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Si les Coyotes ne déménagent pas à Québec, les Nordiques ne reviendront jamais

Lorsque les Thrashers ont déménagé à Winnipeg, Québec s’est accroché à l’espoir de voir les Hurricanes, les Panthers ou les Coyotes déménager un jour.

Lorsque les Hurricanes sont restés en Caroline malgré les fortes rumeurs qui liaient le club à Québec, la population s’est accrochée à l’espoir de voir les Panthers ou les Coyotes déménager.

Lorsque Vegas et Seattle ont obtenu les 31e et 32e équipes de la LNH et que les Panthers se sont replacés, Québec s’est accroché à la situation difficile et persistante des Coyotes.

Vous voyez où je m’en vais?

Si les Coyotes ne déménagent pas à Québec, les Nordiques ne reviendront pas avant un méchant bout. 

Et on ne parle pas de cinq ou dix ans. On parle d’une période de temps qui semblera comme une véritable éternité. C’est le dernier espoir, tout simplement, de voir le hockey professionnel revenir dans la capitale québécoise. Et l’espoir est mince – très mince. Il est plus que probable qu’une génération complète de partisans des Nordiques puissent se dire en presque toute assurance, très bientôt, qu’ils ne verront jamais leur équipe revenir de leur vivant.

Expansion vs déménagement

Théoriquement, la Ligue devrait vouloir garder un marché comme Houston pour une expansion. C’est ce genre de ville qui rapportera de l’argent dans les coffres du circuit : une ville de 2,3 millions d’habitants, un propriétaire avec les poches profondes… C’est parfait pour justifier des frais d’expansion exorbitants, ce que Québec ne pourra probablement jamais payer.

Historiquement, le déménagement des Thrashers ressemble davantage à la situation des Coyotes, et c’est dans un petit marché canadien qu’ils avaient déménagé – Winnipeg.

C’est le moment ou jamais – les circonstances sont parfaites pour justifier un retour des Nordiques à Québec, puisqu’un retour des Jets à Winnipeg a déjà été justifié dans un environnement similaire.

Maintenant, si Gary Bettman et les propriétaires choisissent un petit marché américain inexploité et risqué (Salt Lake City, Sacramento, Kansas City) avant un petit marché canadien passionné comme Québec, ce sera la fin. Si la ville ne peut même pas ressortir du lot lorsque les circonstances n’avantagent pas les grandes métropoles américaines, elle ne ressortira jamais gagnante avec une franchise de la LNH.

C’est triste, mais c’est ça. Et avec le dollar canadien et l’incertitude autour de PKP/Québécor, Québec ne se donne vraiment pas les meilleures chances.

Important de noter, toutefois, que Philippe Boucher estime qu’il y a plus d’une personne qui serait prête à signer le chèque pour une équipe dans la capitale nationale. 

Si l’on sait que ce ne sera pas par voie d’expansion, que le marché est ignoré lors de deux déménagements consécutifs et que tous les autres marchés du circuit semblent bien en selle, les Nordiques ne reviendront tout simplement jamais.

La Ligue pense à l’argent, comme toute entreprise. C’est normal. Mais tu ne peux pas tourner le dos à ceux qui font vivre le sport sans risquer de compromettre la passion et l’intérêt – et les partisans canadiens finiront par se sentir délaissés.

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