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« Mon plan n’était pas de partir » – Joël Bouchard

Hier midi, Joël Bouchard faisait détoner l’équivalent d’une petite bombe dans l’organisation du Canadien. Après trois ans à la barre du Rocket de Laval, l’entraîneur dont la réputation n’est plus à refaire a pris la décision de quitter pour la Californie.

Bouchard dirigera désormais les Gulls de San Diego, club-école des Ducks d’Anaheim.

Le problème avec cette annonce, outre le fait que le Canadien perd un bon morceau pour ses jeunes, c’est que ce morceau en question est parti pour exercer exactement la même fonction, mais sous d’autres cieux.

Sans explication apparente, on pouvait presque prendre la chose comme une claque au visage dans l’entourage du CH. Après tout, l’ancien pilote de l’Armada dans la LHJMQ avait de l’expérience avec les jeunes – et il avait le tour pour contribuer à leur développement dans la Ligue américaine.

De passage à l’émission JiC sur les ondes de TVA Sports, le nouvel homme de confiance des Gulls a révélé que son intention première, alors que les séries éliminatoires n’étaient pas encore terminées, n’était pas de quitter l’organisation montréalaise.

C’est plutôt la manière dont les Ducks lui ont présenté une offre qui l’a convaincu de faire ses valises pour la côte ouest américaine.

« Mon plan n’était pas de partir. […] Le 1er juillet, pour être honnête, je ne m’attendais pas à un appel [des Ducks]. »

Incertain des plans futurs à Montréal, Bouchard savait que son nom baignait dans le même étang que ceux de Dominique Ducharme, Alex Burrows et Luke Richardson. Il tenait à s’assoir avec Marc Bergevin au terme des séries éliminatoires pour discuter de son avenir, chance qu’il n’a jamais eu considérant la percée inusitée de la Sainte-Flanelle vers la finale de la Coupe Stanley.

À 47 ans, Joël Bouchard a avoué qu’il n’avait pas voulu penser trop loin en s’entendant avec Anaheim. Pour lui, c’était une question de synergie. Ayant reçu une offre qu’il a qualifié de « très intéressante » et de « très respectueuse », il s’est vite senti valorisé de par sa philosophie hockey, élément qui aura été déterminant dans l’équation finale.

La décision aura tout de même été difficile. Partir pour San Diego veut également dire s’éloigner de sa famille, un sacrifice qu’il est cependant prêt à faire pour relever ce nouveau défi.

Sans oublier le facteur Ligue nationale, qui doit certainement entrer en ligne de compte. Dallas Eakins, l’entraîneur actuel des Ducks, n’a plus qu’une année à son contrat. La franchise est en mode reconstruction.

Les Gulls, pour Joël Bouchard, sont une meilleure porte d’entrée vers la LNH que le Rocket ne l’était.

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