Les Sénateurs de Jacques Martin sont comme ceux de DJ Smith

Il y a quelques semaines, les Sénateurs d’Ottawa ont effectué un changement important : ils ont finalement relevé DJ Smith de ses fonctions d’entraîneur-chef du club.

On savait tous qu’il était temps de le faire. Et ce, depuis longtemps.

Le défi était évidemment de trouver un remplaçant qui n’allait pas être là à long terme. Après tout, Steve Staios, le président hockey, voulait trouver son DG avant de nommer un entraîneur.

Pour ces raisons-là, l’arrivée de Jacques Martin était logique. Après tout, il n’est pas là pour 10 ans et on se disait qu’il pouvait faire en sorte que les Sens deviendront une équipe plus organisée.

Mais est-ce vraiment le cas quand on voit l’état du club depuis son arrivée?

19 décembre : défaite de 4-3 contre les Coyotes
21 décembre : défaite de 6-4 contre l’Avalanche
23 décembre : victoire de 5-4 (OT) contre les Penguins
27 décembre : victoire de 4-2 contre les Maple Leafs
29 décembre : défaite de 6-2 contre les Devils
31 décembre : victoire de 5-1 contre les Sabres
2 janvier : défaite de 6-3 contre les Canucks
4 janvier : défaite de 4-1 contre le Kraken

Ce que cela veut dire, c’est que le club a obtenu seulement six points sur une possibilité de 16. Ses adversaires? 11 points. Les Sens ont aussi marqué 27 fois, mais ont donné 33 buts.

C’est quasiment un de plus par match. Et c’est plus de quatre buts accordée par match.

Évidemment, je comprends que le club part de loin et qu’il est au dernier rang de l’Est. Je comprends aussi qu’un entraîneur ne peut pas tout changer en quelques jours seulement.

Mais le club commence mal ses matchs et alloue de vilains buts ici et là. Le jeu défensif n’est pas aussi hermétique qu’il ne le devrait, ce qui fait en sorte que le club joue souvent du hockey de rattrapage.

Ce n’est pas idéal.

Jacques Martin, plus tôt cette semaine, en était même à l’étape de parler de bencher des joueurs comme il le faisait dans le temps où il était à la barre des Sénateurs la première fois.

Jacques Martin says as a last resort some players won't get the ice time they want. Martin references when he benched Alexei Yashin during his first #Sens coaching tenure.

"A lot of players were benched when they weren't performing, that's part of the learning process."

— Claire Hanna (@clahanna) January 3, 2024

Notons par ailleurs que cinq des huit matchs de Martin depuis son retour à Ottawa ont eu lieu sur la route. De ces cinq matchs-là, seulement un d’entre eux s’est concrétisé en gain.

Et comme c’était à Toronto, Martin n’a pas encore gagné hors de sa province natale.

Si on compte les huit derniers matchs sur la route du club d’Ottawa, on parle d’une fiche d’un gain et de sept revers. Disons que cela fait assez mal à une fiche d’équipe, ça.

DJ Smith a été congédié après trois revers de suite sur la route.

Sens are 1-7-0 in their last 8 road games.

— NHL Watcher (@NHL_Watcher) January 5, 2024

Tout ça pour dire que parfois, on voit l’effet d’un changement d’entraîneur rapidement. Mais du côté d’Ottawa, on ne peut pas vraiment dire que c’est le cas – bien au contraire.

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut tasser Martin demain matin puisque la saison des Sens est à l’eau de toute manière. Ceci dit, il faut rappeler que les Sens ont maintenant un DG à temps plein : Steve Staios.

Le nommer DG n’était pas le plan de base, mais bon : maintenant, les Sens ont établi leur structure au deuxième étage, ce qui ouvre la porte à une éventuelle embauche d’un entraîneur à temps plein quand le club sera prêt. Je m’attends à ce que ce soit cet été.

Est-ce que c’est le bout de l’histoire où on ramène le nom de Patrick Roy dans la conversation?