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Les joueurs sont en colère et se sentent trahis par la LNH

Les joueurs et les propriétaires ont signé une nouvelle convention collective en vitesse avant d’entamer les séries éliminatoires l’été dernier.

Par contre, les propriétaires tentent présentement de (déjà) rouvrir cette entente de plusieurs saisons-là car ils prétendent que la crise de la COVID-19 bat encore son plein et que l’absence de spectateurs en 2020-21 – du moins pour entamer la saison – aura des répercussions catastrophiques.

De leur côté, les joueurs ne souhaitent pas bouger de leur position (et de l’entente). Ils veulent que le nouveau contrat de travail qu’ils ont signé – et qui leur demande déjà beaucoup de concessions – soit tout simplement respecté.

Si personne ne bouge, les propriétaires pourraient menacer d’annuler saison 2020-21 au complet, ce qui serait encore plus catastrophique pour tout le monde (sauf peut-être trois à cinq équipes en situation précaire). La LNH aurait de la difficulté à retrouver sa place dans le cœur des gens après avoir été inactive durant plus d’un an et elle devrait repousser d’un an les négociations entourant son prochain contrat de télé aux États-Unis. Et… qui nous dit qu’il y aura des spectateurs dans les arénas en octobre 2021?

Mais si elle joue et engendre de nombreuses pertes, certaines de ses équipes pourraient se retrouver en grosses difficultés financières… et devoir évaluer l’option de déclarer faillite ou d’être vendues/déménagées.

Bref, il n’y a pas de solution parfaite. La COVID-19 a amené avec elle une insécurité financière, économique et réelle dans la LNH.

Alors, on fait quoi?

Doit-on vraiment tout faire pour sauver Noël la saison 2020-21?

Les joueurs sont en colère et disent se sentir trahis par la LNH.

Lorsqu’ils ont négocié avec les propriétaires, ils ont accepté de leur prêter 10 % de leur salaire (pour une durée de trois ans) et de laisser un autre 20 % en fiducie (escrow). Ils ont accepté de faire autant de concessions car ils savaient que les arénas seraient possiblement vides lorsque les activités allaient reprendre en 2020-21.

Aujourd’hui, les propriétaires en demandent encore plus. Ils souhaitent voir le 10 % de prêt passer à 20 % et le 20 % d’escrow passer à 25 ou 26 %. Les joueurs seraient ouverts à prêter entre 13 et 16 % de leur salaire aux propriétaires, mais pas à toucher à l’escrow (qu’ils trouvent déjà très élevé).

D’un autre côté, les joueurs et les propriétaires finissent toujours par se séparer les revenus reliés au hockey 50 -50. Or, qu’ils acceptent ou non de prêter plus d’argent aux propriétaires ou de placer plus d’argent en fiducie, les joueurs risquent fort de devoir rembourser une partie de leur paye à la fin de l’année, lorsque les livres montreront qu’ils ont touché plus de 50 % des revenus reliés au hockey.

Il y a moins d’argent disponible et tout le monde écopera. Surtout que les dommages sont (déjà) plus grands qu’anticipés au départ par tout le monde… et que l’on n’est pas sorti du bois encore.

Reste que Brian Wilde a raison. Les joueurs ont de courtes carrières et ils n’auront pas l’occasion de se refaire en 2030 ou en 2040, pour la plupart. Les propriétaires, oui.

On assiste ici à un classique affrontement entre les patrons et les syndicats.

Mais tout ce beau monde-là n’a plus que sept jours pour s’entendre si on souhaite bel et bien présenter une saison qui débutera le 1er janvier prochain.

Les joueurs ont travaillé fort au cours des dernières décennies pour avoir accès à 50 % des revenus reliés au hockey. C’est plate, mais ça va dans les deux sens. Si les revenus baissent, ton chèque de paye doit baisser. Tu ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beure…

Tu ne peux pas vouloir 50 % des revenus juste quand ça fait ton affaire. Ça ne fonctionne pas comme ça! Et si la saison est annulée, ce sera 0 $ qui entrera…

Pour l’instant, la très grande majorité des joueurs attendront avant de se rendre dans la ville de leur équipe. On suivra les prochains développements (qui pourraient se produire dès aujourd’hui) pour vous.

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