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Les éclosions de 2015-2016

Dans la LNH, qu’est-ce qui définit une éclosion?

On utilise souvent l’expression pour faire référence à une progression soudaine et spectaculaire, lorsqu’un jeune qui n’exploitait pas tout son talent finit par exploser.

Le terme peut être ambigu. Peut-on l’utiliser si la courbe de progression d’un joueur est graduelle? Personne n’est prêt à dire que Galchenyuk a éclôt. Mais quand il atteindra la limite de son potentiel, il n’aura pas doublé sa (très honnête) production de 46 points de cette saison. Il sera finalement l’atout offensif auquel on s’attendait, mais pourra-t-on parler d’éclosion? C’est personnel à votre interprétation.

Certains joueurs d’élite n’auront jamais d’éclosion à proprement parler. Soit parce qu’ils ont été dominants dès leur toute première saison, soit parce qu’ils ont fleuri lentement, mais sûrement.

Pour éviter toutes confusions, entendons-nous sur une chose: l’éclosion auquel je ferai allusion survient quand un jeune joueur met finalement à contribution toute l’étendue de ses habiletés.

Voici, à mon humble avis, quelques candidats de 2015-2016.

1. Teuvo Teravainen

Le petit finlandais est évasif comme deux et le départ de Patrick Sharp lui conférera un rôle de premier plan au sein du top-6. Teravainen a commencé à sortir de sa coquille en séries éliminatoires, prouvant qu’il n’est plus l’attaquant timide et frileux de ses débuts dans la ligue américaine. Il faut s’attendre à ce qu’il devienne un atout de taille sur l’avantage numérique grâce à ses instincts de passeur et ses mains rapides comme l’éclair.  Les Blackhawks savent mieux que quiconque comment développer des joueurs comme lui.

2. Valeri Nichushkin

Placez le Russe à la droite de Jamie Benn et Tyler Seguin et observez. Vous le verrez décoller avant longtemps. La saison dernière en était une à oublier pour Nichushkin, qui a été ennuyé par les blessures, mais lors de son année recrue, on l’a vu dominer des matchs outrageusement comme si c’était une balade dans le parc. C’est une question de temps avant qu’il ne le fasse sur une base constante.

3. Teemu Pulkkinen

Pulkkinen a fait un tabac dans la LAH cette année, enfilant 48 buts en 62 matchs incluant les séries. On peut affirmer sans trop se tromper qu’il est prêt pour la LNH. Le finlandais a une qualité d’élite: son lancer. Que ce soit un coup de fouet des poignets, un lancer frappé pesant ou un tir sur réception, il trouve le moyen de battre le gardien. Les mauvaises langues diront qu’il est unidimensionnel, mais il fait le mieux ce qui est le plus difficile à faire dans la LNH moderne: marquer des buts. Un one-trick pony muni d’une arme incontournable.

4. Nail Yakupov

Beaucoup de choses ont été dites à propos de Yakupov: qu’il n’est simplement pas talentueux, qu’il n’est pas travaillant, etc. La vérité est qu’il est une bombe sur patins pouvant manier la rondelle et lancer comme l’élite de la LNH, mais son sens du hockey l’empêche de produire sans un coéquipier capable de le piger et de le rendre confortable. Le classer parmi les candidats susceptibles d’éclore est un choix risqué, mais le génie de Connor McDavid pourrait, qui sait, en faire une machine à marquer des buts. Ses 21 points lors des 31 derniers matchs de la saison sont un signe encourageant. Je refuse de croire que Derek Roy est le seul centre pouvant le faire produire.

5. Morgan Rielly

Une force d’accélération surprenante, un QI hockey au-dessus de la moyenne, des mains supérieures à bien des attaquants de la LNH, une bonne capacité d’anticipation, Rielly coche toutes les cases pour devenir un défenseur élite, et son nouvel entraineur Mike Babcock a entraîné la crème de la crème de cette profession. Je crois qu’il nous prépare la grande éclosion.

6. Jonathan Drouin

Jon Cooper tente d’en faire un monstre two-way dans le même moule qu’Ondrej Palat et il ne lui confiera pas d’importantes minutes offensives tant qu’il n’aimera pas ce qu’il voit. Drouin est orgueilleux et il arrivera au camp avec la ferme intention de cimenter sa place sur le top-6 à sa 2e saison dans la LNH. Je ne parierais pas contre ce magicien avec du Patrick Kane dans le pif.

7. Alex Galchenyuk

Est-ce l’heure? Bergevin tente de peine et de misère d’améliorer son groupe d’avants, mais s’il faillit à la tâche, Galchenyuk aura plus de temps de jeu qu’il n’en a jamais reçu. Avec Tomas Plekanec qui vieillit et David Desharnais sur la pente descendante,  Chucky et Pacioretty constitueront l’âme de l’attaque bleu blanc rouge. Son éclosion est peut-être le seul remède au marasme offensif du CH.

8. Seth Jones

Jones a été fumant pour les Prédateurs en séries, transportant la rondelle d’un bout à l’autre et faisant sa loi le long des rampes. Sa production augmentera à mesure que ses responsabilités grandiront au sein de l’équipe. L’an dernier, son partenaire le plus fréquent a été Anton Volchenkov. Il devrait maintenant avoir des ailes à la droite du fiable et efficace Mattias Ekholm.

9. Evgeny Kuznetsov

Barry Trotz l’a laissé voler de ses propres ailes en séries en lui confiant plus de 16 minutes par match. Les résultats ont été surprenants, alors qu’il était impliqué dans plusieurs actions offensives et nous a offert ce superbe but pour procurer la victoire aux Caps durant le match #7.

Maintenant qu’Eric Fehr n’est plus dans les parages, Kuznetsov est bien en selle au centre du 2e trio. La présence de Williams ou Oshie à sa droite lui fera des plus grands biens. 

 

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