À Du sport le matin, Enrico Ciccone et Michel Langevin ont eu une discussion très intéressante avec le professeur en marketing à l’Université d’Ottawa, Luc Dupont. Ils ont abordé en détail le côté marketing de la présence (ou l’absence) des joueurs de la LNH aux prochains Jeux Olympiques.
D’emblée, M. Dupont s’est dit surpris que la LNH ferme la porte aussi rapidement, tout en rappelant du même souffle qu’il s’agit d’un processus de négociation pour avoir davantage. Mais, comme il l’a bien soulevé, que vaut, sur le plan marketing, la présence des joueurs de la LNH aux Jeux Olympiques?
Le professeur est catégorique, à l’ère de la mondialisation et des réseaux sociaux, la LNH ne peut pas se permettre d’être absente. Gary Bettman est tout à fait conscient que pour le Comité international olympique, la présence des joueurs de la LNH vaut son pesant d’or, étant donné que le hockey génère de très bonnes cotes d’écoutes, ce qui plaît à ses commanditaires, qui veulent tirer le maximum de visibilité avec leur investissement dans le tournoi olympique.
Donc, si la LNH fait volte-face, il y a des chances que les deux parties mettent de l’eau dans leur vin pour en venir à une entente.
Mais le professeur en marketing a rappelé que le CIO sera prudent, pour ne pas créer un précédent qui se répéterait avec les athlètes de la NBA ou de d’autres sports, eux qui pourraient être tentés d’avoir des avantages supplémentaires en soutenant qu’ils sont les vedettes qui moussent les cotes d’écoute.
Que se passera-t-il si la LNH maintient sa ligne dure? Pour Luc Dupont, tout va dépendre de la réaction des joueurs.
S’ils restent tous en Amérique du Nord, la LNH risque de mal paraître un peu mais elle s’en sortira, comme ce fut le cas après les lock-out qu’elle a imposés, car les partisans ont continué de remplir la plupart des arénas.
Mais si des joueurs décident d’aller représenter leur pays quand même, Bettman perdra la face dans l’opinion publique.
Aussi, le commissaire de la LNH devra manœuvrer habilement pour ne pas perdre de ses commanditaires qui seront aussi présents aux Jeux Olympiques. Car, tel que mentionné plus tôt, ils paient un prix d’or pour être vus durant cet événement d’envergure internationale et ils veulent soutirer le maximum de visibilité.
Bref, Gary Bettman joue à un jeu dangereux sur le plan marketing et ce, sur plusieurs fronts. Au point où il est, il n’a pas le droit de perdre.
En rafale
– Dans cette chronique, Philippe Cantin soulève un bon point : si le CH ne va pas chercher une Coupe Stanley à court terme, dans 20 ans, nous aurons droit à des reportages sur l’échange Weber-Subban, comme ce fut le cas avec l’échange de Patrick Roy.
PHILIPPE CANTIN – Dur pour le Canadien… #lapresseplus Chronique très dur au sujet des Canadiens et Subban. https://t.co/cGDRjLd7oP
— Brendan Kelly (@brendanshowbiz) May 24, 2017
– Joel Quenneville est-il le meilleur de sa profession dans l’histoire de la LNH? Une question très complexe à laquelle il n’y a pas de bonne réponse.
What do you think? Is Joel Quenneville the Greatest Head Coach in NHL History? – https://t.co/SSJqY4tNwU #hockey #THW pic.twitter.com/nPswOrA9eS
— The Hockey Writers (@TheHockeyWriter) May 24, 2017
– Le Lightning de Tampa Bay n’a peut-être pas été des séries cette saison, mais cette équipe, qui a été privée de Steven Stamkos pendant presque toute la saison, demeure une équipe dangereuse.
OFF-SEASON GAME PLAN: TAMPA BAY LIGHTNING – Still contenders. @tsnscottcullen with more. https://t.co/MelDDHbDIs pic.twitter.com/EBf2uq32K3
— TSN Hockey (@TSNHockey) May 24, 2017