Tiger s’approche peut-être d’un autre majeur, mais Rory ne lui fera pas de cadeau.
Avec son gain au Championnat de la PGA, le jeune Irlandais de 23 ans est le premier golfeur à gagner deux majeurs depuis 2008, soit depuis le dernier titre majeur du Tigre.
Rory et le gros trophée Wannamaker!
Photo : sportsnet.ca
Lorsque son jeu est à point, Mcllroy est tout simplement intouchable tellement il est talentueux. Il l’avait démontré pendant trois ronde au Master’s de 2011 avant de s’écrouler en ronde finale. Il s’était repris lors du US Open suivant en l’emportant par 8 coups, exploit qu’il vient de répéter le week-end dernier.
Mcllroy, qui a connu sa part de difficulté cette année, possède un des très beaux élans sur le circuit de la PGA et certainement un des plus puissants. Il gagnera sûrement en régularité avec l’âge, surtout si la belle Caroline Wozniacki le laisse se concentrer un peu plus entre les tournois!
Mais bon, cela ne nous regarde pas…
Peu importe, pour le bonheur de tous, on vient d’annoncer que Tiger et Mcllroy s’affronteront en duel en Chine au mois d’octobre. Un vrai choc de titans!
Les Danny Lama : objectif atteint!
Bon, bon, bon, lâchons un peu les titans deux minutes et parlons plutôt des ti-taons, c’est-à-dire, moi et ma gang de Danny Lama en voyage de golf dans les maritimes!
Je reviens donc d’un merveilleux séjour de golf, un périple qui nous a finalement moi et le reste des Danny Lama, aux magnifiques terrains du Cap Breton en Nouvelle-Écosse!
Je vous le dis tout de suite personne n’a joué la normale!
Mais que de plaisir!
Pour deux d’entre nous, appelons-les Josepha et Ken Lama, le tout a commencé au Club de Golf Fraser à Edmunston au Nouveau-Brunswick. Le Club Fraser est un excellent endroit pour débuter un périple de golf dans les maritimes. Tout s’y passe en français et le niveau de difficulté est juste ce qu’il faut pour se mettre en jambe et polir son jeu avant d’attaquer les vraies de vraies affaires. C’est aussi un excellent club pour les très jeunes golfeurs car il y a 5 trous exclusivement consacrés au développement des jeunes et je peux vous dire qu’on semble former de futurs champions dans le coin…
Nous étions supposés être trois Danny Lama au début du périple, mais une maladie de dernière minute a forcé notre ami Joe-Bine Lama à rester au lit et à manquer le début du voyage. Or, quelle ne fut pas notre surprise de le retrouver le soir même vers minuit et demi à l’hôtel à Fredericton! Il nous a tout bonnement appelé à notre chambre. Coup de théâtre, il avait pris l’avion et il était dans le lobby en bas, parfaitement remis de son virus!
Man! The call is from inside the house!
Le lendemain nous avons quitté, pas mal maganés, direction Antigonish où est venu nous rejoindre le 4e larron qui habite à l’Ile Madame au Cap Breton. Antigonish présente un très beau terrain vallonné à flan de colline, un bon rapport qualité prix, qui offre de superbes vues sur cette belle et verdoyante région du cœur de la Nouvelle-Écosse.
Après une longue journée se terminant par un somptueux festin de homards chez notre ami Normand Lama, alias Bichon, l’heure était venue de passer aux choses sérieuses, les gros terrains du Cap Breton nous attendaient!
Tous à bord du gros Winnebago de Normand nous étions prêts à affronter une énorme journée de golf où 36 impitoyables trous étaient prêts à nous hacher menus!
On s’est d’abord attaquer à l’incontournable Dundee. Pour les amateurs de golf uphill et downhill, Dundee n’a pas son égal. Autant les normales de 380 verges vous en paraîtront 435, autant quelques normales 5 de 460 vous en paraîtront 400. J’ai même fait un de mes deux birdies de la semaine sur l’une d’entre elles! Pour le reste, les prises de vues sur le lac Bras d’Or sont exceptionnelles et on a aussi aimé le côté pas trop chi-chi de la place.
À quelque cent kilomètres plus loin, toujours aux abords du lac Bras d’Or nous attendait à Ben Eoin le superbe club The Lakes du célèbre designer Graham Cooke http://www.thelakesgolfclub.ca/. Plus raffiné et moderne dans sa composition que le Dundee, The Lakes vous en fera baver si vous offrez du jeu erratique. Tout est calculé et pensé dans ce parcours à flan de montagne : trappes de sable aux bons endroits, obstacles d’eau, arbres, foin, tout y passe! Votre hôte y a joué un très acceptable premier neuf (47) avant de s’effondrer au deuxième (55)! À ma décharge, il faisait pas mal noir à compter du 16e trou… Des défaites, des défaites, car le mal était déjà fait depuis longtemps!
The Lakes
Photo : capebretonoutdoors.com
Comment allions nous nous comporter le lendemain au Bell Bay http://www.bellbaygolfclub.com/ après ces 36 trous de golf et une grosse soirée de Poker bien arrosée où j’ai remporté la victoire sur une straight flush à la James Bond?
Ben, euh, pas terrible.
Nous avons tous connus une journée difficile dans la chaleur torride et la moyenne du quatuor s’est élevé à 111. Toujours en bordure du Bras d’Or, le Bell Bay est un terrain ultra groomé, en superbe condition qui pourrait facilement accueillir des tournois d’envergure internationale, mais nous n’avons pas su l’apprécier à sa juste valeur, une valeur qui était justement très élevé comparativement à ce que nous avons déboursé aux autres parcours comparables la veille. Il faut bien que quelqu’un paye pour toute cette eau qui garde ces allées bien vertes en temps de canicule, mais ce n’était définitivement pas le meilleur rapport qualité prix de la semaine. Des verts monstrueusement rapides qui nous ont déjoués toute la journée. De vrais tapis de billard. La misère, quoi.
Après autant d’intensité, de chaleur et de terrain difficiles, nous étions dû pour une journée plus relax et c’est à pieds et dans la plus grande quiétude que nous avons marché les 18 trous du très beau et plus sauvage Portage de l’infiniment sympathique petite bourgade francophone de Chéticamp où on vous sert les meilleurs sandwichs au homard et ce avec un accent des plus charmants. Bon, y’a l’accent et il y a… Passons.
Offrant du golf aux pieds des collines et des montagnes, le Portage offre de belles vues sur la mer, mais il vous enrobe surtout dans les bois et le calme. Moins achalandé et moins manucuré que les autres gros clubs du Cap, le Portage vous offre un beau moment de détente, surtout si vous préférez marcher et prendre votre temps, ce qui était notre cas.
C’est aussi à Chéticamp que j’ai décidé de faire un Tiger de moi et de mettre mon bois 1 de côté au profit de mon fer 4. Une stratégie qui a immédiatement payé et qui allait être encore plus efficace le lendemain au Cabot Links.
Ahhhhhhhhhhhhh, pour finir, le Cabot Links, la cerise sur le sundae que nous avait préparé Big Norm Bichon Lama! http://cabotlinks.com/!
Oui, c’est plus cher, voir pas mal plus cher, mais c’est aussi absolument extraordinaire et unique. Il s’agit du seul vrai links au Canada, rien de moins, et on vous y traite aux petits oignons!
Qu’est-ce qu’un vrai links et qu’est-ce que ça peut bien avoir de si spécial?
1) Les vrais links sont composés de Fescue grass, un gazon plus fin et très résistant.
2) On y voit la mer à tous les trous.
3) La composante naturelle du terrain prédomine sur la composante artificielle. On y respecte le relief original des lieux.
4) Enfin, règle générale, les voiturettes électriques y sont défendues.
Bref, c’est du golf dans sa plus pure tradition comme vous en voyez au British Open.
On vous accueille au terrain alors que vous êtes encore dans votre véhicule. On vous aide ensuite à sortir vos sacs de golf de votre voiture et à les mettre sur les petits chariots à roulettes (pas de power carts sur ce terrain!).
Pour la nourriture, si vous avez un petit creux, le sandwich-déjeuner est digne des grands chefs (oui-oui) et le steak est apparemment le meilleur en ville, dit-on. Le clubhouse au design à la fois hypermoderne et intemporel par son extérieur en planches de bois verticales et ses grandes fenêtres qui vous donne une vue imprenable sur la mer est absolument somptueux
Pour le golf, on vous attend au premier trou avec des biscuits, gracieuseté de la maison, des tees, des marqueurs et pleins de petites attentions et de conseils pour votre ronde.
Les allées du Cabot, sont assez étroites, très dures et vallonnées, idéal pour y faire rouler les balles tout en contrôle qui sortent de votre fer 4, mais pas terrible pour les grandes slices hasardeuses de bois 1 (…et les coups de fer 4 manqués!) qui se retrouveront très souvent dans l’herbe haute, trop haute…
Bref, un peu comme au British Open, on y joue davantage du target golf, ce qui favorise souvent une meilleure concentration sur chacun de vos coups ainsi qu’un jeu un peu plus conservateur.
Après ma meilleure ronde de l’année (88, incluant un ti-mulligan…) et une très bonnes rondes pour tout le monde incluant un 83 pour Normand « Bichon » Lama (le terrain n’est pas si difficile si vous jouer des « silver », l’équivalent des « blancs » en général), quelle ne fut pas notre bonheur de nous faire accueillir par le même gentil monsieur du premier trou qui nous attendait cette fois-ci avec des débarbouillettes glacées servant à enlever la petite couche de sueur du golfeur!
En plus de la beauté naturelle du terrain et de la vue imprenable sur la mer, ce sont ces petites attentions qui forment les souvenirs inoubliables qui nous y ramèneront un jour.
Mais avant ce sera peut-être l’Île-du-Prince-Édouard…
Pour en savoir plus sur le Cabot Links, lisez ceci.
Ze Cabot Links!
Photo : Golfingvalley.com