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Les séries pour le Canadien : rien d’impossible

Il ne faut certainement pas trop s’emballer avec la victoire décisive du Canadien contre Detroit lors de dernier match de l’équipe.

Les Wings, déjà pas si forts que ça à l’étranger, avaient déjà la tête à Ottawa ou aux plages des Bahamas, de la Floride et de la République dominicaine. À 2-0 rapidement dans le match, ils se sont probablement dit un gros « f… off » collectif.

Même si ce match a été très bon pour la confiance collective, qu’il a permis au coach de montrer à Subban qui était les patron et à Price de respirer un peu pour une fois, c’est surtout la suite des choses qui devrait nous intéresser ici.

Le Canadien demeure encore à un gros 8 points de la tête, mais pour ceux qui croient encore en une participation de l’équipe aux séries, il y a de l’espoir.

Un légitime espoir.

Un calendrier très favorable

D’abord, mathématiquement, le CH a encore environ 25% des chances de se qualifier pour la grande danse. Ça pourrait être pire.

Ensuite, ne compter surtout pas sur des athlètes professionnels qui détestent se faire huer pour baisser les bras avec 33 matchs à faire. On a beau penser et dire dans notre salon qu’ils n’ont pas de cœur ni de fierté après une couple de défaites, ça ne veut pas dire qu’eux s’en fichent pour autant!

Un athlète fier qui doit « finir fort » cette saison

Mais c’est surtout lorsque l’on regarde la « qualité » des adversaires du Canadien lors des 33 prochains matchs qu’on réalise que tout est encore possible pour cette bizarre édition du Tricolore.

Commençons par la séquence de 14 matchs qui conduira le Canadien au 27 février, date limite des transactions.

Lors de ce segment disputé autant à domicile qu’à l’étranger, le CH n’affrontera que quatre « gros clubs » : Washington deux fois, puis Pittsburgh et Boston. Le reste du menu sera composé de Buffalo (2), NJ (2), Winnipeg, NYI, Toronto, Caroline, Dallas et Floride.

Pas les gros chars.

Puis, après le 27 février, il y a une nouvelle séquence de 12 matchs qui fera sans doute extrêmement réfléchir l’état major du Canadien : TB, Minnesota, Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver, Buffalo (2), Ottawa (3) et NYI. Mis à part Vancouver, c’est pas le Pérou.

Jusqu’à la dernière minute le 27 février, Gauthier aura peut-être énormément de mal à décider s’il est vendeur ou acheteur à cause de cette fameuse séquence qui pourrait lui laisser énormément d’espoir.

La dernière semaine de mars ne sera cependant pas de tout repos alors que l’équipe affrontera Philly, Floride, NYR et Washington. Mais elle terminera sa saison la semaine suivante contre TB, Caroline et Toronto.

Donc, en tout et pour tout, d’ici la fin de la saison, le CH n’affrontera des « gros clubs » qu’à seulement huit reprises.

Pour vous donner une petite idée du déséquilibre au niveau du calendrier du Canadien, jusqu’ici en 49 matchs, le Canadien a affronté des gros clubs 22 fois!

Courir deux lièvres en même temps?

Maintenant ceux qui souhaitent que le Canadien torpille sa saison pour finir le plus bas possible afin de pouvoir repêcher le meilleur joueur disponible en juin voient sans doute ce calendrier d’un mauvais œil.

En effet, comment le CH, que l’on avait classé 7e avant le début de la saison, pourra jouer aussi mal que lors de la première moitié de saison avec un tel calendrier? Remarquez qu’il en est bien capable, rien ne nous surprendra cette année avec cette équipe, surtout que leur jeu contre les « petits clubs » a été décevant à plusieurs reprises.

Mais un moment donné, les fameuses lois du nombre, de la moyenne et de la logique prennent généralement le dessus.

Par ailleurs, si la saison se terminait demain, la Flanelle repêcherait au 8e rang. Or, si on a raison et que le Canadien connaît une bonne, voire une excellente fin de saison, il retrouvera à sa place quasi habituelle au repêchage, soit entre le 12e et le 16e rang.

Cela veut-il dire qu’il ne restera à ce moment plus aucun joueur d’impact sur le tableau de chasse de Timmins? Probablement.

On sera alors rendu à repêcher des joueurs plus énigmatiques, genre Girgensons, c’est presque certain.

Dans ce éventualité, cela veut-il dire que le CH serait aussi bien de garder tous ces joueurs d’ici le 27 février 15h et tenter le tout pour le tout pour terminer le plus haut possible au classement?

Pas nécessairement.

Posons la question suivante : le Canadien peut-il aspirer aux séries s’il se départit de Gill et de Moen? Deux joueurs qui lui rapportaient un joli retour, surtout si on les échangeait ensemble?

Ça mérite d’être étudié.

Gill est de moins en moins utilisé malgré ses prouesses sur le désavantage numérique, et si Markov est bel et bien de retour d’ici la fin de la saison, disons, d’ici mars, la question ne se pose même plus, Gill partira.

Hmmmmmmmmmmmmmmm…

De son côté, Moen, malgré son excellente saison, n’est pas indispensable aux succès à court terme de l’équipe. Sur une courte période, Blunden, Darche et un gars comme White, de retour bientôt, peuvent relever le défi, sans compter un gars comme Bourque qui peut en donner pas mal à lui seul.

Bref, potentiellement pris entre l’écorce et l’arbre, le CH. Vendre et tenter de faire les séries en même temps.

C’est un scénario qui pourrait nous rappeler celui de la saison 2006-2007 où le Canadien s’était départit de Craig Rivet et d’un choix de 5e ronde en retour d’un certain Josh Gorges et d’un choix de première ronde des Sharks (Max Pacioretty, 22e au total).

Sur le coup, l’équipe avait raté les séries de quelques pouces, mais c’est davantage l’échange de Ribeiro au début de la saison qui l’avait coulée que l’échange de Rivet…

Puis, il y a bien des joueurs comme Weber et Campoli qui pourraient aussi changer d’adresse sans que la saison du Tricolore ne soit compromise.

Les beaux choix au repêchage où les espoirs potables que le CH pourrait obtenir en retour de tous ces joueurs ne sont certes pas à négliger dans la situation actuelle.

Donc, oui, c’est possible de courir deux lièvres en même temps, et c’est probablement ce que Gauthier tentera de faire. Mais c’est bien sûr une ligne très mince, une ligne qui s’épaissira ou s’amincira au cours des 4 prochaines semaines…

Plekanec et Subban

Enfin, vous aurez compris qu’avec un tel scénario ou rien n’est encore joué pour le Canadien, il serait plus que surprenant que Gauthier se départisse de Plekanec et de Subban. Il faudrait vraiment que février soit catastrophique. Il restera encore 4 années de contrat à Plekanec après cette saison et Subban n’en sera qu’à son 2e contrat professionnel cet été.

Et si jamais on voulait vraiment les échanger, on aura tout le temps de penser à ça l’été prochain.

Dans leurs cas, ils n’auront pas perdu de valeur.

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