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On relaxe avec Carey Price | En rafale

Tout bon gérant d’estrade aime montrer qu’il a mis le doigt sur le bobo et qu’il a la réponse à ce problème. Mais sa plus grande force est de proclamer tout cela sans être présent dans l’entourage de joueur ou de l’équipe. Bref, il veut pouvoir se vanter qu’il l’avait dit. On l’a tous entendu et on l’a tous fait. « Je vous l’avais dit! »

Cette fois-ci, c’est mon tour. Je vous le dis, Carey Price va se replacer.

On lit et on entend des choses, on observe ce qui se déroule durant les matchs et on essaie d’en tirer des conclusions. La première est évidente, Carey accorde plus de buts. En fait, après avoir conservé un % d’arrêt supérieur à 90% dans 13 des 16 matchs qu’il a disputés lors des mois d’octobre et novembre, Price a terminé 7 des 16 matchs auxquels il a pris part depuis le début décembre avec un pourcentage inférieur à 90%.

Ça, ce sont les chiffres. Et vous n’aviez pas besoin de moi pour les connaître, on en parle partout depuis 2 semaines. Mais la question est pourquoi et surtout, est-ce inquiétant?

Les raisons peuvent être nombreuses pour expliquer les performances du demi-dieu tricolore. D’abord, la fatigue. Physique et mentale.

Physique parce qu’il joue du hockey compétitif depuis la mi-septembre. Et comme l’a mentionné Martin Leclerc cette semaine dans un article paru sur le site de Radio-Canada, les joueurs qui ont représenté le Canada à la coupe du monde sont nombreux à en souffrir en cette première moitié de saison.

Mentale parce que Price se met énormément de pression sur les épaules. Durant de trop longs mois, le joueur vedette des Canadiens a dû regarder ses coéquipiers s’effondrer sans rien pouvoir y faire. Cette saison, il avait hâte de renouer avec l’action, mais avec le stress de ne pas savoir si son genou allait tenir le coup. Puis il a défendu avec brio le filet de l’équipe canadienne. Bien que ça ait semblé facile, il n’y en avait pas moins une bonne dose de pression qui venait avec l’obligation de gagner. Ensuite, la saison régulière s’est amorcée et il a montré qu’il était le Carey des beaux jours.

Toutefois, les adversaires des Canadiens se sont donné le mot. On le frappe. Et Price en a eu assez un certain 8 décembre et a décidé de rincer solidement Kyle Palmieri avec l’idée de le faire payer pour tous les autres qui mettent soir après soir sa carrière en péril. Cette frustration n’est pas simplement passée avec les claques qu’il a données à l’attaquant des Devils. Cette frustration qui était un symptôme de son ras-le-bol a semblé prendre le dessus. Si bien qu’il ne défie plus les tirs comme avant et qu’il ne se déplace plus avec la même insouciance qu’avant.

Ses déplacements n’étant plus les mêmes, les résultats ne sont plus aussi bons et la frustration de Carey Price monte encore d’un cran. Alors on voit les réactions de Carey Price qui aimerait faire mieux et qui aimerait retrouver sa place au sommet de la pyramide des gardiens de la LNH. Mais il n’y arrive pas… pour le moment.

Car ça ne peut être que momentané. Stephan Waite travaille avec lui chaque jour et il faut avoir confiance qu’il va trouver les mots pour le ramener dans de meilleures dispositions. Price sait qu’il a un rôle clé dans son équipe et le fait de voir les siens gagner des matchs malgré ses lacunes ne pourra qu’apaiser son stress. Par contre, une équipe ne peut pas obtenir des grands succès à long terme si son leader numéro un est tourmenté. Alors l’équipe aussi a un rôle à jouer.

D’abord, le retour des blessés devrait grandement aider. Les chances de marquer accordées doivent diminuer et les retours de lancer doivent être contrôlés. Markov et Pateryn sont importants pour cette brigade, mais également les attaquants. Les joueurs des Ice Caps qui sont venus en renfort ont fait du travail très honnête, mais le retour des réguliers stabilisera le jeu en zone défensive.

Enfin, Marc Bergevin doit prendre note de ce qui arrive à Price et se préparer adéquatement pour les séries éliminatoires à venir. Emelin frappe des joueurs à la ligne bleue, mais il n’inspire pas la crainte autour de demi-cercle. En fait, mis à part Weber, je ne pense pas qu’il y a grand monde qui fasse peur aux attaquants adverses chez les Canadiens. Bergevin veut certainement améliorer la position de défenseur à la gauche de Shea Weber, mais il doit absolument penser à se doter d’un autre joueur qui saura couvrir son territoire avec hargne s’il veut que sa star puisse sentir qu’elle peut travailler dans un environnement confortable et idéal pour ses succès.

En terminant, on pourra me parler tant qu’on veut du fameux regard en direction de son coach, personnellement je pense qu’il faut en revenir. Price était fâché? Ok. Il n’a pas aimé certaines situations et comment elles ont été gérées par son coach? Ok. Mais Therrien demeure le boss et bien que c’est toujours facile de remettre en question les décisions du boss, ce dernier a un rôle à jouer et Price, toute supervedette soit-il, doit se conformer aux décisions du coach. Il n’est pas obligé d’être d’accord avec lui, mais pour le bien de l’équipe et parce qu’il sait que c’est ce qui est primordial pour connaître du succès, il ne fera pas passer ses sentiments avant les décisions du coach.

En rafale

– Les meilleurs moments du concours des échappées. (The Hockey News)

– Faut-il blâmer Jared Bednar pour les insuccès de l’Avalanche? (TSLH)

– 9 de suite pour les Caps.

– Pour ceux qui croient que les employés de la salle des nouvelles de RDS n’ont pas le droit de rire des Canadiens.

https://twitter.com/PatMahoneyRDS/status/820693691211911168

– Si vous ne le savez pas, il y a du beau sport qui se joue par les temps qui courent.

– R.I.P. Superfly!

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