Les jours séries se suivent, mais ne se ressemblent pas chez le Rocket.
En première ronde, Jacob Fowler, fraîchement débarqué du hockey universitaire américaine, a été une vraie forteresse devant le filet de sa nouvelle équipe professionnelle : deux buts alloués, aucun but alloué, puis un but alloué. C’est lui qui a remporté les trois parties de la première série.
Pendant ce temps, Cayden Primeau accordait trois buts durant la seule défaite du Rocket au premier tour.
En deuxième ronde, c’est l’inverse qui s’est produit. Cayden Primeau a remporté les trois parties face aux Americans alors que Jacob Fowler – qui a accordé huit buts en moins de 90 minutes de jeu – en a perdu deux, lui. Pascal Vincent parlait même de Primeau comme un gardien ayant l’air de mesurer 6’12 après le match ultime.
La troisième ronde s’est amorcée hier à Laval, sous le format 2-3-2 (premier quatre-de-sept de l’année pour le Rocket).
Pascal Vincent, même s’il a tenté de brouiller les pistes en matinée, a désigné celui que l’on aurait tous désigné pour défendre la cage du Rocket : Cayden Primeau. Le gars a de l’expérience et il venait de signer un jeu blanc.

(Crédit: Getty Images)
Sauf que ce qui devait se produire s’est produit : Primeau est redevenu le gardien poche moyen qu’il était en première ronde (et à Montréal). Il a laissé passer quatre des 23 tirs qu’il a reçus, étant incapable de garder son équipe dans le match en début de rencontre. Le match était terminé au premier entracte, genre…
Ce matin, les deux gardiens montrent une fiche de 3-2-0, un pourcentage d’efficacité se situant entre .903 et .906, de même qu’une moyenne de buts alloués allant de 2,40 à 2,46. Et ils ont chacun obtenu un blanchissage…

S’il envoie Primeau et que ça se passe mal, on dira qu’il aurait dû rebondir avec l’espoir #1 de l’organisation à cette position…
Mais s’il envoie Fowler et que ça se passe mal, on dira qu’il aurait dû continuer d’y aller avec son gardien de but #1… et qu’il ne doit pas laisser la direction lui imposer ses choix (que ce soit le cas ou pas).
Damned if you do, damned if you don’t !
Bref, Pascal Vincent est condamné à remporter le match de ce soir à Laval, sans quoi son équipe devra aller chercher au moins deux victoires en trois parties en Caroline afin d’éviter l’élimination et ramener la série à Laval. Malheureusement, il n’aura eu qu’une (courte) nuit pour bien réfléchir à ses affaires.
Puisque le match de ce soir se voudra un deuxième en deux soirs, je crois que mon call serait d’y aller avec Jacob Fowler.
Sauf que l’important, ce n’est pas le call que je ferais, c’est celui que Pascal Vincent fera.
Non, la sortie de Cayden Primeau hier à la Place Bell ne facilite pas le travail de Vincent. Et je suis pas mal certain que quelques DG de la LNH observeront de près ce qui se passera à Laval ce soir. Si Vincent se trompe et qu’il fait le mauvais choix, est-ce que ça pourrait nuire à ses chances de revenir dans le show ?
Pascal Vincent misera gros ce soir. À lui de mettre ses billes sur le bon cheval.