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Prédictions dans l’Est : la division Atlantique

Comme promis, on termine notre survol des nouvelles divisions de la LNH avec le dessert, la division Atlantique, la division du Canadien, des Bruins, des Leafs, et division qui accueillera les Red Wings de Detroit dans L’Est.

Ça promet!

Bruins de Boston (1) : « Y sont gros, y font peur… », c’est un peu ce célèbre passage des Boys qui nous vient tout de suite en tête quand on pense aux Bruins. Par contre, bien qu’ils alignent encore trois, voire quatre bons trios, ils ont perdu un peu de profondeur à court terme l’été dernier. Si les départs de Seguin et Horton sont pas mal comblés par Ericksson et Iginla, ceux de Peverley, Jagr et Ference et Khudobin, pourrait se faire sentir certains soirs, surtout si les blessures venaient qu’à s’acharner sur les meilleurs éléments du club. Mais la défensive demeure expérimentée et talentueuse, puis Tuuka Rask, devenu progressivement un des très bons gardiens de sa profession, ne devrait pas sauter son tour très souvent dans les filets.  Enfin, il y a Claude Julien qui n’est probablement pas le pire coach de la LNH et Peter Chiarelli qui n’est pas le pire DG…  

Red Wings de Detroit
(2) : Comment se passera la transition des Wings dans l’Est? Le fait que les vieilles jambes des Wings vont passer plus de temps au lit, à la maison, que dans les avions et les aéroports est certainement de nature à les aider un peu. Dirigés par un des meilleurs entraîneurs des 25 dernières années, Mike Babcock, les Wings présentent encore un style de jeu exemplaire et mise encore sur quelques joueurs se classant parmi l’élite mondial. Ils semblent avoir réussi à renouveler une fois de plus leur profondeur en attaque et en défensive, bien que cette dernière n’est plus ce qu’elle a déjà été. Une autre saison en séries, une 23e consécutive.

Sénateurs d’Ottawa (3) : Que les Sénateurs soient parvenus à se classer pour les séries le printemps dernier relève presque du miracle avec toutes les blessures qu’ils ont subi. Ils ont ensuite eu besoin d’un gardien en état de grâce et d’un peu de chance (blessures à Eller, Gionta et Pacioretty dès le premier match, but controversé marqué avec le patin de Zibanejad…) pour éliminer le Canadien en cinq matchs. Mais ne leur enlevons rien. Les Sens ont du caractère, ils sont dirigés de main de maître par Paul MacLean, leurs jeunes sont bons, leur gardiens aussi, puis ils ont la robustesse requise pour rivaliser avec n’importe qui dans cette division belliqueuse. Un bel équilibre. En plus des confrontations contre leur « nouveaux ennemis » de Montréal, les matchs contre les Red Wings seront intéressants à suivre, je ne sais pas pourquoi…

C’est évidemment ce dividu qui a la destinée du CH entre les pads…

Canadien de Montréal (4) : Moyennant une saison tranquille côté blessures, le Canadien semble avoir suffisamment de profondeur  en attaque et en défensive pour passer à travers les rigueurs de l’hiver et se qualifier – probablement de justesse – pour les séries. On voit trois bonnes lignes d’attaque et de belles options sur la quatrième unité. Puis, quand on compte sur P.K. Subban en défensive, les autres n’ont juste qu’à être « corrects » pour avoir une défensive potable, l’arrivée du gros, mobile et robuste Jarred Tinordi fera le plus grand bien, surtout en l’absence de Emelin… Ensuite, il est intéressant de souligner que le vrai « matamore » embauché par le Canadien n’est pas George Parros, c’est Daniel Brière! Brière, un meilleur joueur de hockey que Ryder et un petit génie sur le jeu de puissance, améliorera considérablement un avantage numérique qui était déjà passablement intimidant l’an dernier (5e rang). Ainsi, si les « gros méchants » de la division s’amusent à jouer les durs, le Canadien pourra à nouveau miser sur son arme favorite, un PP du tonnerre ; un scénario connu qui nous rappelle les belles années de Kovalev, Souray et Streit. 

Par ailleurs, quoi qu’en disent ses nombreux détracteurs, Carey Price est un bien meilleur gardien que ce qu’il nous a montré l’an passé. La venue de Stéphane Waite – qui a fait des miracles avec des gardiens avec moins de potentiel – pourrait bien le rétablir parmi l’élite de sa profession ou, du moins, pas très loin. En tous les cas, puisque tout est une question de probabilités dans la vie, je crois que ce scénario est plus plausible que celui, catastrophique, de l’implosion et de la transaction dès cette année dudit
joyau…

Enfin, autre élément qui pourrait faire la différence, est-ce que Michel Therrien, complètement dominé en séries par son homologue des Sénateurs, saura s’élever au niveau des entraîneurs des trois équipes qui précèdent le CH dans cette liste? On n’a rien contre l’entraîneur du Canadien, mais ça va prendre plus que de la salade de fruits…

Maple Leafs de Toronto (5) : Les Leafs sont soudainement devenus un club passablement talentueux (l’échange pour Phil Kessel est de moins en moins contesté, vous ne trouvez pas?) en plus de pouvoir jouer la carte de l’intimidation à fond la caisse. La perte de Clarkson, suspendu pour 10 matchs, fera cependant mal aux Torontois. Qui sait? cela pourrait leur coûter une ou deux victoires qui feront la différence rendu en avril… Bernier est une belle addition dans les filets. J’imagine que la déconfiture de Reimer et de la défensive dans le match 7 contre Boston en a fait réfléchir quelques-uns dans les bureaux de l’organisation… Le jeune Rielly sera intéressant à surveiller… Ottawa, Montréal et Toronto se livreront une lutte de tous les instants cette saison. Ce sera la guerre à chaque match… et bien malin celui qui peut prédire l’équipe qui en sortira gagnante avec tous ces morceaux, ou presque…

Lightning de Tampa Bay (6) : Le Lightning pourrait-il causer la surprise dans l’Est? Maybe… Sur papier le club n’est pas vilain du tout. L’arrivée de jeunes talents comme Killhorn, Panik et Connolly (maintenant plus mûr), ainsi que l’éclosion d’un certain Victor Hedman (qui avait été choisi juste derrière Tavares en 2009) pourraient enlever un peu de pression sur les épaules de Stamkos et St-Louis et ainsi aider Tampa à rivaliser avec les meilleurs clubs de sa division. Mais c’est vraiment la tenue de Ben Bishop qui dictera le destin du Lightning, qui se cherche un véritable gardien numéro un depuis le départ de Khabibulin il y a de cela plusieurs, plusieurs saisons… Bishop saura-t-il montrer la constance et le brio d’un premier de classe?

Panthers de la Floride (7) :
Les Panthers sont en train d’établir les bases –les vraies cette fois-ci- de leur mini-reconstruction. Huberdeau et Barkov formeront un one-two punch du tonnerre au centre dans un avenir très rapproché, et le grand Bjugstad représente un beau pari, tout comme Shawn Matthias qui commence à éclore.  Mais d’ici là, Tim Thomas et les vétérans joueurs de 2e et 3e ordre embauchés à gros prix par Dale Tallon il y a deux ans – les Versteeg, Upshall, Bergenheim et Kopecky de ce monde – devront faire des pieds et des mains pour éviter les bas fonds du classement.  Mais, comme ils l’ont fait en 2011-2012, les Panthers pourraient surprendre, qui sait… Mais ne pariez pas votre chemise sur eux.

Sabres de Buffalo (8) : Ça sent fort la reconstruction du côté des Sabres. Et c’est bien beau Cody Hodgson et Tyler Ennis, mais on ne parle pas de deux joueurs de centre très dominants au niveau de la LNH. Il faudra que les Grigorenko et autres Girgensons de ce monde leur viennent en aide rapidement. Vanek et Miller, tous deux à leur dernière année de contrat devraient logiquement lever les feutres au cours de l’hiver, ce qui pourrait donner à Darcy Regier et aux sabres un joli pactole de jeune espoirs et de choix de première ronde. Et quelle patience affichera-t-on à l’endroit du toujours régressif Tyler Myers (on dit qu’il est en grande forme cette année, ah bon…)?  On leur souhaite plus de succès avec Ristolainen et Zadorov, car présentement la défensive fait carrément pitié. Dire qu’il y a deux ans, suite à l’embauche de plusieurs joueurs autonomes à fort prix, plusieurs plaçaient les Sabres dans les trois premières positions dans l’Est… 

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