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Michael McCarron peut-il faire comme Brian Boyle?

Texte: Maxime Grondin

C’est bien connu, les Canadiens de Montréal avaient de grands espoirs concernant Michael McCarron. Beaucoup de personnes étaient excitées à l’idée de voir le Canadien enfin détenir le gros centre talentueux tant attendu. Nombreuses sont ses qualités de franc-tireur, mais son habileté sur patins lui coute très cher.

L’organisation était tout à fait au courant de cette faiblesse. Ce n’est pas nécessairement le manque de vitesse qui fait défaut, mais son manque d’accélération. Il devait améliorer cette faille en entrant dans la Ligue nationale de hockey, mais il n’a jamais réussi à le faire adéquatement. Malheureusement pour lui, c’est peut-être ce qui va lui couter une place dans l’organisation des Canadiens de Montréal.

Le directeur du développement, Martin Lapointe, mentionne que McCarron sait sur ce qu’il doit travailler. En fait, ce sont les premières poussées qui font défaut au joueur du bleu blanc rouge. Il se laisse glisser immédiatement lors de son accélération. Ce qui n’est pas optimal. Il doit se donner plus de poussées sans se laisser glisser afin d’être plus rapide.

Son manque de vitesse lui a donc donné un style de jeu plus robuste. Il cherche davantage à réussir ses mises en échec que de prendre possession d’une rondelle libre. Ce qui donne une séquence comme celle-ci :

Il est possible de constater que la rondelle est libre et qu’il peut mettre son corps entre le joueur et la rondelle. Cependant, sachant sa faiblesse, il se concentre sur la mise en échec et il ne réussit finalement pas à prendre possession de la rondelle. En ayant un coup de patin plus explosif, il aurait pu prendre possession de la rondelle afin d’obtenir une chance de marquer.

Heureusement pour lui, il est possible de changer sa manière de faire afin d’obtenir une meilleure accélération. C’est exactement ce qu’a fait Brian Boyle lors de la saison estivale en 2010. Grâce à Barb Underhill, une ancienne patineuse artistique devenue entraineuse de patinage de vitesse, Boyle est devenu un patineur plus complet et plus explosif. Ce que McCarron recherche présentement.

Avec cette vidéo, il est possible de comparer la technique des deux joueurs :

On peut voir que, contrairement à McCarron qui glisse déjà à la deuxième poussée, Boyle se donne plusieurs poussées avant de glisser. C’est exactement ce que le choix de première ronde des Canadiens de Montréal doit apprendre à faire.

Il est vrai que de changer une habitude est difficile, mais s’il veut avoir une place permanente au sein du grand club, il doit tout faire pour y arriver. Avec un tel changement, sa place serait plus facile à acquérir.

Il lui suffit d’améliorer son niveau de patin puisqu’il a déjà les qualités d’un bon marqueur. Cependant, la patience du Canadien de Montréal n’est pas sans limites et McCarron pourrait l’apprendre à ses dépens. C’est peut-être aussi une raison pour laquelle il n’a toujours pas eu de contrat de la part du Canadien.

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