Plusieurs équipes de la LNH semblaient réticentes à l'idée de repêcher des joueurs russes lors des derniers encans de la LNH.
La guerre avec l'Ukraine, les magouilles pour garder un joueur en Russie et le manque d'opportunités de jouer du hockey contre de bonnes équipes nationales ont fortement pesé dans la balance.
L'agent d'Ivan Demidov, Dan Milstein, a toutefois expliqué à l'émission russe, Our Hockey (Наш хоккей), pourquoi il est avantageux de sélectionner des joueurs de la Russie.
I think the Habs scouting department has been following this line of logic since Bobrov came in. Between picking a CHL/USHL player or a Russian player of equal skill, I wouldn't be surprised if teams start picking the Russian players because of the advantages explained here https://t.co/6I3V8uUHgL
— HFTV (@HFTVSports) July 28, 2025
La plus grande peur des dirigeants de la LNH est de gaspiller un bon choix au repêchage en sélectionnant un joueur russe qui déciderait finalement de rester dans la KHL.
Les Hurricanes ont justement eu une petite frousse avec la situation contractuelle de Nikita Nikishin, même si tout s'est finalement bien passé pour eux.
Lors de son entrevue, Dan Milstein a dévoilé qu'il a expliqué aux Hurricanes pourquoi c'était un avantage de repêcher des joueurs russes. La Caroline a bien écouté, repêchant pas moins de 13 joueurs issus d'une équipe russe dans les trois derniers encans.
Milstein explique l'avantage par le fait que les joueurs de la Russie peuvent se développer au niveau professionnel, pendant que les équipes qui les ont repêchés peuvent conserver leurs droits jusqu'à l'âge de 27 ans.
Ça permet aux joueurs d'arriver dans la LNH avec de l'expérience au niveau professionnel et un niveau de jeu à la hauteur des meilleurs. Tout ça, avec un contrat d'entrée qui ne coûte pas grand chose à l'équipe
Pendant ce temps, un joueur de la Ligue canadienne de hockey doit être signé dans les deux saisons suivant sa sélection au repêchage. Dans la NCAA et la USHL aux États-Unis, c'est quatre saisons. (Ça tombera aussi à quatre ans dans la LCH lors de la prochaine convention collective de la LNH.)
Ça force les équipes à signer les espoirs intéressants très tôt, ce qui fait que la plupart vont jouer dans la LAH et ça occupe un espace sur le nombre total de contrats.
La logique de Milstein, c'est que plusieurs espoirs nord-américains avec un contrat d'entrée dans la LNH sont finalement prêts à jouer dans la LNH vers la fin de ce contrat, forçant l'équipe à leur donner un peu plus d'argent en partant. Le joueur russe, lui, pourra écouler toutes ses années du contrat d'entrée dans la LNH.
Ça fait sauver de l'argent aux équipes du circuit Bettman.
C'est une philosophie que les Canadiens semblent avoir adopté lors des dernières années avec Nick Bobrov. Des gars comme Alexander Zharovsky et Bogdan Konyushkov peuvent prendre le temps de se développer en Russie sans prendre une place sur le nombre total de contrats.
Ça laisse ainsi plus de place aux espoirs nord-américains pour venir se développer dans l'organisation ou simplement accepter un contrat pour continuer à jouer dans la LCH.
Milstein touche un bon point et il ne serait pas surprenant de voir de plus en plus de dirigeants de la LNH adopter une telle stratégie.