« Le biais de récence tient bien son nom. Il s’agit de cette tendance à se remémorer plus facilement les informations, événements, les plus récents. Jusque là, tout va bien ! Jusqu’à la prise de décision, fondée uniquement sur vos souvenirs récents.
Le biais de récence invite donc à se délester de la mémoire à long terme pour privilégier uniquement la mémoire à court terme, que les événements soient positifs ou négatifs.
C’est comme si, au bureau, vous ne vous rappeliez que de la veille, sans jamais prendre en compte l’historique d’une même information. » – LesEchos.fr
Bref, l’être humain est conditionné à surpondérer tout ce qui est récent, par rapport à ce qui ne l’est pas (ou qui l’est moins), dans sa perception globale et donc, dans sa prise de décision.
Dans le sport, les récentes performances parlent toujours plus que les plus anciennes. Un joueur en léthargie ou un coach qui ne gagne pas, ça fait la une. Même s’il était super bon il y a un mois ou la saison dernière…
Ce qui est lointain a moins de poids dans nos têtes que ce qui ne l’est pas.
Sauf que lorsqu’une équipe ou un joueur ne performe pas depuis très longtemps, le concept du biais de récence n’est pas toujours appliqué.
Exemple : Le Canadien montre actuellement une fiche de 3-1-1 à ses cinq derniers matchs; il a battu les Blue Jackets (deux fois) et les Oilers, et il s’est incliné en prolongation face au Utah HC. Or, malgré ces sept points en dix parties, le vibe n’est pas à la fête chez les partisans du Canadien présentement.
Pourquoi ? Parce que le Canadien a subi trop de dégelées depuis le début de la saison – souvent devant ses partisans au Centre Bell –, qu’il peine à obtenir 20 lancers au but depuis quelques rencontres et qu’à la Thanksgiving américaine, une équipe qui occupe le dernier rang dans l’Est n’a historiquement pratiquement aucune chance de faire les séries le printemps prochain. Et le CH est dernier…
Très peu de partisans croient que le Tricolore sera dans le mix après les Fêtes même si en théorie, il n’est qu’a cinq points du huitième rang de son association…
On ne peut pas les blâmer.
Surprises et déceptions
22 des 82 matchs du CH en 2024-25 ont été disputés; 26,8 % de la saison a donc déjà été joué.
Après un peu plus du quart de la campagne, il est facile de voir qui sont les surprises et qui sont les déceptions jusqu’ici chez le Canadien.
Chez les surprises – soyons positifs pour commencer -, trois noms sortent du lot : Lane Hutson, Brendan Gallagher et Cole Caufield.
Hutson a récolté 12 mentions d’aide en 22 matchs et il est le 30e joueur le plus utilisé en moyenne par match dans le circuit Bettman. Seul Mike Matheson est plus sollicité que lui chez le CH.
Depuis deux matchs, il a souvent droit aux deux minutes complètes en avantage numérique. Son différentiel de moins-10 laisse toutefois certains observateurs pantois.
Reste qu’encore en septembre, plusieurs observateurs se demandaient si Hutson allait entamer la saison à Montréal ou à Laval…
La question ne se pose plus ce matin.
Cole Caufield et Brendan Gallagher remplissent quant à eux le filet à un rythme impressionnant. Avec 13 buts en 22 rencontres, Caufield est en voie de connaître une saison de 49 buts. Rappel : il n’en a jamais inscrit plus de 28 lors d’une même campagne.
Gallagher, que les partisans avaient pas mal tous abandonné, est sur un pace de 30 buts, lui. Il n’en a pas marqué autant depuis la saison 2018-19…
Newhook n’a toujours pas récolté une seul mention d’aide en 22 rencontres cette saison ; il a cinq petits buts. On est en droit à s’attendre de plus d’un gars comme Newhook, qui a coûté un premier choix et qui est vu comme étant un attaquant top six…
Ce matin, @anthonymarcotte a présenté son bilan de quart de saison du Tricolore. 🔵⚪️🔴
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— BPM Sports (@BPMSportsRadio) November 29, 2024
Kirby Dach et plus mou qu’une motte de pâte à modeler (pas séchée). Ses huit points en 22 parties – dont un seul but –, son jeu peu inspiré et son manque d’agressivité font douter le Québec tout entier. Et son différentiel de moins-18 a de quoi nous donner mal au cœur…
Dire qu’il y a un an et demi, on disait qu’il avait tout ce qu’il fallait pour devenir le premier centre de l’équipe montréalaise…
Juraj Slafkovsky a beau avoir marqué mercredi soir en Ohio, il n’a quand même que deux petits buts en 19 matchs. Il est payé pour marquer, lui dont le nouveau contrat commencera la saison prochaine. #PlusDePressionEncore
Son dernier but à l’étranger remontait au mois de mars dernier; il a été 15 matchs sans trouver le fond du filet sur les patinoires adverses.
On a échangé Jake Allen pour lui faire une place…
Il a 25 ans et il n’est plus un jeune gardien…
On s’attendant à beaucoup de lui après de belles années à Northeastern et à Laval…
Mais cette saison, il est pourri. Rien de moins !
Il affiche le pire pourcentage d’efficacité (.846) chez les gardiens de la LNH ayant disputé au moins trois matchs, de même que la deuxième pire moyenne de buts alloués (4,37) avec le même échantillon.
En neuf matchs, il a toujours accordé 3, 5 ou 6 buts par rencontre, sauf une fois au chalet : la semaine dernière face aux Golden Knights, alors qu’il en a accordé un… en 20 minutes de jeu.
C’est drôle (ou pas), mais le Canadien aurait besoin d’un Jake Allen (gardien vétéran), d’une Johnathan Kovacevic (défenseur droitier) et d’un Matvei Michkov (attaquant de talent) pour être dans le mix. Malheureusement, il a préféré Primeau, Justin Barron et David Reinbacher à ces trois gars-là…
On vit avec les erreurs de Kent Hughes Jeff Gorton présentement.