Gallagher: un bon passeur? | Barry Trotz rassure les partisans du CH

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Il se dit beaucoup des choses autour d’une table lorsque le nom de Gallagher est lancé dans la conversation.

Il a du chien. Un coeur plus gros que le Centre Bell… Son gabarit ne l’empêche pas de foncer au filet… C’est un travailleur acharné.

Mais il n’est pratiquement jamais question de ses qualités de passeur. Ce n’est tout simplement pas sa marque de commerce.

En fait, est-ce que ça devrait l’être?

L’idée qu’on se fait d’un joueur au cours du temps peut être tenace. S’il a une réputation d’attaquant courageux récoltant les rebonds, on essaiera inconsciemment de la valider en portant une attention particulière à sa hargne et ses bagarres autour du filet.

Et s’il exécute une manoeuvre gracieuse? Réalise une montée à l’emporte-pièce? On l’aura vu. Est-ce qu’on s’en souviendra forcément si elle ne mène pas à un but? Probablement pas. Parce que cette séquence ne correspond pas à l’image qu’on s’est faite du joueur. Elle ne lui est pas fidèle de toute évidence, donc on la considère anecdotique.

Dans les faits, Gallagher est un bon passeur. Un excellent, même.

L’objectif principal des statistiques est d’identifier une donnée qui est constante au fil du temps. Si le nombre de buts d’un joueur ne se ressemblait pas à travers les saisons, cette donnée ne serait simplement pas pertinente. On s’intéresse aux buts marqués par un joueur puisqu’on peut prédire sans trop se tromper qu’Ovechkin, par exemple, en marquera au minimum une quarantaine l’an prochain.

Une donnée qui semble être très constante selon les dernières études est le nombre de passes menant à un tir au but. Placer son coéquipier en bonne position pour décocher un lancer est un talent que possède tout bon fabricant de jeu. Les shot assists, comme les Anglos les appellent, sont plus constantes que le nombre de mentions d’aide d’un joueur. Selon les recherches de Ryan Stimson, les joueurs qui obtiennent le plus de mentions d’aide sur un tir de leur coéquipier sont, dans l’ordre, Henrik Sedin, Joe Thornton, Kris Versteeg, Brendan Gallagher, Ryan O’Reilly et Evgeni Malkin.

Brendan Gallagher au 4e rang. Vous ne l’auriez pas cru, n’est-ce pas?

Comprenez, cela ne fait pas de Gallagher le quatrième meilleur fabricant de jeu du circuit, loin de là. Toutefois, son énergie, son sens du jeu et son habileté à atteindre ses compagnons de trio de simples courtes passes expliquent sa position dans ce classement. Le numéro 11 joue rapidement et opte souvent pour le bon choix de jeu. Sa détermination crée également beaucoup d’espace pour ses coéquipiers.

Si l’on prend en compte la qualité des passes (celles qui mènent à un tir avec un haut pourcentage de réussite), ces mêmes études vous diront que Desharnais, Markov et Plekanec sont de bien meilleurs fabricants de jeu que Gallagher.

Mais le classement plus haut nous a éclairés sur ce point: Gallagher est silencieusement un bon passeur, qui contribue énormément au jeu de possession rapide son équipe. Il n’est pas limité au travail de plombier.

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