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Qui fera la différence à Sotchi? | Et l’or ira à…

Le tournoi de hockey chez les hommes est souvent le théâtre de performances mémorables de la part d’athlètes qui savent faire la différence pour leur pays. Pensons au jeune Forsberg en 1994 à Lillehammer, au vieux Lemieux en 2002 à Salt Lake City, à Lundqvist à Turin en 2006, ainsi qu’à Toews et Crosby à Vancouver en 2010. Tous des joueurs qui ont su répondre « présent » quand ça comptait le plus lors de la plus grande compétition sportive hivernale (parlez-moi pas du Superbowl!).

Allons-y donc sans plus tarder avec une petite liste d’une douzaine d’athlètes qui devront faire la différence pour leur pays. Je vous soumettrai en guise de conclusion mes prédictions pour les médailles!

CANADA :
1. Carey Price : On le sait. Roberto Luongo va jouer. Mais c’est Carey Price qui logiquement se verra confier le mandat de protéger le filet canadien lorsque la vraie compétition va commencer. Si derrière la meilleure brigade défensive du tournoi (sur papier…) Price amène à Sotchi le calme olympien et la même concentration dont il a fait preuve plus souvent qu’à son tour cette saison à Montréal, le Canada sera théoriquement en très grosse voiture.

2. Duncan Keith : Il sera l’homme de confiance des coachs canadiens à la ligne bleue. Accompagné de Shea Weber, c’est lui qui devra le plus dicter le jeu de l’arrière vers l’avant. Son expérience et son excellence sous pression sont presque sans égal à la défensive. Sa mobilité sera elle aussi un atout sur la grande patinoire. Une performance sous la normale de sa part pourrait cependant déstabiliser la défensive canadienne plus que l’on pense. Bouwmeester, Vlasic et Hamhuis ne sont pas dans la même stratosphère chez les défenseurs gauchers de l’équipe.

3. Sidney Crosby : Crosby a prouvé qu’il pouvait faire la différence sur une glace de la LNH à Vancouver. Maintenant comment pourra-t-il mettre à profit sa vitesse et sa créativité sur une vraie patinoire olympique? Contrairement à plusieurs joueurs canadiens, Crosby n’est pas allé en Europe durant le lock-out. Mais ça ne devrait pas être un gros facteur dans son cas. Ce qui pourrait avoir plus d’impact sur son jeu sont ses compagnons de trio. Premièrement, faudra voir ce que Kunitz, normalement un joueur de 2e trio dans une équipe ordinaire, pourra faire à ses côtés (premier match ordinaire…). Ensuite, qui sera le troisième homme? Carter? St-Louis? Duchene? Tavares? Il me semble que St-Louis ou Tavares…

Je réitère cependant ce que j’avais dit il y a quelques semaines : Toews et Sharp seront les attaquants qui feront le plus la différence lors des moments clés à Sotchi pour le Canada. Ils seront moins couverts que le trio de Crosby…

RUSSIE
1. Evgeny Malkin : Le meilleur joueur russe, c’est lui. Malkin patine comme une fusée et lorsqu’il est en pleine foulée en zone centrale, personne, absolument personne ne peut l’arrêter. Reste à voir si ses défenseurs pourront lui refiler la rondelle au bon moment ou s’il devra tout faire par lui-même à partir du territoire défensif.

2. Alexander Ovechkin : C’est le grand point d’interrogation de ce tournoi olympique : que fera Mr. Alexander The Gr8? Probablement aucun athlète n’aura autant de pression qu’Ovechkin lors de ces Olympiques : on parle ici du porteur de la flamme et du visage emblématique du pays hôte. Cela dit, je ne sais pas à quel point les médias russes s’attendent à une bonne performance de la part de l’équipe masculine. C’est loin d’être tous les experts qui les voient terminer avec une médaille au cou de ce côté-ci de l’Atlantique. Disons, qu’avec la défensive plus que douteuse qu’ils affichent, les Russes auront besoin de la meilleure performance en carrière d’Ovechkin dans une compétition de haut niveau, s’ils espèrent terminer dans le Top 3.

3. Semyon Varlamov et Sergei Bobrovsky : Les deux gardiens connaissent de très bons moments cette saison et leur équipe nationale pourraient avoir besoin de leurs services en alternance pendant une bonne partie du tournoi, question de garder des forces fraîches, car ils subiront sans doute quelques bombardements en règle. Bien malin cependant celui qui peut dire qui jouera le dernier match de la Russie dans les filets!

USA
1. Jonathan Quick
: Le gardien partant des Kings a encore été blessé cette saison et certains doutes persistent à son endroit, même s’il na que très peu à se reprocher depuis son retour en janvier. Bien qu’il ne faudrait surtout pas sous-estimer leur attaque (ce qu’à peu près tout le monde fait, malgré la présence de plusieurs joueurs de talent ayant d’excellentes saisons) on s’attend à ce que les États-Unis jouent du hockey plutôt serré et qu’ils tenteront de sortir la rondelle de leur zone rapidement en comptant sur plusieurs défenseurs très mobiles. Ça pourrait aider Quick qui est tout un gamer.

2. Phil Kessel : En théorie, Kessel un joueur offensif dans le plus pur sens du terme, a tout pour exceller sur une grande patinoire : vitesse, lancer, vision, mains, passes, etc.  Un peu comme Ovechkin, il lui reste cependant à performer et faire la différence sur un gros stage. Il y a quand même pas mal de talent chez les Américains, mais leurs joueurs élites, Patrick Kane et Zach Parise auront besoin d’aide pour créer de l’offensive et mettre la rondelle dans le filet. Kessel doit répondre. Ces deux passes en ouverture sont de bon augure.

3. Ryan Suter : Il sera fort probablement le défenseur le plus surtaxé du tournoi olympique et il va sans dire que les chances de médaille américaine passent par une performance sans bavure de leur leader à la ligne bleue. Suter répondra à l’appel.

Enfin, on gardera un œil sur Pacioretty et Van Riemsdyk, deux gros joueurs rapides qui ont le compas dans l’œil.

SUÈDE:
1. Henrik Zetterberg : Il aura de grosses missions offensives et défensives à remplir. Mais on ne voit pas comment lui et son équipe pourront s’en tirer à Sotchi, surtout en l’absence d’Henrik Sedin et de Johan Franzen à l’attaque. Et on dit que Zetterberg n’est pas à son meilleur… AJOUT : Zetterberg s’est retiré du tournoi.

2. Gabriel Landeskog : Voici un très solide joueur de caractère qui pourrait bénéficier de beaucoup de temps de glace au sein d’un groupe d’attaquants pas si talentueux que ça et où la robustesse est pratiquement absente. Landeskog est un leader né et un joueur important pour l’avenir de ce pays sur la patinoire.

3. Erik Karlsson : En l’absence inexplicable rationnellement de Victor Hedman, on s’attend à ce que Niklas Kronwall et Oliver Ekman-Larsson apportent passablement de stabilité et de polyvalence en défensive pour les Suédois. Mais tous les yeux seront rivés sur Karlsson dans l’espoir que quelques feux d’artifice venant de l’arrière viennent aider le groupe d’attaquants quelques peu décimé. Les Suédois auront vraiment besoin d’un Karlsson dominant et opportuniste s’ils espèrent faire un bout en ronde des médailles. C’est bien parti dans son cas on lui donne carte blanche à l’offensive.

Il faut aussi avoir une pensée pour Lundqvist qui tentera de garder le fort du Tre Kronor. Pas sûr qu’il répétera ses exploits de Turin…

Prédictions pour les médailles:
Or : USA
Argent : Canada
Bronze : Russie 

Contrairement à une quasi-totalité d’experts à RDS et un peu partout, je donne la médaille d’or aux Américains. Ils sont jeunes, plus talentueux qu’on le dit, fougueux, rapides, en santé, ils comptent plusieurs leaders et l’équipe ressemble beaucoup à celle de Vancouver, donc la chimie devraient être du rendez-vous. Paroles de David Backes ils veulentt recréer le Miracle on Ice de 1980 en sol russe. Sauf que la surprise ne serait pas aussi grande. Pas trop de deux de pique à bord… USA! USA! USA!

Le très sérieux Canada en seconde place. J’ai plus confiance à ce groupe qu’à celui de Turin en 2006. On a apporté de la jeunesse et de la vitesse. Seulement, osera-t-on lui donner toute la latitude requise? Et est-ce que la chimie va opérer à temps? Saura-t-on faire une équipe avec tout ça? J’ai des doutes. Le conservatisme crasse de Hockey Canada pourrait bien encore une fois lui jouer des tours. Faudrait pas oublier d’avoir du plaisir, folks. Ça permet de jouer plus décontracté et de mieux performer. Par contre, si tout tombe en place, le Canada pourrait être tout simplement imbattable.

Les Russes ont beaucoup de talent sur les deux premiers trios. C’est indéniable. Et ils seront peut-être plus efficaces en défensive que l’on veut bien le croire. Ils ont aussi tout ce qu’il faut dans les filets. Tout dépendra de la performance de leurs gros canons. Et c’est ici que j’ai plus ou moins confiance en Ovechkin, Semin et Kovalchuk quand la pression sera à son paroxysme en demi-finale. Une troisième place serait loin d’être honteuse.

Enfin, je trouve qu’on surestime beaucoup les Suédois un peu partout dans les médias. On verra si j’ai tort!

Dans le calepin
On a hâte de voir la suite du tournoi féminin. Le match d’hier entre les USA et le Canada, s’inscrit dans la grande tradition entre les deux puissances. Ça brassait même pas mal ici et là. La finale promet. Je place encore les USA en première place, mais la hargne des Canadiennes me fait douter depuis hier…

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