Jonathan Huberdeau est un joueur paresseux aux yeux de Gilbert Delorme

Rien ne va plus pour Jonathan Huberdeau à Calgary.

L’attaquant étoile des Flames, qui cumule six points en douze matchs, a été cloué au banc par son entraîneur-chef pour toute la troisième période hier soir… Et pour ajouter l’insulte à l’injure, son club a marqué trois buts sans riposte dans le dernier vingt pour se sauver avec une victoire de 4-2.

Ça doit faire mal au moral. 

Mais Jonathan Huberdeau n’a que lui à blâmer. Il a connu des difficultés à sa première saison en Alberta et on a entendu toutes sortes d’excuses pour ses insuccès.

Une adaptation difficile avec sa nouvelle équipe, la déception de quitter la Floride, l’entraîneur-chef Darryl Sutter qui ne semblait pas l’aimer beaucoup… 

Tout ça est maintenant derrière lui. En fait, tout ça devrait maintenant être derrière lui.

Le Québécois entame la première année d’un contrat de huit ans qui lui rapporte 10.5 M$ par saison et il a signé ce contrat-là de façon volontaire à son arrivée à Calgary.

C’est à lui de prendre ses responsabilités et de jouer comme un gars qui touche plus de 10 M$ annuellement. 

Ce matin, sur les ondes de BPM Sports, Gilbert Delorme ne s’est (vraiment) pas gêné pour critiquer l’ancien joueur des Panthers. Selon lui, Huberdeau ne prend pas au sérieux l’importance de son nouveau contrat et c’est ce qui pose problème en ce moment :

Il vient de signer le gros contrat, il est gras dur et il a pris ça à la légère. Je regrette, mais c’est ça […] Un moment donné, c’est bien beau. Parfait, tu as le gros contrat, mais prépare-toi en conséquence!  – Gilbert Delorme

C’est un désastre en ce moment, autant pour le joueur que pour l’organisation de Calgary.

Parce qu’au fond, les Flames se retrouvent avec un sacré gros problème présentement. L’idée d’échanger le joueur commence à faire son chemin, mais la tâche sera pratiquement impossible en raison du contrat monstrueux qui vient avec le Québécois.

Dans les faits, il est difficile de croire qu’une formation de la LNH sera intéressée aux services d’un joueur qui se cherche sur la patinoire… Et qui gagne 10.5 M$ par année jusqu’à la fin de la saison 2030-2031.

On sait que ça ne se passe bien pour Johnny Gaudreau à Columbus, lui qui a un contrat semblable à celui d’Huberdeau… Est-ce que les Flames et les Blue Jackets pourraient décider de s’échanger leur problème?

Évidemment, on peut se questionner à savoir si Kent Hughes peut se pointer le nez dans le dossier. Le Canadien se cherche un attaquant pour jouer avec Caufield et Suzuki et tout le monde sait que Jonathan Huberdeau a les qualités pour évoluer sur le premier trio d’une équipe de la LNH quand ça lui tente de jouer.

Dans l’optique où le DG du CH cherche à ajouter du talent, peut-être (je dis bien peut-être) que ça peut avoir du sens… Mais à quel prix?

Kent Hughes devra envoyer du salaire si jamais il veut danser avec Craig Conroy. Est-ce qu’un gars comme Brendan Gallagher (3 ans à 6.5 M$ après cette saison) pourrait fitter dans une certaine base d’échange? Est-ce qu’un gars comme Josh Anderson (3 ans à 5.5 M$ après cette saison), qui connaît lui aussi des difficultés sur la patinoire, pourrait intéresser les Flames?

A priori, c’est vrai que l’idée d’aller chercher un Québécois qui a récolté 115 points en 80 matchs il y a deux ans peut sembler intéressante. Mais à mes yeux, le risque est tout simplement trop gros…

Le Canadien, qui devrait être compétitif d’ici trois ou quatre ans, ne peut pas se permettre de se limiter au niveau de la masse salariale pour une si longue période. Peut-être que ça ferait du bien à Huberdeau, de changer d’air et d’obtenir un nouveau départ…

Mais le risque n’en vaut pas la peine selon moi. Jonathan Huberdeau gagne tout simplement trop d’argent pour ce qu’il peut apporter à un club en ce moment.

Et même si les Flames décidaient de garder une partie du salaire, c’est encore non à mes yeux. 

Le Canadien ne peut pas prendre le risque d’aller chercher un joueur de 10.5 M$ (pour encore sept ans et demi) qui ne va pas bien depuis l’an dernier. Ça ne cadre pas avec la vision de Kent Hughes et ça pourrait virer au cauchemar assez rapidement.

Jonathan Drouin se faisait rincer sur la place publique… Et il gagnait 5.5 M$ par saison. Imaginez à quel point il y aurait de la pression supplémentaire sur les épaules d’Huberdeau, au salaire qu’il gagne. 

Déjà qu’il ne semble pas être en pleine confiance de ses moyens présentement… Ouais. On peut oublier ça.

Il faut oublier ça, même. Parce qu’au final, ça va devenir une distraction plus qu’autre chose et le Canadien n’a pas besoin de tout ça.

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