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Matvei Michkov : son entraîneur veut démentir les risques liés à sa candidature

Matvei Michkov. Voilà un espoir qui pourrait difficilement être plus polarisant en vue de la prochaine séance de repêchage, qui aura lieu dans un peu moins d’un mois à Nasville.

Pourquoi? Notamment en raison de son talent et de tout ce qui l’entoure (contrat, facteur russe, attitude, etc.), mais aussi parce que le Canadien risque d’avoir une grosse décision à prendre dans son cas.

Et comme le sait Jesperi Kotkaniemi, tout est plus gros à Montréal.

Ce qui rend le tout plus gros, c’est que le Canadien ne pourra pas manquer son coup. S’il est disponible, une grosse décision devra être prise par les têtes dirigeantes du club.

Pourquoi je dis ça? Parce que si le Canadien suit son plan, l’an prochain, il ne repêchera pas au cinquième rang, mais bien plus haut. 2023 est donc, idéalement, la dernière année avec un si bon choix au repêchage.

Et comme les Panthers sont en finale de la Coupe Stanley, le CH ne repêchera pas au 17e rang. Il n’y a donc pas de filet de sécurité si le choix #5 ne devient pas ce qu’on pense.

Tout ça pour dire que le CH ne peut pas se tromper. S’il ne repêche pas Michkov (dans l’optique où il glisse hors du top-4) et qu’il devient une vedette ailleurs, ce sera une catastrophe. Et s’il le repêche et que les drapeaux rouges sont vrais, ce sera vilain aussi.

Question d’avoir un meilleur portrait de la situation, Anthony Martineau (TVA Sports) est allé directement à la source pour parler à des gens qui connaissent très bien l’espoir afin de remettre les pendules à l’heure.

Le journaliste a parlé à Daniel Bochner, qui fait partie du groupe d’entraîneurs à Saint-Pétersbourg, et à Dmitri Zavgorodniy, qui a joué cette saison avec le jeune homme à Sotchi.

Résultat? Les deux hommes n’ont que des bons mots à dire à son endroit. Évidemment, son entraîneur ne parlera pas publiquement contre lui, mais il n’est pas obligé de chanter ses louanges non plus.

Ce qui est intéressant, c’est que l’équipe du SKA n’a pas l’intention, selon Bochner, d’être déloyal dans ses techniques pour garder le jeune homme en ville vers la fin de son contrat. C’est une crainte qui circule souvent.

On sait que l’entraîneur ne dira pas le contraire publiquement, mais il a un bon point pour se backer : Michkov a été prêté à un autre club de la KHL, et ce, même s’il aidait plus le club-école du SKA.

Pourquoi? Parce que son développement est plus important que le club.

C’est bien beau dire ça maintenant, mais ce sera la même chose quand il sera une étoile, en 2026. Après tout, le SKA laisse toujours ses vedettes partir vers la LNH une fois leur contrat terminé.

Mettons quelque chose au clair : le SKA ne retient pas les athlètes contre leur gré.

Depuis mon arrivée avec le club, Artem Zub, Vladislav Gavrikov, Alexander Barabanov, Igor Shesterkin, Artemi Panarin, Kirill Marchenko, Vasily Podkolzin et Andrei Kuzmenko ont tous quitté pour la LNH à la fin de leur entente. – Daniel Bochner

Michkov est donc un joueur qui veut jouer dans la LNH et qui va prende les moyens pour y arriver. Dmitri Zavgorodniy raconte que l’espoir lui demandait souvent de lui parler de l’Amérique du Nord.

Il aspire donc à jouer dans le meilleur circuit au monde.

Les deux intervenants ont par la suite déconstruit les mythes selon lesquels Michkov aurait un problème d’attitude et ils ont vanté son QI hockey, son jeu en protection de rondelle (malgré sa taille) ainsi que la façon dont il veut devenir un meneur d’hommes.

Il devra travailler son patin, mais il lui reste trois ans pour continuer à le faire.

Une saison de 100 points n’est donc pas impossible, selon Zavgorodniy. Il n’est pas le premier à tenir de tels propos concernant Michkov puisque son potentiel est connu, on s’entend.

On le connait tous, son potentiel.

Prolongation

En parlant de Michkov, notons que ce matin, Philippe Cantin, de La Presse, a pondu un papier sur les relations diplomatiques entre la LNH et la Russie.

En gros, il n’a pas peur de voir la Russie empêcher Michkov de traverser l’océan.

À ses yeux, le fait de voir la LNH accepter de voir des joueurs russes ne pas porter le chandail de la fierté démontre que Gary Bettman veut garder de bonnes relations avec les Russes.

Il n’a donc pas peur de ne jamais voir Michkov en Amérique du Nord si le CH devait le repêcher.

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