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Que vaut une entente verbale avec Seattle pour le Canadien?

Lors de la dernière date limite des transactions, on sait que le Kraken de Seattle a affecté le marché. Pourquoi? Parce que le fait d’avoir des joueurs à laisser à découvert pour le Kraken de Seattle a forcé les équipes à être prudentes lors de la date limite des transactions. Après tout, si une équipe se construit une trop belle défensive, elle perdra un joueur aux mains du Kraken.

Ce n’est pas le seul facteur d’une date limite calme (pandémie, cap salarial, etc.), mais c’est un facteur.

Est-ce la raison pour laquelle le CH n’a pas bougé? Non. Après tout, les Mattias Ekholm de ce monde ne sont pas des joueurs qui étaient susceptibles de débarquer à Montréal… et ce n’est pas Jon Merrill qui a forcé Marc Bergevin à prendre le pouls de Ron Francis, DG de l’équipe d’expansion.

Mais à ce point-ci, prendre une entente verbale deviendra plus intéressant pour le Canadien puisque la situation du CH pourrait changer. Après tout, Marc Bergevin a présentement peu d’attaquants à protéger puisque plusieurs d’entre eux ne sont soit pas éligibles (Nick Suzuki), ne sont pas attirant à la base (Paul Byron) ou deviendront agents libres cet été (Phillip Danault, Tomas Tatar et Joel Armia). Les choix, présentement, sont donc faciles à faire.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que chaque décision a de grosses implications pour la suite des choses. Si Danault devait signer demain matin, cela ferait en sorte qu’un joueur de plus serait laissé pour compte par le CH.

Dans cette optique-là et en tenant compte du fait que Jake Allen est de plus en plus attirant pour le Kraken, est-ce que Marc Bergevin doit prendre une entente verbale avec Ron Francis pour essayer de guider le choix du Kraken?

En théorie, oui. Je crois qu’il a probablement tâté le pouls de son homologue.

Mais dans les faits, comme le souligne Arpon Basu, il est utopique de croire qu’en ce moment, malgré les nombreux choix au repêchage du Canadien, une entente secrète a été faite entre les deux organisations.

Présentement, il est important de noter que le Kraken ne peut pas bouger. Comme les frais d’expansion ne sont pas encore payés (ils le seront d’ici la fin du mois), le Kraken n’est pas officiellement une équipe de la LNH et ne peut pas faire des transactions officielles. Ce sont donc des ententes de principe qui sont prises.

Et est-ce que Marc Bergevin, dont le poste est en jeu, est bien placé pour prendre des ententes non officielles? La réponse est non.

Mettons-nous dans la peau de Ron Francis. Comment, avant que les séries ne soient disputées, pourrait-il s’entendre verbalement avec le CH sans avoir l’assurance que le DG en place en juillet voudra aller de l’avant avec l’idée?

Les ententes verbales, elles ont lieu environ un mois avant le repêchage d’expansion. Il y a des exceptions, comme le cas Marc-André Fleury, mais c’est rare.

Basu croit que le Canadien pourrait bel et bien s’entendre avec le Kraken. D’un autre côté, les décisions prises par le CH (à commencer par la composition de son personnel d’entraîneurs) le sont pour le court terme. Il faut penser au futur de l’équipe, mais il est tôt pour se lancer dans de grandes décisions.

On peut donc penser que le CH, en date d’aujourd’hui, n’a pas de side deal avec le Kraken… mais que quand le CH saura à quoi s’en tenir, il pourra considérer l’idée.

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