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Série pools de hockey : Spezza, Statsny, Kesler, Ribeiro et cie, à quoi s’attendre de tous ces « expatriés »?

Après notre article sur les joueurs « poolables » du CH, on poursuit aujourd’hui notre série en préparation de vos pools de hockey en y allant avec les « expatriés » de l’été.

Faisons donc ensemble un tour d’horizon des principaux transferts pour voir qui sera enchanté par sa nouvelle destination et qui risque d’en souffrir.

Pas de vraiment d’échange à la Tyler Seguin cet été, mais plusieurs joueurs complémentaires et vétérans de qualité qui ont changé d’adresse et qui méritent qu’on s’y attarde.

On va y aller avec une douzaine de joueurs des plus productifs au moins productifs. Vous y trouverez peut-être quelques surprises…

Jason Spezza, Dallas (+/- 65 points) : On n’en a pas parlé tant que ça ici puisqu’il évoluera désormais dans l’Ouest, mais le transfert de Spezza à Dallas est un véritable coup de maître de la part de Jim Nill, un second en deux ans (Seguin…). À 31 ans Spezza se méritera encore probablement une place de choix dans les 3-4-5 premières rondes de votre pool. Il n’aura plus à affronter la plus grosse compétition adverse à chaque match, un gros plus pour lui. Ce serait même tentant de lui accorder 70 points et plus, mais ce serait négliger ces maux de dos quasi chroniques qui lui ont fait manqué plus de 20 matchs en moyenne ces cinq dernières années. Donc, enthousiasme, oui, mais modéré.

Patric Hornqvist, Pittsburgh (+/-65 pts) : Un choix de « fin de pool » classique ces dernières années, Hornqvist va se faire des nouveaux « meilleurs » amis cette année. 53 points l’an dernier avec un club minable en attaque. Il pourrait en faire jusqu’à 70 en santé à Pittsburgh. Un des très bons joueurs de la LNH près du filet adverse, joue un peu à la Holmstrom à ces beaux jours à Détroit. A déjà inscrit 30 buts en 2009-2010 et, à 27 ans seulement, dans une formation toute en attaque, répéter cet exploit ne devrait être qu’une formalité. Préparez-vous à entendre son nom sortir tôt, Patric avec un « c » sera convoité cette année. En plein le genre d’attaquant qui manquait à Pittsburgh. Des bonnes mains, sans dentelle.

Thomas Vanek, Minnesota (+/- 65 pts) : Bien malin celui qui peut prédire exactement comment s’adaptera le mystérieux Vanek au Minnesota. Il n’a pas caché son envie d’aller jouer là pendant de longs mois. Il a accepté moins d’années sur son contrat. Mais ça regarde quand même bien pour lui. Il rejoint son ami Pominville et évoluera fort probablement avec le jeune et talentueux Mikael Granlund au centre. En plus, un rôle de choix l’attend sur l’avantage numérique, possiblement en compagnie de Parise. Bref, il devrait quand même s’amuser au Minnesota, l’ami Thomas…

Mike Ribeiro, Nashville (+/- 60 points) : L’an dernier, même dans un état mental (et peut-être physique) lamentable, Ribeiro a trouvé le moyen d’inscrire 47 points avec une équipe moribonde offensivement. Il s’agit de sa pire saison complète dans la LNH en carrière!  Sa moyenne de points par match en carrière s’élevait à .78 avant la saison dernière, saison durant laquelle il n’a pu faire mieux qu’un maigre .58. Une anomalie. Même s’il a 34 ans, Ribeiro n’a jamais été blessé sérieusement et son style de jeu pourrait lui permettre d’être productif encore longtemps.  Un retour aisé dans les 55-60 points est tout indiqué maintenant qu’il a apparemment fait du ménage dans sa vie et que Nashville propose une philosophie plus offensive.  À 1 050 000$, il pourrait très facilement devenir l’aubaine de l’année dans la LNH…

Ryan Kesler, Anaheim  (+/- 55 pts) : On ne peut passer à côté de l’arrivée de Kesler. Le hic pour l’ancien des Canucks c’est qu’il ne sera pas nécessairement beaucoup mieux entouré offensivement chez les Ducks. Les Silfverberg, Palmieri, Beleskey, Smith-Pelly et Etem sont en progression, mais il ne semble pas y avoir de potentiel de plus de 50 points ici. Ok, c’est tout de même mieux que Higgins et Kassian et peut-être aura-t-il un peu de temps de glace sur l’AN en compagnie de Getzlaf et Perry. Mais il y a aussi son style de jeu qui l’expose aux blessures… Demeurez prudent et ne voyez pas un joueur de 70 points là où il n’y en a plus.

Paul Statsny, St-Louis (+/- 55 pts) : Statsny est un des quatre gros poissons à avoir « migré » vers un autre lac durant l’été. Est-ce que l’eau y sera plus clémente pour la (re)production offensive? Difficile de battre Colorado sur ce plan. Mais avec Schwartz et Tarasenko qui risquent d’être ses ailiers réguliers, puis avec les Steen, Oshie, Paajarvi et Jaskin dans les parages, sans oublier de nombreux défenseurs de talent, Stastny devrait bien s’acclimater à l’univers à la fois structuré et créatif des Blues. S’il se tient loin des blessures comme c’est son habitude, on parle d’un 55 points garantis ou argent remis.

James Neal, Nashville (+/-55 points) : Un joueur d’un point par match avec Malkin et les Penguins, un joueur de +/- 0.65 pt/m avec Dallas auparavant. Réajuster votre liste de pool en conséquence. Il retrouvera cependant un Mike Ribeiro repentant au centre. C’est déjà mieux qu’Olli Jokinen! Les 60 points ne sont pas impossibles pour Neal, mais ça relèverait presque de l’exploit. À moins que Laviolette fasse sortir l’eau des roches à Nashville…

Jarome Iginla, Colorado (+/-55 points) : Décidemment – attribuez ça en partie à la hausse du plafond salarial – c’est l’été où plusieurs directeurs généraux ont pu appuyer sur la gâchette dans l’espoir de dégoter l’élément manquant. Les jeunes Avs ont manqué d’expérience par moment contre le Wild en première ronde des séries. Est-ce qu’ils font un bon pari en amenant des gars comme Brière et Iginla pour épauler Duchene et Mackinnon? Pour un, Iginla demeure probablement une valeur sûre autour de 50-55 pts. 60-65 pts? Peut-être, à condition de 1) commencer la saison en force (rare pour lui), 2) pouvoir suivre les gazelles avec qui il jouera, et 3) de survivre à nouveau aux longs voyages dans l’Ouest. Il possède encore un bon lancer et mérite le respect de ses adversaires.

Radim Vrbata, Vancouver (+/-55 points)
 : Les Canucks s’en vont tout droit vers la médiocrité, mais la venue de Vrbata assure à tous le moins les frères Sedin d’un joueur offensif potable à leurs côtés. Oublions l’expérience traumatisante de l’an dernier sous Tortorella, si les Sedin retourne près des 70-75 points, Vrbata devrait facilement en faire 55, lui qui réalisait déjà ce genre de saisons avec la minable offensive de Phoenix.

Sam Gagner, Arizona (+/-50 pts) :
Voilà peut-être une belle petite carte cachée vers la fin de votre pool. Gagner ne bénéficiait pas nécessairement des plus belles opportunités offensives à Edmonton, mais il devient sans doute l’un des attaquants les plus talentueux des Coyotes. Avec le départ de Vrbata, et Doan qui se fait vieux, on aura besoin d’un droitier habile capable de marquer sur l’avantage numérique. Gagner bénéficiera du génie de OEL et du toujours efficace Yandle. C’est toutefois pas mal nébuleux du côté de ses partenaires de jeu régulier. Peut-être évoluera-t-il avec le jeune Max Domi? Gagner n’a jamais atteint les 50 points en une saison, mais à 25 ans, il est dû.

Pierre-Alexandre Parenteau, Montréal (+/- 45 pts) : À 31 ans, P-A Parenteau est-il déjà sur son déclin? Des blessures aux genoux, ça marque souvent un tournant dans la carrière d’un hockeyeur. Mais celles de Parenteau n’étaient peut-être pas si sévères. Le Canadien a semblé manqué un peu de finesse autour du filet et de passes lumineuses en avantage numérique l’an dernier. C’est la niche de Parenteau. À lui de la défendre. Après le « désastre » Brière (25 pts), une saison de 45 points sans de trop longues de léthargie serait satisfaisante pour l’ancien ailier de Tavares. Je ne m’attends pas à plus. 50-55 points serait excellent. 60 points? Inespéré. C’est une arrivée à Montréal qui, à première vue, en rappelle plusieurs autres, comme celles de Brière, Tanguay, Lang, Audette, des expériences qui, pour toutes sortes de raisons, n’ont pas bien tournées. Un beau pari de Bergevin, mais attentes minimales, je vous dis…

Matt Moulson, Buffalo (+/- 45 pts) : Dans un retournement de situation des plus bizarres, Matt Moulson est revenu à Buffalo! Faut dire que 5 millions par année, ça se refuse difficilement quand on est un modeste marqueur de 20 buts dans des conditions normales, c’est-à-dire sans Tavares. Il demeure probablement un choix assez sûr en fin de pool. Mais oubliez le marqueur fiable de 60-65 points que vous vous étiez mis à aimer après les premières rondes. Ça, c’était une autre époque, dans une conjoncture qu’il ne connaîtra plus.

Mike Cammalleri (+/- 45 pts) : Une grosse saison pour Cammalleri c’est 65 matchs. À 32 ans, au New Jersey, nouveau paradis des has been, donnez-lui un peu moins que sa moyenne en carrière qui est de .75 pt/m. et ça vous donnera à peu près 45 points. Plate de même. Un joueur de « fin de pool » qui pourrait peut-être vous sortir une saison de 55 points si le duct tape fait tenir la porcelaine. Mais vous pouvez aussi choisir de passer votre tour et vous ne vous en tirerez pas plus mal. Au contraire. Ça dernière saison de 80 points remonte à 2008-2009. Ce joueur n’existe plus.

Autre exporté intéressant à Anaheim en la personne de Dany Heatley, mon collègue Gab Tremblay vous en a parlé hier. Jouera-t-il sur le premier trio ET en avantage numérique?  Un « beau risque ». Conservateur : 45 points. Optimisme démesuré : 65 points.

Mikhail Grabovski, Mike Ribeiro, Jussi Jokinen

Prochain article de notre série sur les pools : Ces joueurs qui sont en pleine éclosion!

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