C’est devenu une tradition dans la ligue nationale, l’équipe championne de la Coupe Stanley influence toujours grandement les autres formations l’année suivante.
Ce ne fut pas différent cette saison.
Et s’il y a une équipe qui semble clairement vouloir s’inspirer des Kings, c’est bien… le Canadien!
Même P.K. Subban a essayé d’imiter Doughty dans ses négociations!
Blague à part, on avait déjà écrit un texte comparant le Canadien aux Kings l’été dernier.
En gros, on relevait que le Canadien avait quelques morceaux importants comparables à ceux des Kings. On pensait surtout à Price et Subban.
Si ces deux-là peuvent s’élever à la hauteur
de leurs « comparables » chez les Kings…
Mais on relevait aussi que la Flanelle n’avait vraiment pas la même profondeur que les Kings, autant à l’attaque qu’à la défense, et que le niveau de robustesse du CH était à améliorer.
Vous me voyez venir?
Abstraction faite du début de saison des deux équipes, Le Trois couleurs n’est peut-être pas si loin des Kings. Il s’en est du moins grandement approché.
La défensive
En défensive, Subban n’a pas encore prouvé qu’il pouvait s’élever à la hauteur d’un Doughty, mais un Markov en santé est grandement supérieur à Voynov.
Un Emelin plus mature peut ressembler à Mitchell.
Un Gorges peut sans doute se comparer à Scuderi.
Diaz, Bouillon sont certainement comparables à Martinez et Greene.
Kaberle et Weber ne sont pas de mauvais 7e et 8e défenseurs.
Vrai que tout ce beau monde forme pour l’instant un groupe assez léger et pas si robuste, mais les Tinordi, Beaulieu et Ellis devraient venir remédier à cela dans un avenir rapproché.
L’offensive
En attaque, au centre, Richards demeure un joueur supérieur à Plekanec dans mon livre, mais Desharnais est supérieur à Stoll.
Kopitar est supérieur à Galchenyuk, pour l’instant. Mais on s’en reparlera d’ici quelques années…
Aux ailes, Pacioretty et Cole ont-ils tant à envier à Williams et Carter?
Il faudra être patient, mais le Canadien a peut-être trouvé son « pocket Dustin Brown » en la personne de Brendan Gallagher. Comme Brown, Gallagher n’abandonne jamais et il peut contribuer en attaque.
Je ne suis pas encore complètement vendu au René Bourque 2.0, mais peut-il être à des années lumière de Dustin « too many pancakes/out of shape » Penner? Ne lui reste qu’à produire plus régulièrement et en séries…
Pour le reste, les Eller, Moen, Prust, Armstrong et White se comparent à Loktionov, King, Clifford, Lewis, Richardson, et cie (même si Clifford est vraiment, vraiment bon et robuste).
Le Canadien est peut-être encore un peu trop léger en attaque aussi, mais on remarquera que Bergevin a tout de même réglé en partie le manque criant de robustesse, chose nécessaire autant pour participer aux séries que d’y performer une fois rendu.
Un Price plus… Quick
Mais, la GROSSE différence cette année pour le Canadien pourrait bien se trouver devant le filet.
Le Price « version light » est certainement un Price plus « Quick »! Surtout si l’aine tient le coup…
Quick a presque à lui seul permis aux Kings d’accéder aux séries l’an passé. Sans ses performances phénoménales d’octobre à février la saison dernière, les Kings n’auraient jamais pu terminer 8e dans l’Ouest, tellement leur attaque était mauvaise.
L’arrivée de Carter avant la date limite des transactions leur a donné une petite dose de « nitro », qui leur a fait le plus grand bien, mais sans Quick, c’eut été peine perdue depuis longtemps.
Le Canadien va bien présentement, il a marqué 4 buts à chacune de ses trois dernières sorties, mais l’attaque finira bien par se calmer un peu et retourner sous la barre des trois buts marqués par match.
La défense va probablement souffrir aussi un à moment donné. On ne souhaite de malheur à personne, mais quelques malencontreuses blessures et puis les choses pourraient drôlement se corser.
La variable stable dans tout ça doit demeurer Price qui, avouons-le, semble s’être drôlement s’inspirer des performances et des résultats de Quick. La différence de rapidité entre les deux gardien était tellement évidente l’an dernier.
Quick (6’1, 210 lbs), qui a un physique comparable à celui de Price, a su grandement améliorer sa vitesse et ses déplacements au fil des ans. Dans une condition physique exceptionnelle, il fut tout simplement imbattable en séries.
Price a perdu une quinzaine de livre l’été dernier. Il fait maintenant osciller la balance entre 205 et 210 lbs. Il n’a jamais été aussi en forme. Les petites onces de gras ici et là ont semble-t-il fondu à coup d’effort, de transpiration et de quelques mauvaises habitudes devenues choses du passé.
En y mettant toute la gomme, Price a probablement réalisé qu’il a tout le talent pour être aussi bon que Quick.
Mais pour cela, il fallait justement qu’il devienne plus quick, moins lourdaud dans ses déplacements, plus combatif. On va attendre avant de triompher, mais c’est ce que peut lui permettre sa cure minceur et on semble déjà en voir certains résultats.
Bref, les Canadiens de Bergevin et Therrien ne sont pas encore les Kings de 2012. Il y a seulement quatre matchs de joués. Ils n’ont encore rien gagné. Plusieurs joueurs doivent encore remplir bien des promesses et plusieurs preuves restent à faire au niveau du caractère, de l’identité et de la chimie de cette équipe.
Mais avouons que sur papier, surtout avec un Price au sommet de son art et de sa condition physique, l’écart entre les deux clubs pourrait ne pas être si grand que cela après tout…