Frederik Andersen est la pierre angulaire des Maple Leafs de Toronto

Dotés d’une attaque incroyable, les Maple Leafs de Toronto se sont rapidement imposés en tant que puissance de la LNH et ce, en l’espace de deux saisons.

L’ajout de John Tavares à une offensive déjà bien garnie a fait exploser les attentes : pour la première fois depuis belle lurette, les Leafs sont favoris afin de mettre la main sur le Graal ultime.

Évidemment, plusieurs vous diront que sans Mitch Marner, Auston Matthews, William Nylander, Morgan Rielly ou encore John Tavares, les Maple Leafs ne seraient certainement pas au troisième rang du classement général, à l’heure où j’écris ces lignes.

Ceci étant dit, les observateurs semblent souvent négliger l’impact qu’un certain Frederik Andersen a sur les résultats de la formation de la Ville Reine.

Au fait, le #31 des Leafs est sans aucun doute la pierre angulaire de cette équipe, et ce n’est pas Mitch Marner qui dira le contraire…

«C’est le joueur le plus utile à notre équipe»

Mitch Marner sur Frederik Andersen

Cessons désormais de tergiverser, et rentrons dans le vif du sujet.

Andersen a effectivement été spectaculaire pour les siens depuis le début de l’année. Il mène la LNH pour le nombre de victoires (15), il est troisième pour l’efficacité (.931%) tandis qu’il se classe au 9e rang pour la moyenne de buts alloués (2.30).

Cette saison, le Danois est le 3e gardien le plus utilisé de la ligue, lui qui a passé 1306 minutes et 42 secondes sur la patinoire.

Nonobstant le fait qu’il soit aussi 3e pour le nombre de tirs encaissés (762), c’est surtout sa faculté à faire des arrêts extrêmement difficiles qui rend ses performances impressionnantes.

Il est extrêmement sollicité
(Crédit: HockeyViz)

Lorsqu’on regarde la carte présentée ci-dessus, une chose saute aux yeux : les défenseurs des Leafs sont incapables de limiter les tirs dirigés depuis le haut de l’enclave. Pire, les lancers à moins de 10 pieds de la ligne des buts d’Andersen sont devenus coutumes.

Au total, c’est 14% de tirs plus dangereux qu’Andersen doit arrêter, lorsqu’on compare au reste de la ligue.

Andersen est intraitable* lorsqu’il fait face à des tirs à faible danger (99.28% d’efficacité – 1er dans la ligue), et à moyen danger (93.37% d’efficacité – 6e dans la ligue).

*Pour les gardiens ayant joué plus de 600 minutes.

Il prend essentiellement ses buts face à des tirs très dangereux. C’est simple : les Leafs doivent se resserrer en défensive. Imaginez ce qu’Andersen pourrait accomplir si c’était le cas ?

Les Maple Leafs ne sont pas réputés pour avoir la meilleure défense de la LNH. On le répète depuis (trop) longtemps, mais Toronto a besoin d’un défenseur Top 4. 

Même son de cloche en désavantage numérique. Les tirs à moins de 20 pieds de la cage sont beaucoup trop nombreux, ce qui complique affreusement la tâche d’Andersen.

Même son de cloche en désavantage numérique…
(Crédit: HockeyViz)

Le plus troublant dans tout cela ? Garret Sparks a la vie bien plus facile que son coéquipier. Le premier cité reçoit 3% de moins de tirs dangereux par rapport au reste de la ligue à 5 contre 5. À 4 contre 5, Sparks fait face à des tirs 2% plus dangereux que la moyenne de la ligue, contre 12% pour Andersen.

C’est une tendance pour le moins étrange que les joueurs des Leafs devront effacer…

Depuis son arrivée à Toronto, il y a de cela deux saisons, Andersen est très vite devenu très important pour son équipe. Malgré la présence de jeunes joyaux en attaque, le #31 est le joueur le plus utile à son équipe.

Sans Andersen, il est difficile de croire que les Leafs occuperaient une place sur le podium du classement général…

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