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SLBAM : Quoi dire à un joueur qui ne performe pas en séries éliminatoires?

What’s up la gang. Quoi demander de mieux que le début des séries éliminatoires ? Qui dit séries, dit dormir tard. Jusqu’à présent, beaucoup de belles choses et beaucoup de nouveauté.

En tant qu’entraîneur, les deux plus grosses tendances que j’ai remarquées sont les mises en jeu truqué « set faceoff » ainsi que le nombre de rondelles placées sur le gardien ou en avant, lorsque le porteur de la rondelle est derrière la ligne des buts. Ça crée beaucoup de confusion et beaucoup de chances de marquer.

Une autre semaine, une autre présence à The Sick Podcast. Nous avons eu la chance de parler du mot « concepts » dont Martin St-Louis a parlé à plusieurs reprises en début d’année et au courant de la saison.

C’est un terme que plusieurs gens ne semblaient pas comprendre, car on parle souvent de systèmes de jeu ou de stratégie!

J’ai donné quelques exemples. Nous avons parlé de Pierre-Luc Dubois à Montréal et SVP, prenez le temps d’écouter au complet, car au départ, j’ai mentionné que PLD pourrait signer à 10M, mais ceci est le premier chiffre qui m’est sorti de la bouche.

Quelques secondes plus tard, je corrige le tir en parlant de 8 ou 8.5 M$ et plus qu’il pourrait avoir en signature s’il attend d’être joueur autonome et la surenchère. Et on fait un tour d’horizon sur les séries éliminatoires.

Très difficile à répondre pour moi pour deux raisons assez simples. Gascon, je n’ai pas vu un match de hockey collégial masculin cette saison et je viens de passer ma première année complète au Québec depuis six ans, alors mis à part dans les nouvelles, je n’ai pas vue jouer Eve.

Pour Emilie, je l’ai vue en vidéo cette saison par ci et par là, mais rien en termes d’analyse poussée.

Pour Santerre, je l’ai vu jouer à quelques reprises puisque je suis allé voir Collège Champlain à quelques reprises. Elle a évidemment un quelque chose, en anglais on parle d’un X Factor.

J’ai bien hâte de la voir faire le saut au niveau universitaire la prochaine saison et suivre sa progression.

Il y a plusieurs personnes avec qui j’aimerais travailler, pour être honnête. J’ai eu la chance de pouvoir travailler avec de grandes personnes ou de pouvoir échanger avec de grands coachs.

Mais voici mon top-5 de gens avec qui j’aurais aimé travailler et ceci, tous sports confondus, car il y a deux entraîneurs hors hockey pour lesquels j’ai une admiration énorme. En passant, il n’y a pas d’ordre.

  • Jon Cooper – Pour la simple et unique raison que son histoire est fascinante et qu’il a gagné partout où il a passé, mais surtout, place toujours l’équipe en avant de lui. La relation, mais le partnership qu’il a été capable de créer avec les joueurs, est ce que j’aimerais le plus apprendre de lui.
  • Mike Babcock – Il était avant-gardiste sur plusieurs aspects. La façon qu’il travaillait, autant individuellement qu’avec le personnel de hockey. J’ai plusieurs gens qui ont eu la chance de travailler avec et ont adoré leur expérience. Très difficile parfois, mais ont tous su grandir à travers cela et devenir de meilleurs entraineurs.
  • John Tortorella – J’aimerais vraiment comprendre ses non négociables et pouvoir bien les appliquer. Je suis un entraîneur qui est reconnu pour son éthique de travail et les non négociables (ce qui a fait un peu mon succès et/ou j’ai pu me rendre). Mais de voir comme John travaille, comment il pense et comment il le dit, car ce n’est pas gris avec lui, mais bien noir ou blanc. J’aimerais x1000. Encore une fois, plusieurs personnes que je connais ont eu la chance de le côtoyer ou de travailler avec et mon tous dit que c’était une superbe de bonne personne.
  • Bill Belichick – qui ne voudrait pas savoir le secret des Pats? Au-delà du secret. La fameuse citation qui le décrit bien et du pourquoi j’aimerais tant apprendre de lui est celle-ci : Every battle is won before it is fought (tiré du livre The Art of War). Ça se traduit par : Toutes les batailles sont gagnées avant d’être battues.
  • Pete Carroll – J’ai eu la chance de suivre une formation sur la psychologie avec Pete Carroll comme mentor il y a quelques années et je l’ai adoré. Sa façon de parler, sa vision, son explication, mais surtout, la simplicité à s’exprimer et se faire comprendre auprès de son équipe, mais aussi auprès de son personnel.
  • Bonus, Jon Gordon l’écrivain et Michael Gervais. Deux personnes qui pourraient seulement me suivre et me guider via leur profession.

James Patrick du Winnipeg Ice. J’ai eu la chance de travailler avec pendant une saison. La première saison du Ice à Winnipeg après le déménagement de Kootenay et wow.

Après avoir passé 11 années comme entraîneur adjoint dans la LNH, il a pris un poste d’entraîneur-chef dans la WHL. J’avais la chance non seulement de partager le même immeuble que lui, mais de pouvoir le voir en action et lui poser toutes les questions que je voulais.

Je vais toujours me souvenir, c’était mon petit moment à moi et ma conjointe me disait le matin quand je partais de la maison que j’avais les yeux brillants comme si j’allais à une première date. Le lundi matin, c’était mon moment avec James et les coachs du Winnipeg Ice.

On avait sorti des vidéos de la LNH et James mettait cela sur l’écran dans le bureau. Il décortiquait absolument tout, mais vraiment tout sans même devoir appuyer sur pause. Non seulement il décortiquait, il m’en apprenait davantage sur le hockey, car lorsqu’il voyait quelque chose de spécifique, il me disait le nom qu’une des équipes de la LNH avait donné à ce système de jeu ou façon de faire et depuis combien d’années c’était dans la ligue.

Je n’ai jamais appris autant et aussi vite et en peu de temps comme cela. Sa vision a fait en sorte que j’ai été épaté.

Sinon, je pourrais en nommer plusieurs autres, sincèrement, car j’ai donné des conférences, fais des conférences et nous avons eu beaucoup d’entraîneurs avec plusieurs années d’expérience qui ont été incroyables. Sinon, au nombre de conférences que je peux regarder dans une année, j’ai des préférés, mettons.

Au niveau professionnel, surtout maintenant, ça n’arrive pas vraiment. Si on remonte à pas si loin, l’entraîneur lui dirait de faire du vélo stationnaire jusqu’à temps qu’il atteigne un poids X et qu’ensuite, il pourra embarquer sur la glace.

Maintenant, il y a tellement de suivis durant l’été, soit par l’organisation, soit par les préparateurs physiques, qu’il est difficile, à moins de faire exprès, d’arriver en surpoids au camp d’entraînement.

Nous ne sommes pas en KHL, là où les camps durent six semaines, car justement, les joueurs ne sont pas en forme.

Advenant le cas que ceci arrive. En tant qu’entraîneur, tu ne peux pas passer par quatre chemins non plus, car tôt ou tard, il y aura une conséquence. Tu commences par faire les tests sur et hors glace et tu vas voir à quel point il est derrière tout le monde et à quel point ses résultats sont moins bon que les années d’avant.

Par la suite, une rencontre dans le bureau pour tenter de comprendre ce qui est d’arriver.

Ensuite tu le places avec un entraîneur adjoint pour faire de l’extra sur la glace, tu le places avec le préparateur physique pour de l’extra aussi et normalement, tu entres le nutritionniste pour l’aider au maximum. Donc tu l’aides à travers cette étape-là.

Souvent, il n’y a pas grand-chose à faire, car malheureusement, ou heureusement, le hockey de séries éliminatoires n’est pas pareil à celui de la saison. On dirait une autre sorte de hockey et je vais être honnête, mis à part l’arbitrage cette saison, j’adore.

Souvent on va voir les mêmes tendances, les petits joueurs non physiques ou les joueurs qui joue en périphérie, ont beaucoup de misère à s’adapter. Là où les gros joueurs, les joueurs physiques ou les joueurs lents avec un bon IQ vont être en mesure de bien s’en sortir.

Juste à regarder ici à Montréal, Armia lorsque le CH s’est rendu en finale, comment on voulait l’échanger pour rien en saison, mais qu’en séries, ouf il était incroyable. D’être constant en séries est très difficile, car tu affrontes la même équipe et toute l’équipe va tenter de jouer à 100% et non 80%.

Les entraîneurs ne laissent pas passer un « match-up » non plus. Comme par exemple McDavid présentement qui a 0 point a 5v5 contre les Kings. Danault et Kopitar font toute une job.

Pour changer le mindset, il est important de s’asseoir avec le joueur, et tu peux le faire en saison aussi, pour lui expliquer à quel point son apport sur la glace est important. Que parfois, ça ne fonctionne pas comme on veut, mais qu’on a besoin d’un impact quand même.

Prends un exemple MacKinnon en séries éliminatoires. Lorsque ça ne fonctionne pas offensivement pour lui, il fait quoi? Il va jouer comme un gars de quatrième ligne. Il va place la rondelle, terminer sa mise en échec, avoir plus de « grit » et tenter d’avoir un impact X sur chaque présence. Ceci fait en sorte que ça donne du momentum à ton équipe, mais aussi, un deuxième souffle à toi-même.

Prolongation

Pour ceux qui m’avaient posé la question. J’ai pratiquement terminé mon travail de hockey pour l’été. Dans le sens que je suis souvent une « team consultant » pour des équipes pour la saison ou les séries éliminatoires.

J’ai eu la chance durant les dernières semaines de travailler pour plusieurs équipes professionnelles, autant masculines que féminines, en Europe. Il me reste une équipe présentement qui est en finale et nous sommes en avance 3 à 1. Demain est le match #5. Je vais être devant mon écran à souhaiter un deuxième championnat en deux ans après avoir gagné la coupe NAPA avec le collège français au niveau JRAAA.

Sinon, j’envoie des ondes positives à mon ancien entraîneur-chef en KHL qui est présentement en Europe, après une année sabbatique, pour signer un contrat comme entraîneur-chef dans une excellente organisation.

Comme toujours, je n’ai pas le choix de vous dire merci, car sans vous, je ne pourrais écrire sur le site et vous êtes fantastiques. Je vous dis à la semaine prochaine avec de nouvelles questions et des anciennes que je n’ai pas pu répondre. Suivez-moi sur les réseaux sociaux @Mitch_Giguere.

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