En carrière, le Russe a mis la main sur le trophée Hart remis au joueur le plus utile, le Lindsey décerné au meilleur joueur élu par ses pairs, le Conn Smythe honorant la meilleure performance en séries et le Calder allant à la meilleure recrue. Il a aussi raflé deux fois le championnat des pointeurs. L’argument voulant qu’il ait bénéficié de la présence de Sidney Crosby ne tient pas la route puisque Geno a a toujours élevé son jeu de cran quand son capitaine a dû s’absenter aux prises avec des symptômes de commotion cérébrale, et les deux joueurs de centre ne partagent pas le même trio. Ils jouent ensemble en avantage numérique, c’est tout.

En fait de point par match, le fossé qui sépare Malkin de Toews est de 0.32 PPM, ce qui représente 26 points additionnels par tranche de 82 matchs, soit par saison. 26 points. Les défendeurs de Toews s’accrochent donc désespérément à la théorie selon laquelle le jeu défensif du 19 à lui seul réussit à pallier un tel écart. Mais qui a dit que Malkin était un deux de pique dans cet aspect du jeu?

– Joe Thornton est probablement l’un des meilleurs passeurs à avoir foulé les glaces de la LNH, mais il risque de ne pas être reconnu à sa juste valeur, car les Sharks n’ont pas réussi jusqu’ici à soulever la Coupe Stanley. Même sans ajuster la production à l’époque, Thornton figure au 13e rang de l’histoire pour les mentions d’assistance.

https://twitter.com/SteveBurtch/status/825197391372484608

https://twitter.com/SteveBurtch/status/825197006318628864

https://twitter.com/SteveBurtch/status/825196753628585984

En dominant dans les deux sens de la patinoire, Jumbo Joe aura prouvé le printemps dernier qu’il était le maillon fort des Sharks en séries, et non la source de leurs problèmes. Le hockey est un sport d’équipe, mais pourquoi est-il soudainement considéré comme une discipline individuelle lorsque vient le temps de compter les Coupes Stanley?

– Le plus grand ignoré, littéralement? Zdeno Chara, qui s’est gavé de joueurs de premier trio en guise de petit-déjeuner pendant une décennie complète. La Ligue n’avait encore jamais vu un spécimen doué de cet athlétisme. Qui plus est, Chara n’a pas été aussi bien entouré à Boston que l’a été Duncan Keith, qui a compté entre autres Brent Seabrook comme partenaire de défense. La domination du monstre Slovaque s’étend sur plus d’années que celle de Keith, mais il faut croire que la tenue sensationnelle de ce dernier durant les séries de 2014-2015 a médusé les observateurs.

– Étant plutôt jeune, je ne suis pas qualifié pour commenter les sélections des joueurs n’appartenant pas à mon époque. Mais je dois avouer que ça me fait pouffer de rire de voir les partisans des Oilers eux-mêmes remettre en question la présence du gardien Grant Fuhr dans ce top-100. Considérant la force de frappe de la formation albertaine jadis, aucun gardien n’avait le popotin assis sur des coussins plus confortables pour engranger des victoires…

https://twitter.com/DPapais/status/825350193965047808

En rafale
– John Tavares réitère son intention de demeurer dans la ville insipide de Brooklyn.

https://twitter.com/DennisTFP/status/825422822612688896

– Voilà l’entraineur-chef des Glorieux à LA!

https://twitter.com/CanadiensMTL/status/825422123795673089

– Le dossier des Olympiques fait du surplace…

– Pour ceux qui veulent des nouvelles de l’ancien du CH, le bon Kyle:

– On retrouve le sympathique Bryz!

https://twitter.com/fseguinhockey/status/825419931483303936

– Les partisans des Nordiques s’enflamment dans 1… 2… 3…

 

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