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On est en partie coupable de l’angoisse de certains joueurs

Parfois, comme amateurs ou fanatiques de notre équipe favorite, on va parfois trop loin. Lorsque l’on tombe en amour aveuglément avec un joueur de hockey, de baseball ou de soccer, on lui met parfois beaucoup de pression sur les épaules, même si l’athlète en question n’est pas conscient de notre amour fou. Eux, ces athlètes, demeurent des êtres humains, tout comme nous, malgré la tonne de millions dans un coffret bien en sûreté.

Ces athlètes peuvent aussi vivre des moments d’angoisse et vivre de puissantes crises d’anxiété. Alexandre Pratt a dressé un portrait du joueur de foot Bojan Krkic parce que dès son jeune âge, ses admirateurs le qualifiaient de Messi, mais il n’était pas celui-ci, donc la pression est devenue énorme. Jusqu’à la crise. Jusqu’aux crises, qui sont devenues récurrentes. Le gars performait pourtant, mais pas à la hauteur des fanatiques…

Les plus jeunes qui suivent le rythme du hockey ont observé des grands comme Sidney Crosby, Jonathan Toews ou Patrice Bergeron, qui savent performer lors des moments cruciaux d’une rencontre d’importance capitale. Ces trois gars-là ont gagné au niveau de la Ligue nationale, et le stress ne semble pas les affecter outre mesure. Par contre, je le précise une fois de plus, ce ne sont pas des machines tels un Terminator, mais des êtres humains comme vous et moi. La plupart de ces gens-là roulent à plein régime avec une angoisse très/trop élevée.

Pratt a souligné une phrase qui est aussi m’interpeller à l’intérieur de son texte : Presque tous les athlètes que je rencontre sont plutôt de grands angoissés. Des perfectionnistes. Des victimes du syndrome du premier de classe. Il vise très juste! Cette facette n’est pas apparente aux yeux des amateurs qui contemplent leurs sports favoris à la télé ou des gradins.

Les sportifs professionnels sont habitués de se faire flatter dans le sens du poil pendant leur jeunesse puisqu’ils sont les meilleurs. Tout est toujours rayonnant pour eux, mais lorsqu’ils atteignent le plus haut niveau, ça devient différent. Ils ne sont plus LES meilleurs. Mais un joueur parmi une tonne d’autres aussi ou plus talentueux qu’eux. C’est là que le chemin devient plus cahoteux pour eux. Les 60 buts inscrits au niveau Bantam peuvent parfois se transformer en 10 buts dans la LNH… et c’est là que la confiance devient soudainement ébranlée.

La pression peut étouffer des joueurs. On l’a vu avec Alexandre Daigle, Angelo Esposito et même Alexei Kovalev, qui voulait parfois trop performer et qui devenait étouffé par l’angoisse. L’arrivée des réseaux sociaux a un lien avec tout ça puisque les gens peuvent livrer gratuitement leurs opinions qui n’ont parfois pas de place sur les plates-formes. Le joueur voit ses propos… Parlez-en à Carey Price ou Shea Weber, qui se font critiquer pour une tonne de raisons pas nécessairement réalistes.

Bref, on doit penser à notre discours avant de l’étaler au grand public. Ces humains-là sont sensibles à tout ça.

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