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Les surprises de la saison 2016-2017 | En rafale

Alors que la saison régulière tire à sa fin dans la LNH, les batailles pour les places en séries prennent une importance de plus en plus grande et les courses pour les différents trophées individuels deviennent de plus en plus excitantes. Toutefois, il y a une catégorie pour laquelle aucun trophée n’est remis, mais qui est toujours intéressante à analyser, les surprises de la saison.

Si on ne peut être surpris de la tenue des Crosby, Kane et Karlsson qui sont toujours parmi les meilleurs de leur profession, que dire des prestations des recrues Auston Matthews et Patrik Laine qui se sont déjà fait une place parmi l’élite ou du gardien Sergei Bobrovsky qui a connu une saison extraordinaire après une saison 2015-2016 plutôt ordinaire?

Ainsi, après environ 90% de la saison de jouée, voici les joueurs qui constituent pour moi les surprises ou du moins les belles nouvelles de la saison 2016-2017 dans la LNH, mais ailleurs qu’à Montréal.

Brad Marchand

Celui que les fans des Canadiens ont toujours vu comme une vulgaire peste s’est hissé parmi les meilleurs attaquants du circuit Bettman cette saison. Sa saison 2015-2016 semblait être un sommet pour lui alors qu’il avait inscrit 37 buts aux côtés de Patrice Bergeron qui venait de connaître sa meilleure saison offensive en 10 ans. Son travail lui avait même valu une invitation pour participer à la Coupe du monde.

Si à ce moment-là on osait les comparaisons avec Brendan Gallagher, force est d’admettre aujourd’hui que les deux joueurs ne sont pas du même niveau. D’ailleurs, chapeau bas à Stéphane Gonzalez du 91,9 Sports qui avait dû défendre bec et ongles son choix face aux fans des Canadiens qui ne pouvaient accepter que l’animateur préfère Marchand à Gallagher lors d’un face-à-face le printemps dernier.

Avec 79 points en 71 matchs et une moyenne de temps de jeu de 19:28 cette saison, Marchand est en lutte pour le Art-Ross avec les Crosby, Kane et McDavid, une situation qu’absolument personne n’aurait pu prédire avant le début de la saison. Et il faut ajouter que Marchand, contrairement à ses vis-à-vis dans les courses au Art-Ross et au Maurice-Richard, joue 1:49 en moyenne par match en désavantage numérique au sein de la deuxième meilleure équipe à ce chapitre dans la LNH. Complet vous dites?

Mikael Granlund

L’attaquant du Wild de 25 ans qui a été repêché au 9e rang en 2010 connaît de loin ses meilleurs moments dans la LNH en 2016-2017. Muté du centre à l’aile par son nouvel entraîneur Bruce Boudreau, Granlund est présentement au 11e rang des pointeurs de le LNH au moment d’écrire ces lignes et premier marqueur du Wild. Ses 24 buts et 41 aides dépassent clairement ses meilleures statistiques en carrière. Comme quoi il faut savoir être patient et bien utiliser ses joueurs lorsque le talent leur sort par les oreilles.

Tout comme Marchand avec les Bruins, Granlund a un impact important au sein de son équipe en désavantage numérique. C’est nouveau pour lui cette année. La saison dernière, il évoluait en moyenne 34 secondes par match en telle situation. Cette saison, il est le deuxième attaquant le plus utilisé pour écouler le temps à court d’un homme avec une moyenne de 1:32 par match.

Eric Staal

Si Granlund connaît son éclosion, le vétéran Eric Staal a retrouvé sa jeunesse au Minnesota. Le grand joueur de centre – que j’aurais vraiment aimé voir Marc Bergevin lui faire de l’oeil en juillet dernier – a 24 buts et 54 points après 71 matchs cette saison.

Bien sûr, ces statistiques n’en font pas un candidat pour un trophée individuel, mais après sa saison difficile de l’an dernier et particulièrement ses performances avec les Rangers de New York (6 points en 20 match en saison régulière et aucun point en 5 matchs, fiche de -7 en séries) la plupart des observateurs le croyaient sur la pente descendante. Il prouve le contraire et sa présence sera très utile pour le Wild ce printemps.

Justin Schultz

On connaissait le potentiel de ce défenseur repêché par Anaheim en 2008. Mais comme il ne s’est pas entendu avec les Ducks, il est devenu libre de négocier avec l’équipe de son choix en 2012. En choisissant les Oilers, on espérait voir l’émule de Paul Coffey arriver à Edmonton. S’il a bien fait avec 27 points en 48 matchs à sa première campagne, il n’a jamais offert le rendement qu’on espérait de lui au sein d’une équipe axée sur l’offensive. Et même à son arrivée avec les Penguins la saison dernière, il n’a rien cassé.

Sauf que cette saison, quand Kris Letang a dû s’absenter, Schultz a pris les choses en main et a démontré toute l’étendue de ses capacités. Ses 12 buts et 35 aides sont des sommets en carrière et sa fiche de +32 le place au premier rang de son équipe et au 3e rang de la LNH derrière Jason Zucker et Brooks Orpik à égalité avec Ryan Suter. Bien que je n’accorde pas une très grande importance à cette statistique, il est intéressant de constater que Schultz n’avait jamais terminé une saison dans les + en carrière.

Zach Werenski

Werenski a été choisi au 8e rang en 2015 par les Blue Jackets de Columbus. Il fut le troisième défenseur sélectionné lors de cet encan derrière Noah Hanifin et Ivan Provorov. Si on doit encore être patient avant de faire des comparaisons, force est d’admettre que l’Américain de 6’2 et 215 lbs a un impact majeur sur son équipe. Il est clairement un des éléments clés qui fait que l’équipe de John Tortorella a déjà atteint le plateau des 100 points.

Le #8 des Jackets a seulement 19 ans et il est 7e chez les défenseurs du circuit avec 46 points à seulement deux points du 4e rang. Il est déjà le quart-arrière de son équipe en avantage numérique et ses 21 points en pareille circonstance le placent au 5e rang parmi les défenseurs de la LNH à égalité avec Shea Weber.

Werenski serait le choix de Mathias Brunet pour la recrue de l’année et franchement ce choix se défend très bien.

Jonathan Marchessault

L’attaquant de 26 ans de Cap-Rouge n’a jamais été repêché et après avoir connu une belle carrière dans la LHJMQ et la Ligue américaine n’avait pas réussi à faire sa place à Tampa. Il a donc profité de l’occasion qui lui a été offerte par les voisins floridiens pour s’implanter clairement dans la LNH. Ses 23 buts en font le meilleur buteur des siens cette saison.

Bien que les Panthers auront beaucoup de difficulté à se qualifier pour le tournoi printanier, ils ont ajouté une nouvelle corde à leur arc cette saison. On n’attendait plus Marchessault dans la LNH et il a ouvert les yeux de bien des observateurs. Espérons qu’il fera comme d’autres petits attaquants avant lui et qu’il connaîtra une belle carrière même si on a pris du temps à lui offrir une réelle chance.

Mentions spéciales

Lorsqu’on se prête à un tel exercice, nos choix ne peuvent pas faire l’affaire de tous. Bien sûr on doit trancher et sans prétention je pense que les joueurs mentionnés méritent leur place au palmarès des surprises de la saison. Toutefois, certains joueurs qui ne font pas partie de la liste auraient pu être sélectionnés eux aussi.

Parmi ceux-ci notons :

David Pastrnak des Bruins

Dougie Hamilton des Flames

Cam Atkinson des Blue Jackets

Thomas Vanek des Panthers

Viktor Arvidsson des Predators

Bo Horvat des Canucks

Mark Scheifele des Jets

En rafale

– Carey Price, le salut de Claude Julien.

– Le maire est prêt pour les séries.

– SVP, fans de sports. Si vous ne le faites pas déjà, suivez ce tournoi.

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