betgrw

Pierre-Luc Dubois : il est trop tôt pour sortir le Canadien de la course

Chaque fois que le nom de Pierre-Luc Dubois revient dans la discussion avec le Canadien, c’est toujours la même chanson : est-ce que le Canadien a ce qu’il faut pour offrir aux Jets ce qu’ils veulent?

Après tout, même si littéralement tout les bons joueurs veulent quitter le Manitoba au moment d’écrire ces lignes, le club espère faire comme les Flames de l’an passé : aller chercher des éléments pour éviter la reconstruction.

Je ne sais pas si ça va fonctionner, mais c’est Kevin Cheveldayoff le boss. Et en ce moment, ce qu’il recherche ne cadre pas exactement avec ce que le CH peut offrir, ce qui donne l’avantage aux Kings.

Évidemment, on le sait : les Kings sont présentement dans le siège du conducteur dans le dossier. Même si les négociations salariales n’ont pas commencé avec Dubois et Pat Brisson, ils ont confiance.

Mais pas si vite.

Même si Rob Blake et sa bande ont confiance, il n’en demeure pas moins que rien n’est encore fait. Des bémols doivent être apportés dans le dossier et les informateurs nous disent en ce moment qu’il faut faire preuve de prudence : rien n’est officiel. Darren Dreger implore notamment la patience.

Même si les Kings font office de favoris, n’oublions pas que le Canadien est encore là. Et quand on sait qu’il cadre dans le plan à long terme du club et qu’il veut jouer ici…

Bref, il ne faut pas pousser le dossier du revers de la main.

Selon ce qu’Arpon Basu (The Athletic) rapporte, Dubois s’enligne bel et bien pour Los Angeles, mais il est tout simplement trop tôt pour sortir le Canadien de la course à ses services.

Le Canadien serait en train de garder un oeil sur le dossier, prêt à passer à l’action si le plan des Kings devait planter.

Le bon Maxime Truman a l’habitude de répéter que «ça peut changer vite, dans le monde du hockey» et c’est ce qui me fait dire qu’il ne faut pas retenir son souffle à fond, mais que tout peut changer.

Oui, tout peut changer…

En tant que gars de baseball, j’ai envie de vous rappeler la situation du joueur d’arrêt-court Carlos Correa, l’an passé. Pour ceux qui ne sont pas familiers, on parle d’un gars qui a signé trois contrats durant la saison morte.

L’ancien des Twins a d’abord signé avec les Giants de San Francisco pour 350 M$ sur 13 ans, mais n’a pas passé son test médical. Son agent (le puissant Scott Boras) et lui ont tenté de trouver un terrain d’entente, sans succès. Il s’est retiré de l’entente, qui n’était pas officielle en raison des tests physiques.

Puis, Boras a été parler à Steve Cohen, le proprio des Mets de New York. Il l’a convaincu d’offrir 315 M$ à son client sur 12 ans afin de jouer au troisième but. Les Mets ont déjà une vedette à l’arrêt-court.

Résultat? Correa a signé à New York, qui a utilisé le même médecin que San Francisco pour les tests physiques. À la surprise de personne, la cheville de Correa a fait aussi peur aux Mets qu’aux Giants.

Les Mets voulaient trop se protéger dans les négociations 2.0 de contrat et c’est là que les Twins sont revenus à la charge avec un contrat de six ans et 200 M$. Correa a dit à son agent de «le ramener à la maison» et il a signé avec le Minnesota.

Aujourd’hui, il joue avec les Twins.

Pourquoi je dis ça? Parce que je veux démontrer que même si les situations sont différentes (Dubois n’est pas UFA et son état de santé ne fait pas peur), les choses se passent parfois de façon inatendue.

Et la raison pour laquelle le Minnesota a signé Correa à ses termes, c’est parce qu’il a été patient et parce qu’il n’a jamais abandonné le dossier. Le DG des Twins ne s’est pas laissé détruire par le fait que Correa a signé des contrats trop onéreux avec des franchises plus riches.

Il a attendu. Patient, payant.

Il est possible que Hughes ait la même attitude. Il est possible qu’il se dise qu’en ce moment, les termes ne fassent pas l’affaire du Canadien, mais que le tout peut changer rapidement.

Attention : je ne suis vraiment pas en train de dire que ça va arriver. Ce que je dis, pour ceux qui veulent vivre d’espoir, c’est que ça change parfois vite et que tout est possible quand le dossier est assez complexe, dans les faits.

Et ce qui caractérise les deux dossiers, c’est que si Dubois dit au puissant Brisson de «le ramener à la maison», c’est à Montréal que cela aura lieu.

PLUS DE NOUVELLES