Les Alouettes ne prennent pas congé en ce lundi d'Action de grâce. Devant une foule emmitouflée au Stade Percival-Molson, les Montréalais ont offert tout un spectacle à leurs partisans, l'emportant 30-10 face à leurs rivaux de division, le Rouge et Noir d'Ottawa.
Dès la première séquence, le ton était donné. Le Québécois Marc-Antoine Dequoy a bloqué un botté et a ramené le ballon jusque dans la zone des buts pour ouvrir le pointage. Comme souvent cette saison, la défense montréalaise a imposé le rythme, limitant Ottawa à quelques jeux sans gain et les empêchant de franchir la ligne des 50 verges pendant une bonne partie du premier quart.
Le botteur José Maltos a ensuite ajouté un impressionnant botté de placement de 53 verges, portant la marque à 11-0. L'unité défensive a continué de dicter le tempo, avec un autre gros jeu de Dequoy qui a provoqué un revirement à la porte des buts.
Le Rouge et Noir a toutefois répliqué en début de deuxième quart grâce à une course de 15 verges de William Stanback, mais la conversion de deux points ratée a maintenu les Alouettes en avant. Maltos a ensuite répliqué avec un autre botté de 48 verges, avant que le quart-arrière Davis Alexander ne connecte sur une longue passe de 47 verges avec son receveur Austin Mack pour creuser l'écart à 21-9 avant la mi-temps.
Cette victoire confirme la belle séquence des Alouettes, qui semblent atteindre leur vitesse de croisière à l'approche des séries. Leur constance, autant en attaque qu'en défense, fait d'eux une équipe redoutable et surtout disciplinée. Jason Maas peut difficilement demander mieux de son groupe après la performance de ce lundi. Et avec un Alexander toujours invaincu, la confiance règne plus que jamais dans le vestiaire montréalais.
Mais malgré la performance dominante de son équipe et une fiche toujours parfaite cette saison, Alexander ne se montrait pas satisfait après la rencontre.
J'ai joué le pire match de ma vie. – Davis Alexander
Une déclaration qui en dit long sur l'état d'esprit de ce groupe : même après une victoire convaincante, les Alouettes savent qu'ils peuvent en donner encore plus. Et c'est peut-être ce perfectionnisme qui explique leur bonne performance.