Qui ne connaît pas le franc-parler du défenseur des Sharks de San Jose, Marc-Édouard Vlasic? Lorsqu’il parle, il dit l’heure juste sans passer par Paris. Droit au but. Sans détour. Vlasic a été fidèle à sa réputation lors d’un entretien téléphonique avec Luc Gélinas (RDS) plus tôt aujourd’hui. Voici ce qu’il a lancé d’entrée de jeu au vétéran journaliste de RDS :
«Il y a de nouveaux scénarios qui sortent chaque jour. Plusieurs villes sont en confinement jusqu’au 31 mai. C’est le cas de San Jose et je suis pas mal certain qu’on va repousser la date. Tant qu’on ne trouvera pas de vaccin, ça va être difficile de recommencer la saison, même si ce n’était qu’en septembre parce que 40 % de nos revenus proviennent des billets vendus. Ça, c’est si on revient sans spectateurs. Mais on fait quoi de la sécurité des joueurs? Il y aurait quand même entre soixante-quinze et cent personnes qui devraient être à l’aréna pour chaque match. Tu vas mettre tous les joueurs ensemble, c’est comme des rassemblements pour jouer au hockey et les villes ne permettent pas les rassemblements. En ce moment, ils gardent l’espoir pour que le monde soit intéressé quand ça va revenir. Je pense que c’est plus ça qu’autre chose.» – Vlasic
"Ça ne sert à rien de revenir trop tôt. On devrait prendre soin de tout le monde avant de penser à revenir" – @Vlasic44 #rds https://t.co/HcOgGCNpUC
— Luc Gelinas (@LucGelinasRDS) May 13, 2020
Ce que je retiens de ce long discours rempli de logique demeure la dernière phrase, qui pointe directement Gary Bettman et la LNH. Selon ce que croit Vlasic, la LNH spécule d’un potentiel retour dans le but de garder les amateurs intéressés et captivés lorsque ça va revenir. Donc, la confiance de Bettman, qui croit réellement que la LNH reprendra ses activités incessamment, n’est peut-être pas aussi solide qu’il semble le faire croire au public.
Néanmoins, la vie ne peut pas être sur pause éternellement puisque le taux d’anxiété augmente et augmente, donc le retour au jeu pourrait se réaliser même si plusieurs personnes sont en désaccords.