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Masse salariale : en 2023-2024, le Canadien aura plus de lousse qu’on ne le croyait

Ceux qui aiment aller faire leur tour sur CapFriendly (principalement sur la page du CH) remarqueront peut-être que sous les contrats des joueurs actuels du Canadien, il y a des projections en vue des prochaines années.

En ce moment, en date du matin d’un 20 octobre un brin plus frais que je ne l’espérais, on voit que la taille de la formation en vue de l’an prochain est de 16 joueurs et que la masse salariale projetée (pour la formation) est de plus de 70 M$.

Il serait donc facile de se dire que le CH, qui pourrait donner près de huit millions de dollars par saison à Cole Caufield, n’a pas la marge de manœuvre salariale nécessaire pour bouger cet été, mais c’est faux. Il faut creuser plus que ça pour avoir le vrai portrait.

Ce qu’il faut d’abord considérer, c’est que le plafond salarial est projeté à 83.5 M$ pour 2023-2024 sur CapFriendly (soit 1M$ de plus que cette année), mais cela ne tient pas compte du fait que le plafond pourrait monter de quatre millions $ cet été.

Mais ça, CapFriendly ne peut pas le compter dès maintenant parce que ce n’est pas officiel encore.

Déjà là, ça donnerait plus de lousse au CH, mais il faut aussi considérer le fait que le 70,68 M$ projeté pour la formation l’an prochain comprend les contrats des gars qui sont blessés en ce moment. On parle donc de plus que 16 gars seulement.

C’est donc dire que si on prend les contrats des gars qui sont actuellement dans la LNH (en excluant donc évidemment les Justin Barron et Rafaël Harvey-Pinard de ce monde) en incluant les blessés réguliers, on obtient un tableau différent.

Voici, à la base, ce que ça donne quand on décortique le 70 680 833$ de masse projetée de CapFriendly :

  • Dix attaquants (Suzuki, Gallagher, Anderson, Hoffman, Dvorak, Armia, Dach, Evans, Pitlick et Slafkovský) à 39 337 500$
  • Sept défenseurs (Matheson, Edmundson, Savard, Guhle, Xhekaj, Kovacevic et Wideman) à 15 095 833$
  • Trois gardiens (Price, Allen et Montembeault) à 15 350 000$
  • 897 500$ pour Emil Heineman, qui est à Montréal en raison d’une blessure.

Évidemment, les agents libres sans restriction du club (Sean Monahan, Jonathan Drouin, Evgenii Dadonov, Paul Byron et Corey Schueneman) n’ont pas été pris en compte parce qu’ils seront sans contrat. S’ils signent un nouveau pacte à Montréal, il faudra ajouter ces salaires à la masse pour 2023-24 (mais on y reviendra).

Mais le tableau n’est pas complet. À cela, il faudra ajouter le salaire des agents libres avec restriction (Cole Caufield, Michael Pezzetta et Jordan Harris) et il faudra ajouter le cap inactif de Karl Alzner (833 333$ par année pendant encore 21 mois).

Il faut aussi ajouter le contrat de l’ami Cayden Primeau (890 000$), qui ne pourra pas passer au ballottage l’an prochain. Et là, je n’ai pas parlé des bonis reportés pour les jeunes recrues du CH, dont Caufield fait partie.

En tout et partout, si on donne environ (j’arrondis ici) huit M$ à Caufield, 800 000$ au Pezz et deux millions de dollars à Harris, on peut penser que le CH sera vraiment proche du plafond de 83,5 M$ projeté (qui, dans un monde idéal, pourrait grimper à 86,5 M$, mais prenons pour acquis que ce sera au moins 83,5 M$).

Mais de l’autre côté du spectre, quand on ajoute certaines données, c’est plus rose.

Je ne sais pas si Heineman sera là, mais si ce n’est pas lui qui est là, ce sera une autre recrue. Ça ne change pas grand chose à nos projections, mais ce qui change la donne, c’est que le contrat de Carey Price fait partie du lot.

Si on prend les 10,5 M$ de Price (dont la carrière est officieusement terminée et dont le contrat sera crédité sur la LTIR) et qu’on ajoute la hausse du plafond salarial (qui pourrait être de trois M$ de plus que prévu), le CH pourrait avoir environ 13,5 M$ de lousse pour dépenser.

13,5 M$, c’est quand même un montant qui est assez intéressant. Il peut être utilisé pour garder un Sean Monahan, par exemple. L’attaquant pourrait aussi être échangé à la date limite, mais quand même : si le CH veut le garder, il peut le faire.

Le CH, qui n’effectue pas un travail de démolition comme les Blackhawks, par exemple, pourrait ajouter un joueur en tant que tel si le club désire s’améliorer en vue de la saison 2023-2024.

Kent Hughes pourrait donc, comme l’an passé, appeler ses homologues pour aller chercher un contrat qui dérange. Il l’a fait avec Evgenii Dadonov (pour sortir le contrat de Shea Weber de ses livres comptables) et Sean Monahan (pour obtenir un premier choix) l’an dernier, on s’en souviendra.

Prolongation

Est-ce que le portait peut changer d’ici là? Il peut changer 1814 fois dans les prochaines semaines pour différentes raisons.

N’oubliez pas que le DG du CH peut bouger à tout moment et que si les joueurs de la LNH ne payent pas tout l’escrow cette année, la hausse du plafond sera moins significative.

Mais qu’importe à quel point le CH aura de la marge de manœuvre, il est clair qu’une fois la saison 2022-2023 passée, John Sedgwick pourra respirer plus facilement en gérant la masse au jour le jour.

Ce sera déjà ça de gagné.

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