J'ai eu un flash la semaine dernière, un flash qui m'a mené à lancer une nouvelle chronique hebdomadaire sur le site.
Une fois par semaine, je vais poser cinq VRAIES questions à une personnalité publique sportive (athlète, membre des médias, coach, etc.) dans le but d'avoir de VRAIES réponses à mes questions. Pas de langue de bois ou de réponses politiquement correctes; que du vrai !
Pour la première chronique Les vraies questions (et les vraies réponses), je me suis entretenu pendant une heure avec mon ami et collègue Georges Laraque. J'avais préparé sept questions, au cas où BIG aurait esquivé l'une de mes cinq premières, mais je n'ai pas eu à utiliser mes deux questions en extra.
- J'ai l'impression que tu as 1001 compagnies et un horaire de PDG. Qu'est-ce que tu fais à part animer de 11h à 14h sur les ondes de BPM Sports ?
GL : Je viens de vendre mes parts dans Rise Kombucha et j'ai décidé de m'investir dans MAP, une compagnie locale installée à Saint-Hyacinthe. La compagnie produit une boisson hydratante avec des électrolytes, des BCAA et des acides aminés, bénéfique pour la récupération et l'énergie musculaire. Elle contient seulement 6 grammes de sucre par canette, sucrée au sirop d'érable.
Presque tous les jours, je vais chez des gens acheter des cartes pour notre magasin, Ultime Sports Collection, que je gère avec Yohann Benarroch. J'ai aussi des immeubles et je suis responsable de la collecte des loyers, ainsi que de la gestion des réparations quand elles surviennent.
Je suis également derrière le projet BGL Nutrition, des produits à base de végétaux avec Christian Limoges.
Ma compagnie BGL Protection fabrique des étuis pour protéger des cartes sportives et autres. Je travaille pour la LNH, plus précisément dans le comité de la coalition d'inclusion des joueurs.
Chaque mois de septembre, on rencontre les recrues de la LNH, et à chaque repêchage amateur, on est là. On fait aussi plusieurs campagnes durant l'année.
Je suis aussi conférencier sur le sport, le véganisme, la motivation et le racisme. Mon livre, mon site internet et mes réseaux sociaux font en sorte que je reçois plusieurs demandes chaque année.
Je suis aussi porte-parole pour Fuji Batteries. Tu peux voir mon visage dans les centres commerciaux.
Bien sûr, je suis toujours ambassadeur pour Montréal Auto Prix, parce qu'acheter usagé, c'est recycler. J'essaie de donner l'exemple. Ça fait 15 ans que je suis avec eux.
Finalement, je participe à plein d'événements pour la station et je donne des entrevues à des gens qui me le demandent quand j'ai du temps ! Comme en ce moment !

- Comment tu gères ça, voir de nombreux podcasts être lancés et venir concurrencer Laraque-Gonzalez et BPM Sports, d'autant plus que ce sont souvent des anciens collègues que tu apprécies qui sont derrière ces projets ?
GL : J'aime ça. J'ai aucun problème avec ça. Le sport à Montréal, les gens en consomment tellement, il y a du contenu pour tout le monde. Au final, l'auditeur aura toujours raison. Il va toujours choisir la qualité, la crème finit toujours par ressortir.
Mais les gens ne sont pas encore assez tournés vers les podcasts ici. Ça va prendre des années avant que les podcasts dépassent la radio. Laraque-Gonzalez, on est à la radio ET en ligne. Il n' y a personne sur les ondes FM qui concurrence vraiment avec nous. Les nombreux podcasts (Martin Lemay, KO Sports, Sick Podcast, La Poche Bleue, etc.) se concurrencent entre eux, de même qu'avec nos visionnements sur YouTube, mais c'est minime par rapport à nos écoutes sur les ondes FM traditionnelles, notamment dans les autos. Pour l'instant, avec les chiffres qui sortent, notre show n'a pas été affecté au niveau de la performance.
- Pourquoi la grande majorité du contenu mis en ondes chez BPM Sports tourne autour du Canadien. Pourquoi les autres sports ne se partagent qu'une petite partie de la grille horaire ?
GL : À Montréal, le hockey est roi et maître. Le hockey, c'est ce qui capte toute l'attention des gens qui nous écoutent. Le seul autre sport qui attire, quand on en parle, c'est la NFL. De temps en temps, on va ailleurs – le soccer, par exemple –, mais si on le fait, ça affecte nos cotes d'écoute. C'est un fait. On se permet d'aller ailleurs, mais on n'y reste pas trop longtemps.
Je suis au 91,9 depuis 10 ans et nos auditeurs nous ont toujours fait savoir, à travers les chiffres officiels, qu'ils veulent qu'on revienne au hockey après la pause quand on décide de parler d'autre chose. Ça montre à quel point le Canadien est important. On a essayé des blocs sur presque tous les sports dans le passé, mais quand on analyse ça à la fin de la saison radio, on se rend compte que ça ne marche pas.
À la radio, t'es jugé sur tes cotes d'écoute. C'est tout. C'est comme ça que ça fonctionne.
« Quand t'as des chiffres, tu restes ; quand t'en as pas, tu te fais remplacer. » – Georges Laraque
- Disons que dans deux ans, Connor McDavid est encore à Edmonton et que le DG lui a donné de l'aide, puis que Sidney Crosby a été échangé à Montréal. Lors d'une éventuelle Finale de la Coupe Stanley, tu prendrais pour qui ?
GL : C'est une bonne question, c'est tough ! Mais je n'ai pas le choix, je prendrais pour les Oilers pour quatre raisons.
Premièrement, c'est l'équipe qui m'a donné ma première chance en me repêchant en 1995. Deuxièmement, c'est l'équipe pour laquelle j'ai joué le plus longtemps. Troisièmement, c'est l'équipe avec laquelle j'ai connu les meilleures années de ma carrière. Et quatrièmement, c'est la ville où mes jumeaux habitent.
Ceci dit, j'espérerais que le Canadien remporte la Coupe l'année d'après. Je pense vraiment que d'ici cinq ans, les deux équipes auront gagné la Coupe.
- Qu'est-ce que tu penses du fait que la LHJMQ a légiféré pour pratiquement éliminer les bagarres de ses activités ?
GL : C'est un fait; beaucoup de dépisteurs boycottent la LHJMQ à cause de ce règlement. Selon eux, ça enlève beaucoup de physicalité à la ligue. Les bagarres, ce n'est pas juste une question de se battre, c'est tout l'aspect physique qui vient avec.
Je trouve ça malheureux, parce que je suis un produit de la LHJMQ, et je trouve ça triste de voir de moins en moins de Québécois se faire repêcher dans la LNH, une ligue dure où les bagarres sont encore permises, voire même encouragées. Pendant l'été, je donne des conseils et des cours gratuits à des joueurs qui veulent apprendre à se défendre. Ce sont toujours des joueurs de la LNH, de la AHL, de la WHL ou de la OHL. Personne de la LHJMQ ne m'a demandé de l'aide au cours des dernières années. Ça montre à quel point la LHJMQ a une mentalité différente du reste du hockey nord-américain. L'aspect physique n'est pas le même quand tu retires les bagarres du jeu.
Par contre, je dois avouer que je suis content de voir que des joueurs qui ne savent pas jouer au hockey et qui ne faisaient que jeter les gants ne peuvent plus jouer dans la LNH. Le hockey est rendu ailleurs.