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Martin St-Louis et l’enseignement du « QI hockey »

Pendant longtemps, le QI hockey était considéré comme un atout qui ne s’enseignait pas. C’était l’une de ces choses que les joueurs avaient ou qu’ils n’avaient pas. Alex Galchenyuk est le parfait exemple récent de cela avec le Canadien. Il avait tous les atouts. Il était grand, gros, rapide, il possédait tout un lancer et il était en mesure de préparer des jeux exceptionnels.

Mais lorsque venait le temps de comprendre la game, il n’était pas en mesure de le faire. Il ne semblait pas en mesure d’anticiper les jeux. Il était toujours un pas en arrière sur les autres.

Mais depuis l’arrivée de Martin St-Louis à Montréal, le Canadien semble miser beaucoup sur ce QI hockey. Et l’entraîneur semble être convaincu qu’il peut le développer chez ses joueurs.

Et c’est difficile de le contredire, parce qu’il se donne lui-même en exemple, disant qu’il a développé cet aspect de son jeu tout au long de sa carrière.

L’excellent Marc-Antoine Godin parle d’ailleurs de ce sujet dans son plus récent texte sur The Athletic.

L’exemple qui est souvent utilisé lorsqu’on parle de hockey sense est celui de Wayne Gretzky et de son père qui lançait la rondelle contre la bande. Au début, le jeune Wayne empruntait le même chemin que la rondelle, toujours en train de la poursuivre. Son père recommençait encore et encore, lui disant qu’il n’avait pas compris.

Pourquoi?

Parce qu’il voulait que Wayne comprenne une chose très importante. Pourquoi poursuivre la rondelle, quand on peut simplement aller se positionner à l’endroit où elle s’en va?

C’est un peu ça que St-Louis attend de ses joueurs.

Il veut qu’ils comprennent où la rondelle s’en va avant qu’elle ne s’y rende. De cette façon, ils ne seront pas toujours en retard sur le jeu.

Et quand il dit que son rôle n’est pas d’entraîner celui qui est en contrôle de la rondelle, mais les quatre autres joueurs qui sont sur la glace, ça rejoint ce point aussi. Le joueur qui a la rondelle sait ce qu’il veut faire. Il faut simplement que les quatre autres joueurs le sachent aussi. Comme St-Louis lui-même le dit, la rondelle est le présent. Les quatre autres joueurs sont le futur.

Et il faut aussi que les joueurs reconnaissent la situation dans laquelle ils sont.

Si tu es le dernier défenseur avant ton gardien, ce n’est pas le moment de prendre une chance. Si c’est 2 à 1 et qu’il reste une minute au match, ce n’est pas le temps d’essayer d’être flashy.

Et honnêtement, je pense que les joueurs sont assez intelligents pour comprendre cela. Ils ne deviendront pas tous des Nick Suzuki. Ils ne seront pas tous en mesure de devenir des maîtres dans l’art de lire le jeu et de le comprendre avant qu’il se produise.

Mais ils devraient être en mesure d’en comprendre assez pour ne plus nuire à l’équipe.

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