Gary Bettman a empêché Vincent Lecavalier de devenir un joueur du Canadien
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Ce matin à BPM Sports, Renaud Lavoie est revenu sur un dossier, lors de sa chronique à l'émission Le Club du Matin, qui aurait pu changer l'histoire du Canadien de Montréal : l'arrivée de Vincent Lecavalier en 2009.

Le journaliste sportif annonce que c'est le commissaire de la LNH, Gary Bettman, qui a lui-même annulé l'échange emmenant Vincent Lecavalier avec les Canadiens.

Il en a parlé vers la fin de sa chronique.

Deux échanges sont passés près d'être conclus. La première est survenue en janvier 2009. L'entente semblait conclue au point où Lecavalier a appelé Lavoie pour lui annoncer qu'il avait été échangé. Mais à Tampa Bay, les deux propriétaires — Len Barrie et Oren Koules — n'étaient pas sur la même longueur d'onde. L'un d'eux a refusé, ce qui a suffi à faire annuler l'échange.

Quelques mois plus tard, lors du repêchage tenu à Montréal, le dossier a refait surface. Cette fois, le Canadien avait soumis une offre colossale : Max Pacioretty, Carey Price, P.K. Subban et un choix de première ronde. Tout semblait en place… jusqu'à ce que Gary Bettman intervienne.

« Gary Bettman, lui-même, a dit non Vincent Lecavalier ne sera pas échangé aux Canadiens de Montréal, il est trop important pour le Lightning » – Renaud Lavoie

À l'époque, Tampa Bay n'était pas solidement implanté dans son marché, et perdre son capitaine aurait pu nuire à la crédibilité de la franchise et à l'aspect marketing. Bettman a donc jugé que l'image du Lightning passait avant les décisions hockey.

Il faut aussi se rappeler du contexte montréalais. En 2009, Bob Gainey était le directeur général du CH et il voulait rapporter une grande vedette québécoise, surtout un joueur de la trempe de Lecavalier, car cela aurait été vu comme un coup de maître pour la franchise.

Avec le recul, la décision de Bettman a aussi sauvé le Canadien d'un scénario risqué. Inutile de dire que Pacioretty, Price et Subban sont devenus les piliers du CH dans les années 2010, chacun marquant à sa façon l'histoire du club.

Perdre ces trois joueurs, en plus d'un choix de première ronde (qui serait devenu Louis Leblanc), aurait pu laisser l'organisation sans fondation pour plusieurs saisons et aurait eu un impact majeur sur l'équipe d'aujourd'hui.

Gary Bettman s'est donc interposé (ce qui ne fera pas le bonheur des amateurs du Québec) pour aider une équipe de la Floride au détriment d'une équipe canadienne. Plus ça change, plus c'est pareil, diront ses détracteurs.