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Noah Juulsen est assez complet… | Holloway, Thomas ou Andrighetto: des renforts possibles

Vers 22h00, hier soir, j’ai allumé mon téléviseur et syntonisé Sportsnet pour visionner le premier match de la série Canada-Russie. Celui-ci opposait les meilleurs joueurs juniors de la ligue de l’Ouest (WHL) à ceux du plus vaste pays au monde.

Je prévoyais regarder le premier tiers d’un oeil distrait avant d’aller au lit, mais un certain Noah Juulsen, choix de 1re ronde du CH en 2015, a changé mes plans.

Juulsen dégageait cette sorte de prestance, difficile de mettre en mots, que l’on perçoit chez les défenseurs connaissant du succès au plus haut niveau de compétition. Ses dribles avec la rondelle étaient vifs, fluides. Il distribuait le disque avec autorité. Il ne tentait pas de forcer les choses quand l’équipe adverse ne lui concédait pas d’ouverture. Il contrôlait bien la distance entre lui et le porteur. Il se plaçait devant les lignes de tir et les bloquait. Ses passes étaient précises, ses montées bien calculées. Son tir était lourd.

Si la patience et l’aisance sont des qualités qui ne s’enseignent pas, le droitier peut se targuer d’avoir de bonnes chances de devenir un joueur complet dans la LNH. Craig Button le compare à Kevin Bieksa; TheHockeyWriters, à James Wisniewsky. On pourrait dire qu’il est un heureux mélange des deux.

Certes, aucun joueur repêché en fin de 1re ronde n’est parfait, ou proche de l’être. Il y a ce vilain défaut qu’on remarque match après match. Juulsen se veut un patineur fluide se déplaçant efficacement. Mais il n’est pas dynamique: sa force d’accélération n’est pas à tout casser et sa vitesse pure ne vous fera pas tomber de votre siège.

Est-ce problématique? Loin de là. Certains argueront que sa tendance à ralentir le jeu le fait paraître plus lent qu’il l’est réellement et il s’agit d’un bon point. Sa technique de patinage peu orthodoxe peut aussi influencer les perceptions. Puis, à 6’2 et 174 livres (selon Hockeydb), Juulsen peut ajouter beaucoup de livres à sa charpente. Ses capacités athlétiques pourraient alors atteindre un autre niveau. Effrayant, non?

À vrai dire, le fait que le seul défaut majeur à pointer se veut un léger manque d’explosivité en dit beaucoup sur la polyvalence du plus récent choix de première ronde du Canadien.

Jarome Iginla et le CH: un mariage parfait? 

Adrian Dater, un journaliste suivant les activités de l’Avalanche du Colorado, a partagé trois informations après avoir logé plusieurs appels durant la journée d’hier. Selon lui, Matt Duchene pourrait être échangé cette année, Semyon Varlamov serait sur le marché et Jarome Iginla pourrait fort probablement être envoyé à Montréal si les chances de l’Avalanche de faire les séries étaient nulles au moment de la date limite.

Je n’ai aucune envie de spéculer sur une éventuelle transaction en balançant des noms au hasard. Et j’ai encore moins envie de mener ma propre étude sur la véracité des propos de Dater, puisque je ne le connais pas.

Est-ce que la venue d’Iginla à Montréal semble plausible? Impossible d’en avoir le coeur net. Mais le fait demeure: il s’agit d’un joueur qui pourrait certainement aider le Canadien durant les deux années restantes à son contrat, alors que la fenêtre d’opportunités est grande ouverte.

Quand on s’intéresse au morceau manquant dans la machine déjà bien rodée du Tricolore, le bon vieux Iggy coche toutes les cases. Il ne faut pas sous-estimer son flair à l’orée du filet. De 2013-2014 à aujourd’hui, il a inscrit le 11e plus grand nombre de buts à 5 contre 5 dans la LNH, avec 42 en 174 matchs.

Le vétéran de 38 ans a connu beaucoup de succès au Colorado en compagnie de Matt Duchene, un des pivots les plus rapides du circuit. Il apparait donc comme la solution logique pour épauler le dynamique Alex Galchenyuk à l’aile droite. Et on ne peut s’empêcher l’imaginer jouer un rôle de mentor auprès de lui.

Ce qui le rend le plus attrayant est certes sa capacité à enfiler l’aiguille. La donnée des Expected Goals mesure le nombre de buts qu’un joueur devrait normalement amasser en fonction de la provenance de ses lancers. Ainsi, quand un joueur dépasse les attentes calculées par cette statistique, on peut affirmer que ses talents de franc-tireur l’élèvent au-dessus de la mêlée, car il défie la logique en faisant mouche dans des situations où un but est peu probable. L’an passé, Iginla a pointé au 2e rang pour le nombre de buts au-dessus des attentes, devant Seguin et Stamkos (respectivement classés au 3e et 4e rang) et seulement coiffé par Ovechkin.

Toutefois, le scénario rêvé pour Bergevin est d’assister à un retour au jeu concluant d’Alexander Semin à la droite d’Eller et de Galchenyuk. Le russe reçoit à peine plus d’un million et son contrat vient à échéance à la fin de la campagne. Devoir sacrifier des pièces importantes de l’organisation pour un vieux routier avec un contrat bon pour encore deux ans, occupant 5,3 millions de la masse salariale, constitue un risque imposant, même pour un individu de la trempe d’Iginla.

Thomas, Andrighetto et Holloway: de possibles renforts

Le magasinage d’un joueur de location est une avenue risquée. Marc Bergevin aurait intérêt à explorer toutes les options possibles avant de tirer la gâchette d’une importante transaction.

Si la signature d’Alexander Semin s’avère bel et bien un échec, il ne lui coûterait rien de mettre à l’essai un attaquant de son club-école. Pas n’importe lequel, cela dit. Les qualificatifs requis? Pouvoir combler un rôle offensif sur le flanc droit du deuxième trio. Avoir comme qualité première celle de marquer des buts. Et surtout: se montrer confortable dans un système de jeu misant sur une cadence rapide.

Sous la férule de Bergevin et de Therrien, on valorise particulièrement les habiletés en harmonie avec le système de jeu. Si Semin a été écarté de la formation, ce n’est pas seulement en raison de ses statistiques, mais aussi car il est plutôt inefficace dans les situations de contre-attaque, alors qu’il préfère ralentir avec le disque. Le Tricolore tient mordicus à imposer sa vitesse à l’adversaire pour le forcer à commettre des erreurs.

Lorsqu’il songe à rappeler un joueur de la ligue américaine, Marc Bergevin ne s’arrête pas au nombre de buts ou de points produits par celui-ci. Il tente aussi de cibler l’individu qui sera le plus utile dans la structure mise en place.

Il serait donc étonnant qu’un rappel de Michael McCarron soit dans les plans. L’américain rend de valeureux services à Sylvain Lefebvre, mais son accélération constitue pour le moment sa plus grande lacune.  Et, à 20 ans, il n’y aucune raison de le précipiter alors que les choses vont rondement pour lui dans la LAH.

Christian Thomas, George Bud Holloway et Sven Andrighetto sont des noms à considérer.

Thomas se veut une pâle copie de Brendan Gallagher. Un attaquant tirant de la droite pouvant poser de sérieux problèmes aux défenseurs dans sa fougueuse quête pour la possession de la rondelle, un marchand de vitesse et un franc-tireur d’une précision sporadique, doté d’instincts offensifs moyens. La puissance de son lancer représente sa plus grande arme.

George Bud Holloway est un cas mystérieux. Son coup de patin est bon, peut-être un brin meilleur que la moyenne, sans plus. Il est toutefois capable de prendre des décisions rapides et son QI hockey n’est pas à dédaigner, tout comme sa vision du jeu et son lancer frappé. Peut-il faire un Mathieu Darche de lui-même et s’enraciner dans la LNH « sur le tard »?

Il commence à être temps pour Sven Andrighetto de faire ses preuves. Andrighetto, un gaucher aimant jouer à droite, a certainement le dynamisme pour se faire valoir dans le système du Canadien. Son coup de patin, son tir, sa vision du jeu et son maniement de rondelle méritent tous de très hautes notes. Le hic? Il est, au mieux, très peu efficace le long des rampes et son jeu défensif laisse à désirer.

Bergevin devra donc concilier trois variables: celle du talent, celle des habiletés en symbiose avec le sacrosaint système de Michel Therrien et celle des récents succès individuels. À première vue, ce ténébreux Bud Holloway semble un bon pari à prendre. On verra ce qu’il en est.

En rafale
– La figurine de David Desharnais tire de la droite, ce qui fait bien rire le principal intéressé!

– Gagnez un voyage à la Classique hivernale, gracieuseté de 25Stanley. LIEN

– La LNH veut certes plus de buts. Rapetisser l’équipement des gardiens est une solution populaire, aux dires de Darren Dreger.

Cela pourrait conférer un avantage net aux plus grands gardiens, qui seront moins affectés par le changement. #RapetisserontMoinsEnPourcentagerapeti

Humour: Michel Therrien engueule le père de Semin! LIEN

– Peter DeBoer sera adjoint de la fameuse équipe des « moins de 23 ans » à la Coupe du monde de hockey. LIEN

– David Pagnotta parle de la valeur de James Van Riemsdyk sur le marché, des négociations entre les Kings et Kopitar et du piètre début de saison de Marian Gaborik. LIEN

– Les dernières nouvelles dans la ligue présentées par les insiders de TSN: LIEN

– Dean Lombardi veut tellement Jack Eichel dans son équipe qu’il a demandé une exception afin de l’avoir dans son équipe à la Coupe du monde, mais en vain! LIEN

À lui seul, Eichel rend les matchs des Sabres terriblement amusants à regarder par les temps qui courent…

 

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