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Ryan Poehling est un bon joueur de hockey, mais il n’est pas une super vedette

Ryan Poehling a surpris tout le monde samedi soir en récoltant un tour du chapeau à son premier match dans la LNH…

Tout en inscrivant le but vainqueur en fusillade.

La bonne nouvelle, c’est qu’il fera jaser de lui positivement durant tout l’été, ayant laissé une superbe carte de visite samedi soir…

Mais la mauvaise – si l’on peut la qualifier de mauvaise -, c’est qu’il se présentera à l’automne avec des attentes et de la pression sur ses épaules. Parce que les fans, les journalistes et un peu tout le monde s’attendront à de superbes choses de la part du nouveau #25 du Canadien.

Guillaume Lefrançois s’est entretenu avec l’un des anciens entraîneurs adjoints de Poehling dans la NCCA et il a jasé de cette pression-là.

Mike Gibbons a dirigé Poehling durant trois ans à St. Cloud State. Il le connaît comme s’il l’avait tricoté. Il est aussi celui qui l’a recruté à St.Cloud.

Poehling est un jeune homme (très) émotif. Il l’a toujours été. Et il devra apprendre à vivre avec ses émotions et la pression.

« Ryan n’est pas une super vedette. C’est simplement un très bon joueur de hockey. Ma crainte est maintenant que les partisans et les médias s’attendent à trop. Il est d’abord et avant tout un passeur. On espère qu’il deviendra une vedette. Mais en ce moment, c’est un très bon joueur. Si c’est un joueur vedette qui réussit un tour du chapeau à son premier match, c’est une chose. Mais Ryan n’est pas une super vedette. » – Gibbons

Poehling n’a inscrit que 29 buts en 107 rencontres dans la NCAA. S’attendre à ce qu’il devienne l’un des meilleurs buteurs du Canadien à court terme est insensé. Improbable.

Après avoir réussi un tour du chapeau lors des mondiaux juniors, et après avoir été nommé MVP du tournoi, Poehling avait été plutôt timide durant trois semaines.

« Quand il est revenu du Mondial junior, les gens s’attendaient à ce qu’il inscrive des tours du chapeau tous les soirs ! Il a senti la pression de devoir faire ça tout le temps. Ça peut affecter un joueur. Je ne sais pas si cette pression venait de Montréal ou des médias, mais la perception était que s’il a marqué trois buts au Championnat du monde, il devrait pouvoir le faire facilement au collège. »

Bref, Poehling est un bon joueur – surtout un passeur – mais on ne peut pas s’attendre à ce qu’il devienne une super vedette ou encore une marqueur d’élite à court terme. Peut-être même pas à long terme…

Mais parfois, certains joueurs sont meilleurs lorsqu’ils jouent avec les meilleurs. Leur intelligence, la simplicité de leur jeu et leur hockey IQ leur permettent d’être encore plus efficaces dans un niveau de jeu supérieur.

Est-ce le cas de Ryan Poehling? Ça se peut…

Mais pour l’instant, il devra surtout gérer la pression, contrôler ses émotions et trouver une certaine constance dans son jeu.

Participera-t-il aux championnats mondiaux avec la formation américaine?

Pour tuer des pénalités et pour jouer avec vitesse, ça pourrait être une bonne idée selon Gibbons. Mais il ne faudrait pas s’attendre à ce qu’il marque plein de buts.

Vous voyez la constante ici? Selon quelqu’un qui connaît le hockey ET Poehling, celui-ci ne remplira pas souvent le filet adverse avec le Canadien.

Mais s’il le fait à l’occasion, qu’il distribue très bien la rondelle et qu’il est responsable défensivement, ça devrait aller. On va l’aimer à Montréal.

À noter que Brett Larson, l’entraîneur-chef des Huskies de St.Cloud, a tenu sensiblement les mêmes propos avec un journaliste de TVA Sports.

Sauf que Larson semble un peu plus généreux dans ses qualificatifs envers Poehling. Il parle d’un excellent joueur, mais pas d’un sauveur.

Larson parle de Poehling comme étant un joueur complet qui rend ses coéquipiers meilleurs et qui lui rappelle Mikko Koivu. Encore une fois, ça devrait aller!

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