betgrw

Montréal surclasse Toronto

C’était jour de première hier après-midi à Montréal.

L’Impact a finalement obtenu ses premiers points de la saison en récoltant une première victoire à son troisième match.

Rémi Garde, Joël Bats et compagnie ont pu savourer leurs premiers moments devant leurs nouveaux partisans en récoltant leur première victoire en carrière en MLS.

Jeisson Vargas a continué d’éloigner les comparatifs avec Lucas Ontivero en marquant un premier but dans son nouvel uniforme.

Résultat satisfaisant et logique selon l’allure du match pour un Impact qui a été en mesure de contenir les gros canons du Toronto FC en pliant, mais en refusant de casser.

 

Rémi Garde a surpris un peu tout le monde avec son XI de départ, même le gestionnaire du compte de l’Impact de Montréal n’a pas trop saisi l’alignement de départ de son entraîneur alors qu’il nous a laissé miroiter un 4-4-2 qui s’est transformé en 3-5-2 au coup de sifflet initial.

Le nouveau venu Rod Fanni était positionné en libéro entre Jukka Raitala et Victor Cabrera, une décision qui s’est avérée payante alors que Fanni s’est imposé face aux Giovinco et Altidore de ce monde. En ce sens, Rémi Garde nous a encore démontré que le pragmatisme est son deuxième nom. Réalisant que Raitala peut difficilement tenir son bout en tant que défenseur central, que Victor Cabrera souffre inévitablement lorsqu’il doit faire un double travail et que la forme de match de Rod Fanni est incertaine, il a préféré aligner les trois plutôt que d’en choisir deux.

Une décision en apparence risquée, mais finalement logique. Michael Petrasso et Daniel Lovitz ont pu patrouiller les ailes sans avoir trop de responsabilités défensives durant la majorité du match, et ils ont ensuite pu demeurer très bas lorsqu’est venu le temps de fermer le match en fin de deuxième mi-temps. L’ajout de Fanni a réellement semblé calmer tout le monde, le français a une forte présence et il a notamment permis à Victor Cabrera de multiplier ses jaillissements sans trop avoir à s’inquiéter. Même Raitala a paru plus solide aux côtés de Fanni. Nouveau en MLS, le français de 36 ans n’avait aucun complexe face à Giovinco ou Altidore, et il pourrait s’imposer comme un bon défenseur central en 2018, ça ne fait aucun doute.

Fanni a bien fait, mais reste que pour moi l’homme du match est sans contredit Samuel Piette. Insatisfait de ses performances après les deux premiers matchs de la saison, le bulldog de Repentigny a régné en maître sur le milieu de terrain hier après-midi. Piette était sur toute les balles, physique, intense. Il a su contenir Michael Bradley de brillante façon, a parfaitement appuyé ses défenseurs et a récupéré de nombreux ballons. Son entente avec Taïder était manifeste et il a joué comme le vrai #6 dont l’Impact a besoin depuis si longtemps. C’est même lui qui vole le ballon aux Torontois pour permettre à Piatti de contre-attaquer et ultimement à Vargas de marquer.

Cette citation de Rémi Garde me fait immensément plaisir. Piette est encore jeune et l’arrivée d’un entraîneur comme Garde est la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Son potentiel sera exploité au maximum et il a tous les atouts pour éventuellement devenir l’un des bons #6 de la MLS.

Son jeu a réellement libéré Saphir Taïder qui a encore une fois créé de bonnes occasions même s’il semble incapable de finir les actions. Son 1-2 avec Piatti était magnifique, mais l’algérien doit trouver un moyen de mettre ce ballon au fond du filet. Le manque d’opportunisme aurait d’ailleurs pu faire très mal aux Montréalais. Les moments qui ont suivi le but de Vargas auraient pu permettre à l’Impact de doubler, voir tripler son avance. Nacho a eu deux occasions en or de mettre le ballon au fond du filet, mais il a raté chaque fois. La défense a tenu bon en fin de match, mais les Montréalais devront faire preuve de plus de réalisme pour que ces occasions ratées ne viennent pas voler trop de points en fin de match.

Jeisson Vargas s’est montré décomplexé hier au Stade Olympique. | Crédit photo : ICI Radio-Canada

L’autre surprise du onze partant était évidemment la présence de Jeisson Vargas comme attaquant de pointe, ponctuée de l’absence de Matteo Mancosu du groupe des 18. Vargas a bien fait, il semblait décomplexé à cette position où ses missions défensives sont moins importantes et où ses mouvements sont moins prévisibles. Il développe une belle entente avec Piatti, il sait comment faire tourner le ballon et conserver la possession et je ne vois pas pourquoi il ne deviendrait pas une option régulière comme attaquant dans ce schéma de 3-5-2.

D’autant plus qu’avec les arrivées de Camacho et Silva, l’Impact a un joueur international de trop. Est-ce que ce serait le chant du cygne pour l’italien Matteo Mancosu? Il était blessé cette semaine, mais serait-ce le bon moment pour se « débarrasser » de son contrat afin de faire de la place aux nouveaux? La question se pose.

Finalement, une première victoire, le seul match au Stade Olympique déjà derrière nous, l’été qui se pointe à l’horizon avec le début des matchs au Stade Saputo, c’est un beau jour pour être bleu blanc et noir. 3 points en 3 matchs demeurent en dessous des standards que veut se fixer Rémi Garde, mais l’entraîneur français construit quelque chose devant nos yeux, et j’aime la direction qu’il prend.

En prime, Toronto demeure dernier.

DANS L’ABRI (spécial clowns)
– Beau spectacle hier au Stade Olympique, mais il s’en est fallu de peu pour que l’arbitrage médiocre de la MLS vienne gâcher le tout. Je ne suis pas un adepte d’une quelconque théorie du complot de l’arbitrage mais plusieurs éléments du match d’hier frôlaient le ridicule. À sa première ou deuxième faute et encore au début du match, l’arbitre signale un carton jaune à Samuel Piette. Ce peut être acceptable s’il veut fixer les limites, mais durant ce temps Michael Bradley multipliait les fautes de paresse, de repli, et il a fallu attendre à sa 6 ou 7e faute avant que l’arbitre ne sorte un carton. Double-standard.

L’Impact a déjà concédé trois penaltys cette saison, et que s’est-il passé hier lorsque Nacho s’est présenté seul aux abords de la surface et que Zavaleta l’a fauché? Absolument rien. La reprise démontre clairement que Piatti éloigne le ballon du défenseur avant de se faire enfarger par celui-ci. Si l’arbitre croyait à une simulation de Piatti (ce qui n’est pas le cas), pourquoi ne pas le sanctionner d’un carton jaune? Et pourquoi ne pas aller voir la reprise avec le VAR? Cette mauvaise décision aurait pu coûter le match et deux précieux points aux Montréalais. Ridicule.

– Le clown en chef, Kurtis Larson, en a remis en insinuant que l’Impact était une équipe de bas de classement et que Toronto ne jouait qu’à 50% de ses capacités. Il manquait Vazquez et Morrow, mais tous les gros canons du club étaient présents. Et si Toronto a joué au Mexique mardi, il était en congé la fin de semaine d’avant et peut difficilement être fatigué après seulement 1 mois de foot. Clowns.

– 6 Torontois ont pris d’assaut un jeune partisan montréalais de 16 ans pour lui voler son écharpe. Quelques individus ne représentent pas un groupe, mais ça demeure un manque de classe et de respect qui se doit d’être dénoncé. Classless.

Sanction à prévoir de la part de la MLS?  Envers l’équipe du 4e arbitre Bradley, ce serait surprenant.

La mort, les impôts, et détestez Toronto.

https://twitter.com/ajacksonhamel/status/975191002779668480

Commentez, partagez, et suivez-moi sur Twitter et Facebook.

ALLONS!

 

PLUS DE NOUVELLES