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Juraj Slafkovsky en A.N. : s'il ne va pas devant le filet, il n'a pas sa place sur la 1ère vague
Mathis Therrien
Juraj Slafkovsky en A.N. : s'il ne va pas devant le filet, il n'a pas sa place sur la 1ère vague
Crédit: Getty Images

Le Canadien de Montréal s'en est sorti de justesse hier soir face aux puissants Blackhawks de Chicago, avec un but dans les dernières secondes du temps régulier, gracieuseté de Kaiden Guhle.

Cette victoire de 3 à 2 du CH n'était clairement pas totalement méritée, considérant le fait que club a eu toutes les occasions au monde de mettre le match hors de portée avec dix avantages numériques.

Même si le Tricolore a inscrit deux buts en supériorité, soit 20% d'efficacité, il est évident que l'A.N. a des problèmes flagrants comme on l'a vu hier.

Les deux vagues manquent clairement de créativité et de finition, mais si on regarde uniquement la première vague, le problème provient vraiment du positionnement des joueurs.

En effet, le gros bémol selon moi, c'est que Juraj Slafkovsky joue sur le côté, alors qu'il devrait être devant le filet pour voiler la vue du gardien.

Quand Slaf va devant le filet, ça fonctionne, on l'a même vu hier soir sur le but gagnant de Kaiden Guhle.

Il est donc évident que si Slaf ne va pas devant le filet de la sorte en avantage numérique, il n'a pas sa place sur la première vague.

L'ailier slovaque n'a pas la vision et les mains rapides nécessaires pour jouer à gauche du gardien adverse en avantage numérique, et on l'a très bien vu hier soir.

Le #20 du CH a pris quelques mauvaises décisions et a fait plusieurs mauvaises passes, ce qui a coûté du temps précieux en avantage numérique.

Évidemment, Slafkovsky n'est pas le seul fautif derrière les difficultés du Tricolore en A.N. hier soir, mais je crois sérieusement que Martin St-Louis devrait réévaluer le poste de Slaf s'il veut que ça fonctionne.

Slafkovsky semble avoir compris cette saison qu'il est gros et qu'il doit jouer physique, alors l'idéal serait de le placer devant le filet pour voiler la vue du gardien, ce qui permettrait à ses coéquipiers d'obtenir de belles lignes de tir.

Voici donc à quoi devrait ressembler la première vague.

Filet adverse
Juraj Slafkovsky
Cole Caufield – Zachary Bolduc – Nick Suzuki
Lane Hutson

Je crois qu'une telle combinaison serait beaucoup plus efficace, en plus de ramener le duo Suzuki – Caufield en avantage numérique, duo qui avait fait des flammèches lorsque Suzuki trouvait une ligne de passe vers le #13.

De plus, Suzuki a déjà connu beaucoup de succès à cet endroit avec son tir du poignet.

Ajoutons à cela Bolduc qui joue le rôle de bumper à la perfection, ce qui rajoute une option pour marquer des buts de l'enclave.

Bref, je crois qu'avec un tel positionnement, le CH aurait de bien meilleures occasions de marquer, alors que la rondelle circulerait mieux, et le gardien adverse aurait la vue voilée, ce qui augmenterait les chances de conversion des tirs au but.

Parce que sérieusement, si St-Louis est pour laisser Slaf sur le côté comme en ce moment, mieux vaut faire jouer Ivan Demidov à ce poste et rétrograder Slafkovsky sur la deuxième vague.

En parlant de cette deuxième vague, elle en a arraché également hier soir, alors que le problème réside très clairement dans le fait que tout est télégraphié.

On tente uniquement d'isoler Patrik Laine pour qu'il puisse décocher un tir sur réception, sans rien tenter d'autre réellement.

C'est évident qu'Ivan Demidov et Noah Dobson veulent remettre la rondelle à Laine, ce qui crée trop de jeux télégraphiés, et une menace concentrée au même endroit.

Bref, espérons que Martin St-Louis apportera des modifications à son avantage numérique, car il a pu voir à plusieurs reprises hier soir que plusieurs éléments ne fonctionnent pas.