Si l’on peut souvent saliver en analysant de belles transactions complétées par deux DG de la LNH, c’est loin d’être toujours le cas. Une fois de temps en temps, une équipe perd la tête et échange un jeune joueur contre un joueur de location, ou n’évalue tout simplement pas bien le talent.
C’est pourquoi on doit se soulager que Marc Bergevin n’ait pas échangé Alex Galchenyuk : un échange l’incluant aurait probablement fait partie de cette deuxième catégorie.
Brièvement, je n’ai rien à dire d’autre que les mauvais échanges sont chose courante dans tous les sports, et il n’y a aucune exception au hockey. Je vous présente donc mon top 5 des pires échanges conclus par un directeur-général de la LNH la saison dernière.
L’échantillon analysé commence le 8 octobre 2016 et termine aujourd’hui.
5. Penguins de Pittsburgh – L’acquisition de Ryan Reaves
Même Reaves l’a dit : lorsqu’il a vu l’échange sur Twitter, qui mentionnait son nom et un choix de premier tour, il n’y croyait tout simplement pas.
On aura beau dire que le deuxième choix qui prend la direction de Pittsburgh rétablit un peu l’équilibre, reste que les Penguins ont payé beaucoup trop cher pour un joueur de quatrième trio qui est sur la glace pendant moins de 9 minutes chaque match.
Lorsque Klim Kostin deviendra un joueur d’impact dans la LNH, Jim Rutherford n’aura pas d’autre choix que de regretter l’échange.
4. Lightning de Tampa Bay – L’échange de Ben Bishop
Les rumeurs ne voulaient pas mourir, concernant Ben Bishop. Andrei Vasilevskiy était bel et bien le gardien d’avenir du Lightning de Tampa Bay, montrant la porte de sortie à Bishop.
Les Bolts ont surpris tout le monde en transigeant le gardien aux Kings de Los Angeles, qui recherchaient un bon gardien pour épauler Jonathan Quick jusqu’à la fin de la saison. À la limite, j’ai réussi à comprendre.
Ce que je n’ai jamais compris, c’est comment Steve Yzerman n’a reçu rien de plus que Peter Budaj et Erik Cernak en retour de son cerbère.
3. Wild du Minnesota – L’acquisition de Martin Hanzal
Avant d’atterrir au Minnesota, Martin Hanzal n’avait inscrit que 26 points en 51 matchs. Pourtant, le Wild a décidé de se mettre all-in et de jeter son dévolu (et trop de choix au repêchage) sur un joueur dont la production n’a jamais dépassé 41 points.
Le pari en saison régulière était bon, alors que ce dernier a inscrit 13 points en 20 matchs sous les ordres de Bruce Boudreau. Le problème, c’est que le Wild s’est incliné au premier tour, Hanzal étant limité à un seul point. Le joueur de centre a ensuite paraphé une entente avec les Stars de Dallas, le premier juillet. Échanger un choix de 1er tour et deux choix de 2ème contre une élimination en 5 matchs en première ronde, ça fait mal.
2. Canadiens de Montréal – Échanger Sven Andrighetto
Je n’ai pas grand-chose à dire sur cet échange. Au moment où il a été annoncé, ma première pensée a été ‘’ayoye’’ et elle demeure la même aujourd’hui.
Échanger un jeune attaquant de 23 ans au potentiel offensif remarquable contre un grinder de 27 ans n’ayant que 2 saisons et 18 points d’expérience dans la Ligue nationale, c’est une erreur. Sans aucun doute, c’est aller à contre-courant de la révolution qui a lieu dans la LNH, où la vitesse prend le dessus sur la robustesse.
15 points en 19 matchs plus tard, Sven Andrighetto n’a pas fini de nous faire mordre les doigts.
1. Sénateurs d’Ottawa – Échanger Jonathan Dahlen
Ai-je vraiment besoin de m’expliquer sur celle-là. Alex Burrows, aussi bon soit-il, aurait dû valoir un choix de troisième ronde au maximum. Son apport n’est plus le même, à 36 ans, alors qu’il a peut-être une ou deux années de bon hockey à offrir.
Dahlen, quant à lui, n’avait que 19 ans au moment de l’échange. Ce choix de deuxième tour des Sénateurs a continué de se démarquer après sa sélection pour devenir un espoir de premier plan, littéralement.
Offrir un espoir de 19 ans contre un vétéran de 36 ans est au moins trois fois pire que l’échange d’Andrighetto, si vous voulez mon opinion.