Nathan MacKinnon a critiqué ses propres partisans
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Les partisans de l'Avalanche devaient être impatients samedi soir. Pendant le match contre les Stars de Dallas, plusieurs d'entre eux ont hué leur propre équipe… en plein avantage numérique. Une réaction de frustration qui n'a pas plu du tout au joueur vedette Nathan Mackinnon.

L'Avalanche a finalement perdu 5 à 4 en fusillade, malgré une bonne performance offensive. L'équipe a obtenu cinq avantages numériques et a trouvé le fond du filet une seule fois, sur le dernier, grâce à Mackinnon lui-même.

Pourtant, ce n'est pas le but ni la défaite qui ont retenu l'attention après la rencontre, mais plutôt les propos du joueur étoile. Lors de la mêlée médiatique, MacKinnon a envoyé un message clair à ses partisans.

« Je sais qu'on s'est fait huer. J'imagine qu'ils ne savent pas trop à quoi ressemble un bon jeu de puissance. On a eu énormément de chances, mais la rondelle ne voulait tout simplement pas rentrer. » – Nathan MacKinnon

Une réponse directe, sans détour, typique du tempérament de MacKinnon.

Et difficile de lui donner complètement tort. Avec des joueurs comme Cale Makar au poste de quart-arrière, Martin Necas qui se positionne dans le haut de l'enclave et Artturi Lehkonen devant le filet, le jeu de puissance du Colorado n'a rien d'inquiétant. Contre Dallas, la frustration s'est rapidement installée dans les gradins.

Mais Mackinnon, lui, ne semble pas prêt à tolérer que la foule tourne le dos à son équipe après seulement quelques occasions ratées. Sa déclaration avait des airs de rappel : l'Avalanche du Colorado fait partie de l'élite offensive de la LNH, et un avantage numérique, même bien exécuté, ne se traduit pas toujours par un but.

Dans une organisation aussi ambitieuse que l'Avalanche, chaque soir sans victoire est perçu comme un échec. Quand tu as des joueurs du calibre de MacKinnon, Makar ou Necas, les partisans s'attendent à un spectacle constant. Mais ce niveau d'excellence vient aussi avec une pression énorme et, samedi, cette pression a semblé peser autant sur la glace que dans les estrades.

Ce qui devait être un simple match de saison régulière s'est donc transformé en petit bras de fer entre le joueur vedette canadien et sa propre foule. Et comme souvent, Mackinnon a fait parler son bâton… avant de faire parler son franc-parler.

Mais disons-le : en tant que joueur vedette, ça ne se fait pas. Même si la frustration est compréhensible, critiquer ouvertement ses propres partisans risque toujours de laisser des traces. Et au Colorado, on s'attend à ce qu'il mène par l'exemple autant sur la glace que devant les micros.