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Le CH a livré deux atroces performances après les louanges de Martin St-Louis

30 octobre au soir (ou 31 octobre au matin en Heure du Québec) : Martin St-Louis sort publiquement pour dire que son club vient de jouer son meilleur match depuis qu’il le dirige, soit en près de 100 rencontres. Ce n’est pas rien… surtout que le Canadien venait de perdre son match!

OK, le Canadien n’avait pas su vaincre les puissants champions de la Coupe Stanley chez eux à Vegas, mais il avait baissé pavillon en fusillade (3 à 2), après avoir dominé 39 – 25 au chapitre des tirs au but. Pas pire pantoute!

Avant cette rencontre dans le Nevada, le CH avait remporté ses deux matchs précédents, puis 4 de ses 5 derniers. Il était sur une superbe lancée, nous faisant même oublier collectivement la sérieuse blessure et l’opération de Kirby Dach.

Malheureusement, la chaîne a débarqué après le match à Vegas : défaite de 3 à 2 en Arizona dans un match complètement dominé par les Coyotes, puis autre défaite, cette fois par la marque de 6 à 3, face aux Blues à Saint-Louis. Le Tricolore a possiblement disputé ses deux pires matchs de la saison suite à sa superbe performance à Vegas.

Ce qui fait qu’en date de ce matin, le club a remporté moins de 50 % de ses parties en 2023-24, soit 5 sur 11.

Que s’est-il passé entre le match à Vegas et les deux autres en sol américain?

Est-ce que Céline Dion et son fils sont venus jeter une malédiction sur le club montréalais? Est-ce que la vidéo des gars qui jouent au soccer dans le parking – retirée depuis – a quelque chose à voir dans tout ça?

Bien sûr que non!

Mais il sera intéressant de voir cette semaine si le Canadien sera en mesure de retrouver son droit chemin… ou si le club va se mettre à accumuler les défaites, ce qui aurait pour effet de nous faire utiliser des #SaisonFiniePourCelebrini ou des #AmenPourEiserman sur les réseaux sociaux? S’il perd trois ou quatre matchs d’ici dimanche soir – alors qu’il jouera devant ses partisans trois fois sur quatre -, il y aura matière à se questionner.

Pour l’instant, on peut penser que le club a simplement eu de la difficulté à engranger des points sur la route. Rien de plus. Bref, il s’est peut-être déguisé en CF Montréal le soir de l’Halloween, oubliant de retirer son costume par la suite…

Mais je vais oser soulever un autre questionnement ici ce matin ; vous me direz ce que vous en pensez sur les réseaux sociaux.

Est-ce que Martin St-Louis, qui tente de constamment tremper dans le positif et qui n’a pas peur de dénoncer les journalistes qui sont plus neutres, objectifs et réalistes, a fait une erreur en encensant autant ses joueurs en public après la défaite à Vegas?

Je comprends ce qu’ils voulaient faire (diminuer l’ampleur de la défaite et donner confiance à ses gars)… sauf que puisque la LNH n’est pas une ligue de développement, mais plutôt une ligue de résultats, était-ce vraiment justifié d’applaudir autant une défaite devant les médias et les partisans?

Est-ce que les joueurs ont bien capté le message en entier, ou se sont-ils dits que perdre n’était pas si grave que ça, au final?

Des fois, l’être humain a tendance à s’asseoir un peu sur ses lauriers, après de très bons commentaires. C’est un réflexe humain qui guette la plupart des gens.

« On a perdu, mais le coach a dit à tout le monde qu’on avait joué notre meilleur match en un an et demi! »

Certains coachs hésitent avant de trop lancer de fleurs à leurs joueurs. Ils ont peur que ça ait l’effet inverse à celui initialement désiré. Tu souhaites donner de la confiance et motiver tes troupes, mais une partie de celles-ci traduisent ces propos par « je peux me relâcher un peu ; je n’ai plus besoin d’être autant dans le tapis. Mon boss est content. »

L’ancienne génération n’était pas reconnue pour lancer beaucoup de compliments. Dans le vestiaire, dans les usines, à l’école… on tentait plutôt de constamment garder tout le monde sur le qui-vive slash motivé, si je me fie à leurs façon de faire. Malheureusement, plusieurs dépassaient les bornes et atteignaient mentalement les gens sous eux dans la hiérarchie.

Sauf qu’hier comme aujourd’hui, beaucoup de gens répondent mal aux trop nombreux et fréquents compliments. C’est un fait.

Ce matin, je me demande si les joueurs du Canadien, qui affrontent soir après soir les best players in the world, sont meilleurs ou moins bons quand on les sur-complimente.

Nick Suzuki s’est mis à produire après que le coach l’ait critiqué (avec respect) en public.

Martin St-Louis et plusieurs autres joueurs ont reconnu qu’un gars comme John Tortorella avait su faire sortir le meilleur d’eux-mêmes sur la patinoire.

Carbo a été congédié par Bob Gainey peu de temps après avoir entendu ce dernier clamer en public qu’il représentait son meilleur coup à titre de DG du Canadien.

Je pense que l’important, c’est de ne pas avoir peur de dire la vérité… de s’en tenir à la vérité. Un gars joue bien : tu lui dis.

Un gars joue mal : tu lui dis aussi.

Il n’y a rien de pire que de se faire dire que tu es mauvais quand tu es bon dans quelque chose…

Mais tout juste en-dessous de ça, il y a probablement se faire dire que tu es bon et efficace quand tu ne l’es pas.

Surtout rendu dans l’élite de ta profession. Ça ne t’aide pas à progresser. Parlez-en à Juraj Slafkovsky! On aurait beau lui dire qu’il est extrêmement bon et qu’il est le meilleur joueur de toute la planète, ça ne fera pas de lui un joueur diamétralement opposé à celui que l’on voit présentement sur la patinoire. Être franc avec lui le fera (peut-être)…

Oui, tu dois sentir le support, le soutien et la confiance de ton boss pour bien performer dans la vie… mais ce dernier ne doit pas exagérer le poids des fleurs (ou du pot), sinon il ne t’aide pas à réellement progresser.

On verra cette semaine si le Canadien saura redevenir le club qui jouait si bien il y a une semaine à Vegas. Une partie de la réponse nous viendra dès demain soir au Centre Bell face au Lightning.

En espérant que tous les bons commentaires à l’endroit de Brendan Gallagher – de la pat des journalistes, des partisans, mais surtout du coach -, ne viendront pas l’éteindre…

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