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Une question de chance…ou d’attitude ?

Suite à la défaite crève-cœur d’hier contre les Islanders, Andrew Shaw n’a pas hésité à monter au créneau, devant la presse, en affirmant qu’il y avait trop de passagers parmi ses coéquipiers. 

Un véritable cri du cœur ? Ça y ressemble.

La condition sinequanone pour que le Canadien ait du succès cette saison était que tous les joueurs devaient mettre leur main à la pâte, ce qui a été le cas durant la vaste majorité du calendrier régulier.

Est-ce encore le cas ? Poser la question, c’est aussi y répondre.

Ceci étant dit, la fameuse attitude ne fait pas foi de tout dans les récents insuccès du Tricolore.

Sans diminuer l’apport en dents de scie de certains cadres de l’équipe depuis le début du mois de mars (on peut même remonter au milieu du mois de février), il faut aussi aller plus loin dans notre réflexion afin de comprendre comment le Canadien s’est retrouvé dans la situation précaire dans laquelle il se trouve.

Après avoir zieuté plusieurs statistiques, il y en a une qui m’a particulièrement frappé : le PDO des hommes de Claude Julien.

Le PDO est la somme du pourcentage d’arrêts des gardiens de l’équipe et l’efficacité aux tirs. En gros, cette statistique indique quelle(s) équipe(s) traverse(nt) une mauvaise séquence ou non – 100 correspondant à la moyenne. 

Depuis le 1er mars, le Canadien est la pire équipe de la LNH à ce chapitre, avec un pourcentage de 94.1% (à 5 contre 5). Évidemment, les choses vont se redresser (et les résultats de l’équipe iront dans le même sens) mais l’horloge tourne très vite par les temps qui courent.

Le bémol, c’est qu’on ne sait pas quand cette mauvaise séquence se terminera…

Qui plus est, le pourcentage d’arrêts (toujours à 5 contre 5) du CH est le 30e de la LNH, si l’on remonte au 1er mars.

Pour remettre les choses en perspective, le Tricolore en allouait, en moyenne, 8.34 par partie, depuis le début de la saison. Le club en a accordé 70 lors des 7 derniers matchs.

Ce n’est pas une énorme différence, mais ça n’est certainement pas rassurant.

Le plus surprenant est que le Canadien a tout de même réussi à maintenir un rythme offensif tout à fait respectable, ou dans tous les cas dans la même lignée qu’en début de saison. C’est en défense que les choses se sont détériorées.

Les prises de décisions (Hmm, Brett Kulak…) des défenseurs se sont détériorées au fil du temps, et ça a coûté plusieurs points au Canadien.

Il serait malhonnête d’attribuer les actuels déboires du CH sur la malchance, même si les chiffres l’indiquent. Plusieurs joueurs devront hausser leur niveau de jeu.

Il ne reste que 11 matchs à la saison, et même si personne ne voyait cette équipe en séries avant le début de la campagne, la déception sera forte si le Canadien passait à un cheveux du bal printanier.

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