Minnesota United : Nouvelle bête noire de l’Impact?

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Ce n’était que le troisième affrontement en MLS entre l’Impact de Montréal et le Minnesota United FC, mais l’historique entre ces deux équipes dépasse de beaucoup la première ligue nord-américaine en remontant jusqu’à la NASL du début des années 2000.

Si l’Impact a connu sa part de succès face au Minnesota en division inférieure, les Montréalais n’ont toujours pas récolté de points contre cette équipe en MLS. Pourtant, les Loons connaissent récemment ce qui constitue leurs meilleurs moments depuis leur entrée dans la grande ligue, eux qui sont autrement déjà des habitués du fond de classement. 3 affrontements sont possiblement insuffisants pour réellement parler de « bête noire », mais difficile d’expliquer les difficultés de l’Impact face à un adversaire pourtant à sa portée.

Surtout, l’Impact affrontait un Minnesota affaiblit, sans son meilleur joueur en Darwin Quintero, reposé après une enfilade de plusieurs matchs en peu de jours. Ultimement, les Loons semblaient loin d’être fatigués au Stade Saputo mais au contraire plutôt portés et décomplexés par leurs récents succès offensifs.

La troupe de Rémi Garde avait pourtant parfaitement amorcé le match. Dès la 27e seconde de jeu, ce qui doit assurément être un record d’équipe, le revenant Anthony Jackson-Hamel a fait une belle course sur la droite pour mettre le pied sur un ballon dégagé, s’est complètement moqué du défenseur adverse avant de battre le gardien du pied gauche. On avait l’impression que c’était le début d’une très, très belle soirée. Mais non. Le reste du match est surtout l’histoire de la défensive poreuse des Montréalais et d’une décision arbitrale très controversée.

L’Impact, gonflé à bloc par le retour d’éléments clés comme Samuel Piette et Omar Browne, dominait totalement la possession et l’allure du match suite au premier but, mais une bête erreur de Piette, justement, a ouvert la porte à une première contre-attaque du Minnesota qui ne s’est pas fait prier pour mettre le ballon au fond du but d’Evan Bush. Malgré la présence de trois défenseurs centraux, personne n’a été en mesure d’intercepter le centre de Kevin Molino vers l’attaquant Toye, qui a enchaîné une frappe précise suite à un beau contrôle.

Rudy Camacho, qui fut possiblement le meilleur des trois centraux hier soir, a ramené de la vie et de l’espoir dans le Stade Saputo avec un but sur corner, mais l’Impact a été incapable de tenir jusqu’à la mi-temps alors que les Loons ont encore une fois créé l’égalité à la 45e minute. Un autre ballon perdu un peu bêtement, une relance rapide derrière la défense qui permet à Ethan Finlay de s’échapper devant Evan Bush. Le gardien montréalais a fait ce qu’il a pu, sortant loin devant son filet pour bloquer les angles de l’attaquant adverse, ce dernier n’ayant d’autres options que de se débarrasser (le mot est bien choisi) à sa gauche puis de foncer directement sur Evan Bush. Penalty.

Ni le VAR ni les longues et puissantes réclamations de la foule n’ont pu y changer quoi que ce soit, la décision de l’arbitre était prise et ferme, et j’avoue avoir encore énormément de difficultés à me l’expliquer. Finlay a simplement complètement raté son échappée, n’avait plus aucune option, mais on le récompense tout de même d’un penalty? Surtout, que devait faire Bush? Disparaître? Laisser le champ libre à l’adversaire? Certains trouveront certains détails des règlements pouvant justifier la décision de l’arbitre, mais elle demeure complètement à l’opposé de l’esprit du jeu, de la séquence, de la logique de ce qui s’est déroulé. Encore une fois une décision très controversée d’un arbitre qui vient jouer un rôle crucial dans un match. Encore. Je suis loin d’adorer le joueur, ou même l’homme, mais difficile de reprocher à Jozy Altidore sa sortie de la semaine dernière…

https://twitter.com/tardifju/status/1147663499381956608

Une décision bien difficile à accepter, autant pour les joueurs que l’entraîneur ou même les partisans. On a même vu Joey Saputo descendre sur le terrain et exprimer toute sa colère et son incompréhension. La réalité est que Finlay n’aurait jamais dû se retrouver dans une position aussi avantageuse alors que l’Impact compte 3 défenseurs centraux, mais il reste que de voir une telle décision jouer un rôle important dans la décision d’un match fait un peu mal au coeur.

Les Montréalais l’ont visiblement mal digéré, et ils n’étaient pas prêts à reprendre le collier en deuxième mi-temps alors que Toye, encore lui, a donné les devants à son équipe dès la 47e minute. Un but qui a fait très, très mal, et duquel l’Impact n’a pas été en mesure de se relever.

Au-delà de l’arbitre, cette incapacité des défenseurs montréalais à bien gérer les centres fut l’histoire de ce match. Victor Cabrera est même possiblement en cause sur les trois buts du match alors qu’il est celui qui rate complètement son tacle sur l’échappée qui lance Finlay, couvre un peu mal son joueur sur le premier but et, surtout, gère très mal son saut et sa couverture sur le but gagnant. Victor était sur une bonne séquence depuis quelque temps, il semblait dû pour échapper complètement un match. Plus ça change, plus c’est pareil avec lui.

3 points échappés qui font très mal, surtout que l’Impact demeurait sur son excellente séquence datant de plus d’un an où l’équipe n’alignait jamais deux défaites consécutives. On pourra se réconforter en se disant que les points perdus le sont au profit d’une équipe de l’autre association, mais ça demeure très décevant.

En attendant, l’Impact doit vite se retrousser les manches alors que les ennemis torontois seront en ville la semaine prochaine. Un spectacle toujours intéressant, parfois plus dans les estrades que sur le terrain, mais que je vous conseille de ne rater pour rien au monde. Ce sera la première visite d’Alejandro Pozuelo à Montréal, et il faudrait s’assurer qu’il n’en garde pas d’excellents souvenirs.

Espérons également que les Piette, Browne et Lovitz sauront retrouver le rythme de la ligue et de leurs coéquipiers, les deux premiers étant quelque peu chancelants dans ce premier match depuis leur retour.

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ALLONS!